Désignation
Dénomination : moulin à farine Précision sur la dénomination : moulin à vent Appellation et titre : moulin dit Le Rocher
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1810 B7 4560 ; 1999 BM 322 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers extra-muros Canton : Angers Nord-Est Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Le clos du Rocher situé à l'est de la ville, se trouvait dans le fief de l'office de cellérerie de l'abbaye de Saint-Serge d'Angers. Le 8 mai 1683, N.H Jacques Lecomte, bourgeois d'Angers, baille à rente à René Moriceau, marchand meunier, la closerie des Rochers. René Moriceau est tenu d'y faire construire dans les six mois "un moullin à mouldre du bled, en forme de chandelier" et de payer la rente foncière annuelle et perpétuelle de 120 livres (H 805, f° 16). Le 6 juillet 1683, Michel Pichard, avocat au siège présidial d'Angers, procureur fiscal de l'abbé de Saint-Serge, concède à René Moriceau, marchand meunier, "le pouvoir et faculté de bastir et construire un moulin à vend à chandelier sur le hault et éminence du lieu appellé les Rochers" (5 E 2/200). Le moulin passe ensuite aux mains de François Moriceau, son fils, en 1713 (H 804, fol. 26), de Françoise Gouin, veuve de François Moriceau pour une moitié, et aux héritiers d'Étienne Gendreau pour l'autre moitié, en 1743 (H 817, fol. 99, 11 juillet 1743), de François Gendreau et Louis Hervé en 1756 (H 818, fol. 19, 10 août 1756). Le 26 juillet 1777, ce dernier déclare aux assises du fief "un moulin à chandelier" (H 819 bis, fol. 105, 26 juillet 1777). En 1810, il est cadastré dans la section B7, parcelle 4560, et il appartient à Jean Berthelot, meunier (3 P 5/7/2). Les vestiges de la tourelle qui supportait la cage en bois du moulin ont été détruits vers 1990. Datation(s) principale(s) : 4e quart 17e siècle Date(s) : 1683 Justification de la datation : daté par source
Description
Commentaire descriptif : État en avril 1988. La masse est de plan grossièrement carré, un escalier sur la face sud-ouest permet d'accéder à la plateforme. Le schiste formant la butte du Rocher est taillé verticalement pour former la base de la masse. Pour la partie haute, les parements sont en moellon de schiste et les arêtiers en tuffeau de taille. L'escalier est fait de dalles d'ardoise (réfections 20e siècle en ciment et briques). Une tour occupe le centre de la plateforme, arasée à environ 3 mètres de hauteur. Elle s'ouvre par deux portes opposées : la porte nord est murée. Sur le diamètre perpendiculaire à celui des portes, le mur est percé de deux petites fenêtres. À l'intérieur, à environ 2,50 m de hauteur, on observe les boulins et les vestiges d'un ancien solivage indiquant l'existence d'un étage. La paroi, côté est, conserve la trace d'un limon d'escalier détruit. Le chandelier primitif, construit par René Moriceau en 1683, a été perché, probablement au 19e siècle, sur la tourelle décrite ci-dessus. Après l'abandon du moulin et son démontage, la tourelle servit de logement. Un grenier fut aménagé dans la toiture conique la surmontant, desservi par un escalier dont nous avons vu les vestiges. Il existe une photographie prise au début des années 1980, avant destruction de la partie haute de la tourelle. En 1989 ou 1990, elle a été démolie, la masse a été consolidée et une salle de réunion destinée aux activités de l'association des habitants du quartier a été élevée sur la plateforme. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille Vaisseau(x) et étage(s) : 1 étage carré Source d'énergie : énergie éolienne ; produite sur place Etat de conservation : vestiges
Intérêt de l'oeuvre
Observations : Vestige d'une activité industrielle qui fut particulièrement importante sur la commune d'Angers (162 moulins au total répertoriés), ce moulin relevait du type à chandelier. Il n'en subsiste que la base de la masse sur laquelle s'est implantée la maison de quartier et n'a de ce fait plus l'intérêt monumental et paysager de celui dit le Moulin-Talbot, situé avenue Montaigne.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété publique
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Vestiges de la base du moulin. |
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