Désignation
Dénomination : jardin public Appellation et titre : jardin fruitier, puis jardin des Beaux-Arts Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : conciergerie ; bureaux ; restaurant
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1999 DH 135, 744, 745 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Etabli sur le grand jardin du museum et école centrale, plus anciennement du grand séminaire, lui-même issu de la propriété abbatiale de Saint-Aubin (ancien clos Saint-Thomas puis jardin privé de l´abbé), le jardin fruitier fut inauguré sur ce site en 1838 par la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, avec l'appui de la municipalité. Un accès principal fut alors établi sur le boulevard des Lices (du Roi-René), selon un parti d'entrée monumentale assuré par la construction de deux hôtels particuliers (architecte de la ville Bienfaisant Thierry), en forme de pavillons symétriques (n° 33 et 37).
Différents projets d'urbanisme se succèdent sur ce site : projet de place monumentale en 1841 à l´emplacement du jardin, magnifiant l´arrivée sur le museum et liaisons avec les rues des Lices et Toussaint ; ou encore projets grandioses d´extension du museum entre 1897 (architecte Adrien Dubos, avec le concours du peintre Valentin Huault-Dupuy, président de la Société des Amis des Arts) et 1920, comprenant notamment l´étude d´une galerie monumentale surélevée, dominant une avenue David-d'Angers qui aurait traversé le jardin, entre boulevard et musée.
En 1923-1924, le jardin fruitier s´agrandit de l'ancien jardin de l'abbaye Toussaint, cédé par la Manutention militaire établie dans les bâtiments de l´abbaye. Mais il est déplacé peu après, en 1925, rue Desmazières, en raison de la construction de l´école des Beaux-Arts (inauguration 1925-1927, architecte de la ville René Brot ?) sur tout le front est du jardin, qui prend dès lors le nom de jardin des Beaux-Arts.
Ce jardin d´agrément est redessiné en 1927 par rapport au bâtiment de l´école : un jardin régulier y est aménagé sous la plume de M. Dupic. Il comportait des arbres et arbustes rares offerts par les pépiniéristes et des statues ornant les parterres. L'escalier de liaison avec la terrasse sud du musée date seulement de 1934. Maltraité pendant la Seconde Guerre mondiale, le jardin perd son école des Beaux-Arts, incendiée en 1944, que remplacera en 1957 un restaurant universitaire, sur une emprise sensiblement différente. Sur son front opposé à l´ouest, le jardin est un peu réduit par les annexes de la bibliothèque municipale, construite sur le site de l´abbaye Toussaint en 1975-1978.
L´actuel jardin du musée des Beaux-Arts a été redessiné en 2003 par l'agence de paysagistes H.Y.L., à qui fut confiée la restructuration des abords du musée, restauré en 1999-2003. Prolongement visuel naturel de la terrasse-jardin du musée, et accès complémentaire sur le boulevard, le jardin fait contrepoids à l'espace très minéral de la place Saint-Eloi (entrée principale du musée) dû aussi au même cabinet de paysagistes. Ces deux espaces ont reçu le prix départemental de l'architecture et de l'aménagement 2005. Datation(s) principale(s) : 2e quart 19e siècle Date(s) : 1834 ; 1927 ; 2001 Justification de la datation : daté par travaux historiques ; daté par source Auteur(s) : Thierry Bienfaisant (architecte communal) ; Dupic (paysagiste) ; Dubos Adrien (architecte) ; Huault-Dupuy Valentin (peintre) ; Brot René (architecte communal) ; HYL Agence (paysagiste) Justification de l'attribution : attribution par travaux historiques ; attribution par source
Description
Commentaire descriptif : Description du jardin redessiné en 2003 (source : Direction Parcs et Jardins de la ville d'Angers) :
Le jardin du musée des Beaux-Arts couvre une superficie de 7 500 m2. Son tracé s´appuie sur les arbres conservés du précédent jardin. Il s´organise autour de deux antichambres : 1. l´allée des topiaires, large allée centrale qui guide la perspective et s´ouvre sur le boulevard ; des topiaires d´ifs taillés débordent de l´alignement bâti et s´avancent au plus près du visiteur.
2. le cloître Toussaint : en dehors des périodes de représentations, la cour accueille un autre jardin topiaire de cinquante quatre pots de terre cuite et leur boule de buis. Quelques bacs d´orangerie célèbreront enfin l´arboriculture fruitière angevine et la célèbre poire « Doyenné du Comice », créée dans ce jardin.
Ces antichambres et les autres accès (par la terrasse du musée des Beaux-Arts et une venelle adjacente le long de l´abbatiale Toussaint) débouchent à la fois sur un grand tapis vert, « coeur ouvert » du jardin, et sur des bosquets à l´ambiance de sous-bois, constituant des espaces de présentation d´oeuvres d´art.
Une aire de jeux comprenant escalade, équilibre, découverte acoustique et repos pour les enfants de 2 à 14 ans complète l´ensemble. Parti de plan : jardin régulier Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier isolé : escalier en équerre, en maçonnerie Couvert et découvert de jardin : parterre
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété de la commune
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Plan du jardin recomposé en 2004 par l'Agence HYL |
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