Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire préliminaire

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers

Moulins des faubourgs et quartiers périphériques

Type de dossier : collectif d'aire d'étude Date de l'enquête : 2003

Désignation

Dénomination : moulins
Décompte des oeuvres recensées : 23288 bâti INSEE ; 130 repérés ; 9 étudiés

Compléments de localisation

Aire : Angers extra-muros

Historique

Commentaire historique : Trois moulins à vent sont mentionnés au sud-est de la ville, notamment à Pierre Lise, dans le 2e quart du 14e siècle ; ils y étaient probablement implantés depuis le siècle précédent. Au cours des deux siècles suivants, le nombre de ces moulins n'augmente que modérément en raison de l'existence de la meunerie hydraulique d'origine médiévale établie sur la Maine, au Pont des Treilles et sur le Grand pont (voir dossier collectif moulins de l'aire d'étude Angers centre). Le déclin de cette dernière, au cours de la seconde moitié du 17e siècle, nécessite l'implantation de nombreux moulins à vent sur les hauteurs entourant la ville. Une soixantaine sont en activité à la fin de ce siècle et environ 75 au cours du 18e siècle. Leur nombre ne décroîtra qu'à partir du 2e quart du 19e siècle, époque à laquelle les moulins entraînés par des machines à vapeur font leur apparition. L'installation de Pierre-Théophile Berton, inventeur des ailes à planches à ouverture variable, vers 1855 à Angers, donne un regain de courte durée à la meunerie éolienne traditionnelle. Cependant elle s'éteint au début du 20e siècle, ne pouvant résister à la concurence des minoteries modernes, comme les Grands Moulins d'Angers bientôt équipés de moteurs à huile lourde, puis diesel et enfin électriques.
Datation(s) principale(s) : 14e siècle (détruit) ; 15e siècle (détruit) ; 16e siècle (détruit) ; 17e siècle ; 19e siècle

Description

Commentaire descriptif : Les moulins à vent les plus nombreux dans l'aire d'étude furent les moulins à chandelier qui au total furent 63 (dont deux hypothétiques) à travailler sur les hauteurs entourant la ville : ils étaient composés d'une grande cage en bois contenant le moteur et les meules et virant sur un pivot fixe en bois posé au sol. Pour prendre le vent plus haut, certains furent établis sur les masses circulaires en schiste, comme ceux de Pierre-Lise ou de la Traquette. Des rampes permettaient d'accéder à la plateforme sommitale et au moulin. Les moulins-tours, au nombre de 10, comprennaient une tour en maçonnerie dont la toiture qui porte l'arbre et les ailes peut être orientée au vent grâce à un guivre. Les 10 moulins-caviers repérés (2 sont conservés), étaient constitués d'une base en maçonnerie, la masse, contenant une ou plusieurs caves dans lesquelles se trouvaient les meules ; l'énergie éolienne était captée par le moteur situé dans la cage en charpente portée par un cône de maçonnerie construit sur la masse. L'existence des moulins-turquois reste hypothétique et ne repose que sur les mentions de vieilles "masses" de moulins aux 14e et 15e siècle ; ces moulins archaïques possédaient une cage en bois contenant les meules qui pouvait virer sur un pivot tournant dans une tour de maçonnerie cylindrique. Le type architectural et technique de 8 moulins à vent n'a pas pu être déterminé. Deux autres moteur éoliens, du 19e siècle servirent à pomper l'eau de puits pour alimenter des maisons, dont l'éolienne de la Baumette est attribuable à Pierre-Théophile Berton. Six moulins hydrauliques, fixes, ou terriers, construits en maçonnerie sur la rive d'un cours d'eau, ont fonctionnés, les uns avec des roues de dessus (sur le Brionneau), les autres (hypothétiques, sur la Vieille Maine), avec des roues de dessous. Dans les faubourgs, au 19e siècle, on compte le nombre de 7 moulins à manège, entraînés par un cheval, destinés à la fabrication d'huile, de noix probablement. Enfin, aux 19e siècle les Grands Moulins d'Angers fonctionnèrent d'abord à l'aide d'une vapeur, puis à partir du début du 20e siècle jusqu'en 1971 au moyen de moteurs électriques.
Typologie : Moulin à vent à chandelier (63) ; moulin à vent tour (24) ; moulin à vent cavier (10) ; moulin à vent turquois (4) ; moulin à vent de type indéterminé (8) ; éolienne pompe (2) ; moulin à eau terrier (6) ; moulin à manège (7) ; moulin à moteur thermique (5) ; moulin à moteur électrique (1).
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Matériau(x) de couverture : ardoise


Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers extra-muros
Angers, Ney-Chalouère (quartier) ; Rocher (le), Fort-de-Vaux (rue du) ; Rocher (cour du), Moulin à farine dit moulin du Rocher
Angers, Deux-Croix Banchais (quartier), Montaigne (avenue) ; La Réveillère (rue de la) 39, Moulin à farine dit moulin Resnais ou moulin Talbot

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Cussonneau Christian. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)