Désignation
Dénomination : rue Appellation et titre : dite de la Préfecture, puis Haute-Saint-Martin, puis Saint-Martin Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : immeuble ; immeuble (étudié) ; boutique
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 J 660 à 662 ; 1980 DH 180, 182, 183 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Prévu en 1802 en relation avec l´aménagement de la préfecture dans l´abbaye Saint-Aubin, le percement d´une voie entre la rue Saint-Aubin et le mail de la Préfecture ou place Michel-Debré (emplacement de l´église abbatiale) fait l´objet d´une transaction en 1803 entre le préfet de Maine-et-Loire, Pierre Montault-Désilles, et les deux personnes concernées par l´expropriation, Sébastien Gaultier et Jean-François Souply. Ces derniers sont en effet propriétaires de l´église paroissiale Saint-Michel-la-Palud, autrefois contiguë à l´abbaye et destinée à être rasée pour le passage de la nouvelle voie. Ils se voient contraints d´édifier des immeubles à élévations imposées par l´architecte du préfet, Michel Bouchet, pour ménager un accès monumental à la nouvelle préfecture (qui donne d´ailleurs son nom à la voie). En contrepartie, l´administration préfectorale participe financièrement tant à la démolition qu´à la reconstruction.
Les retours de façades, sur le mail de la Préfecture, remploient des portions d´élévation des 11e et 12e siècles de la nef abbatiale, retraitées en 1818 en style néo-classique par l´architecte départemental Louis François dit François Père, en contrepoint des pavillons d´entrée de la préfecture. Aucune information n´atteste de locaux commerciaux à l´origine sur la nouvelle voie. Une boutique d´herboristerie en mosaïque est réalisée en 1934 par l´architecte Ernest Bricard et le mosaïste Isidore Odorico à l´angle de l´immeuble de droite, 36 rue Saint-Aubin - 26 rue Saint-Martin.
Cette courte rue de la Préfecture étroitement liée à l´aménagement du mail éponyme, prend ensuite le nom de rue Haute-Saint-Martin, du fait de sa situation dans l´axe de la vieille rue Saint-Martin, à laquelle elle est aujourd´hui intégrée par la toponymie et l´usage. Datation(s) principale(s) : 1er quart 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : 11e siècle ; 12e siècle Date(s) : 1803 ; 1818 ; 1934 Justification de la datation : daté par source Auteur(s) : Bouchet Michel (architecte départemental) ; François Louis, dit : François Père (architecte départemental) ; Bricard Ernest (architecte) ; Odorico Isidore (mosaïste) Justification de l'attribution : attribution par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Montault-Désilles Pierre (commanditaire) ; Gaultier Sébastien (commanditaire) ; Souply Jean-François (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Voie de 20 m x 8 m, entre la rue Saint-Aubin et le mail, bordée de deux immeubles identiques en vis-à-vis, dans l´axe de la grille d´entrée de la Préfecture. Les bâtiments ne présentent qu´une travée sur la rue Saint-Aubin, tandis que les façades principales sur la rue Saint-Martin sont à cinq travées discrètement axialisées par la porte d´entrée et le motif différent du balcon d´entresol ; les dernières élévations visibles sur le mail remploient des élévations intérieures de l´abbatiale disparue, retraitées à la manière classique, les colonnes engagées portant désormais un entablement dorique.
Les élévations en tuffeau appareillé des immeubles sont de faible hauteur pour élargir visuellement l´espace, depuis la rue Saint-Aubin, vers la cour d´honneur de la Préfecture (ancienne cour du cloître de l´abbaye) : rez-de-chaussée et l'unique étage carré sont vigoureusement encadrés de chaînes et plates-bandes à bossages ; ils sont surmontés d´un étage en surcroît aménagé dans un petit comble à appentis brisé et croupe. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : tuffeau ; moyen appareil ; bossage Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : appentis brisé ; croupe ; pignon couvert Technique du décor : fonderie Représentation : ornement géométrique Précision sur la représentation : Les balconnets en fonte sont, sur la rue Saint-Martin, à motif de deux grands cercles qui se rejoignent au centre dans une forme losangique, à l´exception de ceux surmontant chacune des portes d´entrée centrales, qui sont à arcs entrecroisés ; sur la rue Saint-Aubin, les motifs sont à base de grands demi-cercles se recoupant.
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; boutique Observations : Cette petite rue ordonnancée relève des premiers exemples d´aménagement concerté postrévolutionnaires. Sa création est intimement liée à la valorisation du monument de la préfecture, sorte d´allée d´entrée bordée d´ailes basses (les deux immeubles) débouchant sur l´avant-cour du mail, en contrepoint des pavillons encadrant la grille et cour d´honneur : séquences spatiales qui rappellent le dispositif aristocrate du château français, pour servir ici un lieu emblématique du nouveau pouvoir central en province. Rompant avec le gabarit des immeubles voisins sur la passante rue Saint-Aubin, l´architecture basse de cette voie concourt au dégagement du site de la préfecture, en retrait et masqué du fait de la réutilisation d´un établissement monastique auparavant fermé sur lui-même.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
|
|
Vue d'ensemble depuis le nord des deux immeubles constituant la rue, avec leur retours sur la rue Saint-Aubin ; en fond, l'abbaye Saint-Aubin (préfecture-hôtel du Département) fermant la perspective. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|