Désignation
Dénomination : moulin à farine Précision sur la dénomination : moulin à vent Appellation et titre : moulin Renais ou moulin Brandelle ou moulin Talbot Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1977 BY 558 a ; 1999 BY 794 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers extra-muros Canton : Angers Est Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Moulin à chandelier construit probablement peu de temps après 1524 comme l'imposait la baillée à rente faite le 8 octobre de cette même année par l'hôtel-Dieu Saint-Jean l'Évangéliste d'Angers à Guillaume Huguet. Il a remplacé une ancienne masse, vestige d'un moulin exploité au 13e et au 14e siècles par l'hôtel-Dieu. Il passe ensuite, après partage, aux héritiers Huguet, dont Étienne Grippon qui reprend la baillée à son compte, le 24 janvier 1525. En 1602, c'est Jean Bréault qui possède le moulin et est condamné à continuer de payer la rente instituée en 1524. En 1616, Martin Gouin en est propriétaire et y sont meuniers fermiers, François Cartais et Julienne Le sage, sa femme. Le 19 avril 1641, le moulin est baillé à rente par Jeanne Gasté, veuve Charles Laillet, à René Cittoleux et Vierge Maugin sa femme, à la charge de le relever du fief de la Chênaie-Pigeon à 40 sols et deux chapons par an. Il est alors décrit ainsi : "...scavoir est un moulin à vent sur chandelier et sont mazeril de pierre soubz les seules d'iceluy, assis et sittué au lieu de Pierre Lise..., tournant et virant, basty à charpente et couvert à hardoise, meules, moulages, cordages, meubles et ustencilles qui en dépendent..., et contre le rocher en une petite maison et appentiz et estable, le tout couvert à ardoyses...". La rente est fixée à 30 livres par an. Jeanne Gasté tenait le moulin de la succession de ses père et mère, selon un partage fait en mai 1638. Michel Poisselon, meunier, époux de Marie Sitolleux, le baille à ferme à Jacques Lizambart, garçon meunier, le 8 juin 1671. En 1690, il appartient à François Moutardeau et Michèle Poisselon, sa femme.
À la fin du 18e siècle, en 1781 et 1782, c'est Michel Gouin qui le déclare en son nom et celui de ses frères et soeurs. Le moulin est porté sur les deux cadastres de 1810 et 1840 ; la matrice cadastrale indique sa démolition en 1862, alors qu'il appartenait à Simon Gouin. Seule la charpente du moulin fut démolie ; la masse qui le portait est conservée. La rampe qui y donnait accès fut détruite lors de la construction d'un immeuble en 1993-1994. Datation(s) principale(s) : 1ère moitié 16e siècle
Description
Commentaire descriptif : Le moulin, en bois, était composé d'une grande cage portée par un pivot fixe, ou chandelier, reposant sur des soles croisées, et étayé par des liens obliques, ou racineaux, comme on le voit sur le plan de la seigneurie de la Chênaie-Pigeon dressé à la fin du 18e siècle. Le moulin était perché sur un "mazeril", c´est-à-dire un tas de pierre, de forme circulaire, de 16 m de diamètre et de 6 m de hauteur, destiné à lui faire prendre correctement le vent, au-dessus des constructions voisines. Cette masse est parementée de moellons de schiste et épaulée de quelques contreforts. Elle était drainée par des chantepleures disposées sur toute sa circonférence. On accédait à la plateforme où se trouvait le moulin par une rampe d'une cinquantaine de mètres de longueur, bien visible sur le cadastre de 1977, détruite en 1993. Une maison avait été construite au pied de la masse, dont la cave voûtée, encore visible, avait été creusée dans le remblai de l'édifice. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille Vaisseau(x) et étage(s) : en rez-de-chaussée Source d'énergie : énergie éolienne ; produite sur place Etat de conservation : vestiges
Intérêt de l'oeuvre
Observations : Nombreux sous l'Ancien Régime sur la commune d'Angers, plus de 160 (34 intra-muros et 128 extra-muro), les moulins n'ont pas laissé beaucoup de traces. Même leurs socles en maçonnerie, par définition plus résistants, ont fini par être arasés. Celui qui se dresse encore au carrefour de l'avenue Montaigne et de la rue Larévellière (ancien lieu-dit de Pierre-Lise), est devenu l'un des derniers témoins sur Angers d'une activité qui a fait la célébrité de la province. Il en a été tenu compte dans l'aménagement de ce secteur, lors de la construction de nouveaux immeubles.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété de la commune
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Vue d'ensemble depuis la rue. |
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