Désignation
Dénomination : ensemble d'édifices derrière façade Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : hôtel ; maison ; immeuble ; boutique
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 130 à 135 ; 1980 BR 261 à 266 ; 1999 BR 265, 266, 498, 502 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : La décision en 1806 d´aliéner la prison (site des actuels n° 14, place Louis-Imbach et 2-4, rue Saint-Etienne) semble le point de départ d´une opération d´embellissement du bas de la place, concernant deux hôtels particuliers, un immeuble faisant l´angle avec la partie inférieure de la place, et trois maisons sur l´emplacement de la prison démolie.
Les deux hôtels, Talourd de la Carterie (n° 10) et Decajeul puis Blanchard de Pégon (n° 12-12 bis), sont alors fortement repris pour s´intégrer dans le nouvel ensemble, ce dernier par sa situation centrale recevant un traitement de façade distinct pour créer une composition ordonnancée. L´immeuble, à la place d´un petit hôtel et de la partie antérieure de la cour d´entrée de l´hôtel Talourd, ainsi que les trois maisons, sont des constructions entièrement neuves de ce premier quart du 19e siècle.
Cette opération urbanistique pourrait être le fruit d´une entente des familles Farran et Joubert, propriétaires des parcelles concernées (respectivement n° 6 à 10 et 12-12 bis) ; proches de la municipalité, elles auraient pu obtenir que les nouvelles maisons succédant à la prison soient incluses dans ce nouvel ensemble architectural. Il n´est pas impossible, en ce cas, que le dessin des élévations soit redevable à Jean-François Demarie, alors architecte-ingénieur de la ville.
Dès la fin du 19e siècle, les rez-de-chaussée des hôtels sont transformés en commerce. L´ensemble subsiste toujours en élévation, mais l´hôtel Joubert ainsi que deux des trois maisons voisines, font aujourd´hui partie de la Bourse du travail et n´existent plus qu´à l´état de façade. Datation(s) principale(s) : 1er quart 19e siècle Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Farran (commanditaire) ; Joubert (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Une grande élévation homogène à travées ordonnancées unifie sur la rue six édifices : successivement un immeuble d´angle avec pan coupé, deux hôtels et trois maisons, le tout d´une longueur d´environ 85 m. La partie centrale - l´hôtel n° 12-12 bis - forme un axe de composition par son traitement distinct avec ses pilastres sur dosserets et son couronnement à balustres ; seule, cette partie est entièrement en tuffeau appareillé (avec la maison voisine au n° 14) alors que toutes les autres élévations sont en schiste enduit. Très altérés par des commerces modernes, les rez-de-chaussée présentent des bossages, notamment l´immeuble d´angle qui présente encore des arcades.
Les élévations sont à deux étages carrés et étage en surcroît éclairé par de petites lucarnes en bois - une unique lucarne en pierre somme le pan coupé de l´immeuble. Les couvertures sont à longs pans avec pignons couverts, et des croupes terminent le front principal, à l´extrémité sud et au pan coupé. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; bossage ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : 2 étages carrés ; étage en surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée Type de la couverture : toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; noue Technique du décor : sculpture Représentation : entrelac Précision sur la représentation : Les fenêtres du premier étage de la plupart des façades (à l´exception des 12-12 bis, place Louis-Imbach) présentent une frise d´entrelacs sous leur corniche ; l´absence de ce décor au n° 14 est due à un ravalement. Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation Observations : Cet ensemble concerté représente une des rares tentatives d´embellissement de la ville par des constructions modernes d´une certaine ampleur urbanistique dès les premières années du 19e siècle. Il l´est d´autant plus intéressant morphologiquement qu´il réunit une typologie variée en matière d´habitat : hôtels particuliers, maisons locatives et même un petit immeuble à pan coupé, l´un des tout premiers à Angers. Par son écriture stylistique encore d´esprit Louis XVI, il illustre finalement avec retard le type d´opération urbanistique que la ville d´Angers n´a jamais réussi à réaliser sous l´Ancien Régime.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation, détail d'une carte postale, fin 19e siècle. |
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