Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier)

Rue Botanique

Type de dossier : ensemble Oeuvre sélectionnée Date de l'enquête : 2006

Désignation

Dénomination : rue
Appellation et titre : dite rue Botanique
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : palais de justice ; lotissement concerté ; immeuble ; boutique

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 248 à 264 ; 1980 BR 151
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : Le percement de cette rue remonte à la fin du 18e siècle : en 1792, est amorcé le tronçon entre la place des Halles (actuelle place Louis-Imbach) et le rempart, sur l´ancien jardin de l´hôtel de ville. Baptisée rue Neuve, cette voie n´est encore qu´une impasse, l´objectif étant de rejoindre ultérieurement le nouveau jardin des Plantes et le faubourg Saint-Samson.

Avec l´autorisation accordée par Napoléon en 1807 de détruire les fortifications, la voie peut être prolongée jusqu´au boulevard des Pommiers (actuel boulevard Carnot) qui venait également d´être créé sur ces anciennes fortifications. La nouvelle voie, désormais complète en 1811, est appelée la rue du Jardin-des-Plantes sur le plan d´Angers par Rudemare en 1813. Elle prend ensuite le nom définitif de rue Botanique dans les années 1830 pour ne pas être confondue avec le boulevard des Pommiers qui reçut un moment également la dénomination de boulevard du Jardin-des-Plantes.

La première construction est un modeste tribunal ou bureau de conciliation à l´angle de la place et de la rue Botanique, côté ouest (qui disparaîtra rapidement). Il semble que les terrains dégagés soient restés longtemps vides : pour le côté est, différents projets - restés sans suite - sont envisagés en 1823 par l´architecte départemental Louis François, dit François Père, pour accueillir la Cour royale (palais de justice) sur le site de l´ancien hôtel de ville. Mais ce n´est qu´en 1838 que la réalisation est effective sous la conduite de l´architecte départemental Ferdinand Lachèse (aile de la Cour d´Assises avec des plans datés de 1836), dans la continuité stylistique de l´aile droite de la Cour d´Appel, déjà en place (voir dossier hôtel de ville - palais de justice).

Dans le même temps, l´architecte Jacques-Louis François, dit François-Villers, fils de François Père, construit sur le côté ouest une grande façade régulière d´immeubles de rapport, en harmonie avec le front est (projets datés également de 1836).

Cette opération s'est effectuée sous l'égide municipale, avec façade imposée aux acquéreurs des terrains. La réalisation est dans l´ensemble assez proche des projets conçus pour chacun des deux côtés. L´élévation concertée des immeubles a subi quelques altérations dans les percements et les corniches vers 1970.
Datation(s) principale(s) : limite 18e siècle 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
Date(s) : 1792 ; 1811 ; 1836
Justification de la datation : daté par source
Auteur(s) : François Louis, dit : François Père (architecte départemental) ; Lachèse Ferdinand (architecte départemental) ; François Jacques-Louis, dit : Villers (architecte)
Justification de l'attribution : attribution par source

Description

Commentaire descriptif : Deux corps de bâtiments composent la courte rue Botanique implantée en axe sud-ouest - nord-est entre la place Louis-Imbach et le boulevard Carnot : le front oriental (aile gauche de l´ancien palais de justice) long d´une cinquantaine de mètres et le front occidental totalisant près de quatre-vingt mètres (aile des immeubles de rapport au nombre de sept) qui fait toute la longueur de la rue. La différence de longueur entre les deux fronts est due à un espace libre faisant office de parking au nord de l´édifice public, au pied du massif rocheux qui le porte.

Les corps de bâtiments sont en tuffeau avec couverture à longs pans de faible pente et croupes. La face orientale de la rue est composée d´un étage de soubassement avec de grands arcs segmentaires à usage de boutique et de deux étages carrés. La face occidentale présente de grandes arcades en plein-cintre correspondant au rez-de-chaussée et à l´étage en entresol, et deux étages carrés. Les élévations sont à travées, celles des extrémités de l´élévation de l´ancien palais de justice séparées des autres par de discrets dosserets.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : tuffeau ; moyen appareil
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; étage de soubassement ; entresol ; 2 étages carrés
Parti d'élévation extérieure : élévation à travées
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe

Intérêt de l'oeuvre

Elément(s) remarquable(s) : élévation
Observations : La rue Botanique constitue, avec la rue du Mail, la seule voie subsistante à façades concertées, les quais de la rive gauche ayant été détruits.

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété publique ; propriété privée

Front ouest (n°s pairs) : vue d'ensemble depuis le boulevard Carnot (du toit-t terrasse du Centre des Congrès).


Illustrations

Fig. 1
Front ouest (n°s pairs) : vue d'ensemble depuis le boulevard Carnot (du toit-t terrasse du Centre des Congrès).
Fig. 2
Plan-masse et de situation, d'après le plan cadastral, 1980, section BR, éch. 1 : 1 000.
Fig. 3
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H1 BR, éch. 1 : 1 000.
Fig. 4
Projet de percement de la rue Botanique, plan début du 19e siècle.
Fig. 5
Elévations sur la rue Botanique, n° pairs : avant-projet, par J.-L. François-Villers, 1836.
Fig. 6
Elévations sur la rue Botanique, n° pairs : avant-projet, par J.-L. François-Villers, 1836.
Fig. 7
Plan au rez-de-chaussée et élévation de la face ouest (n° pairs), par J.-L. François-Villers, [v. 1836].
Fig. 8
Deux maisons à construire rue Botanique à Angers. M. Troquet propriétaire. Rez-de-chaussée : plan, par J.-L. François-Villers, [v. 1836].
Fig. 9
Vue d'ensemble, côté pair, le n° 2 au 1er plan à droite, photogr., 1965.
Fig. 10
Front ouest (côté pair), vu depuis le boulevard Carnot.
Fig. 11
Vue d'ensemble en enfilade depuis le sud, avec les retours d'élévation sur la place Louis-Imbach.
Fig. 12
Front est de la rue (élévation de l'ancienne cour d'assises) et son retour d'élévation sur la place Louis-Imbach, vue depuis le sud. A gauche, l'autre angle de la rue en vis-à-vis.
Fig. 13
Elévations sur la rue Botanique, n° pairs : vue d'ensemble en axe nord-sud, par J.-L. François-Villers, 1836.
Fig. 14
Immeubles n° 10-12 : travée mitoyenne.
Fig. 15
Façade au n° 12, premier niveau.

Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers intra-muros
Angers, L'urbanisme
Angers, Ville d'Angers

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)