Désignation
Dénomination : usine de bonneterie Appellation et titre : L. Renault, père et Cie Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; bureau ; logement ; entrepôt commercial
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1980 HK 59 ; 1999 HK 391, 392 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Une filature créée par deux associés, Renault et Lihoreau, était déjà installée sous le Second Empire dans l´îlot entre la Maine et la rue des Carmes, dans d´anciens bâtiments, notamment des restes d´un manoir médiéval dit la Tour des Druides, et une raffinerie de sucre remontant au 17e siècle (raffinerie Vanbredenbec de Châteaubriant). La restructuration de cette partie de l´ancienne île des Carmes dans le 4e quart du 19e siècle amène la reconstruction des lieux en 1882 par Louis Renault, suite notamment à un incendie : une manufacture de bonneterie avec "maison et magasin" est édifiée à l´angle des nouvelles voies, quai des Carmes et rue Garnier, sous l´appellation Louis Renault, père et Cie. Dans le même temps, le fonds mitoyen correspondant au 4-6, rue Garnier, est vendu à André-François Burdin, imprimeur, qui reconstruit également. Vers 1887-1888, la bonneterie passe à des associés et apparaît sous la raison sociale Poirier et Couraud.
Au tournant des 19e et 20e siècles, la manufacture est recyclée en « Garde-meubles des messageries générales ». Les réserves du grand magasin le Palais des Marchands, rue Baudrière, y étaient établies - semble-t-il - d´après une inscription publicitaire affichée au début des années 1920 sur l´ancien bâtiment de production de la bonneterie.
En 1931, son directeur, Vanneuville, acquiert l´imprimerie voisine devenue entre-temps l´imprimerie Gaultier : ses bâtiments sont entièrement détruits, dont un avec une monumentale lucarne à trois jours sur la rue Garnier ; ce seul témoin de l´imprimerie est visible sur une photographie de la fin du 19e siècle. Dans le même temps est édifié à la place un vaste entrepôt, à l´angle des rues Garnier et des Carmes, qui absorbe la cour d'entrée de la bonneterie. L´entreprise prend ensuite, après la Seconde Guerre mondiale, l´appellation de « Vanneuville, transports, déménagements, garde-meubles », et ce jusqu´à sa disparition, à la fin des années 1960 : la raison sociale apparaît, très effacée, sur deux grandes tables au n° 4, rue Garnier et au pan coupé, à l´angle avec la rue des Carmes. L´ancien bâtiment de bureaux et habitation a été reconverti en logements privés ; une fenêtre est transformée en porte à cet effet, rue Garnier, et inversement une porte d´entrée de bureaux est devenue une fenêtre, côté quai. L´entrepôt et le bâtiment de production abritent une salle de sport municipale. Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle Date(s) : 1882 ; 1931 Justification de la datation : daté par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Renault Louis (commanditaire) ; Vanneuville (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Tel qu´il se présente aujourd´hui, l´ensemble architectural comprend trois parties : le bâtiment de production au centre (n° 2 bis, rue Garnier), qui présentait un plan en L sur une cour d'entrée (n° 4, aujourd'hui couverte), le bâtiment de bureaux au rez-de-chaussée et d´habitation à l´étage (n° 6 bis, quai des Carmes et 2, rue Garnier), enfin l´entrepôt (4-6, rue Garnier).
Les élévations visibles de la rue, à travées, sont en tuffeau appareillé sur un gros-oeuvre en moellon de schiste, les élévations secondaires en moellon de schiste enduit ; l´entrepôt est en béton. Les élévations sur l´espace public sont à un étage carré et étage en surcroît, avec combles brisés et croupes ; le bâtiment de production est couvert de longs pans et croupes avec verrières, sauf sa partie sur rue qui est dans la continuité du bâtiment des bureaux-habitation ; l´entrepôt est à deux vaisseaux en rez-de-chaussée sous couvertures à longs pans en tôle ondulée et pignons. Une toiture spécifique à longs pans et croupe sur rue, entre bâtiment de bureau et entrepôt, couvre la cour intérieurement liée à l'entrepôt. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; béton Matériau(x) de couverture : ardoise ; verre en couverture ; tôle ondulée Parti de plan : plan régulier en L Vaisseau(x) et étage(s) : 2 vaisseaux ; sous-sol ; en rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage en surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe ; pignon ; noue
Intérêt de l'oeuvre
Observations : L'établissement Renault-Vanneuville est un des derniers exemples significatifs de l´architecture industrielle ou artisanale qui caractérisait la partie sud du quartier de la Doutre dans la 2e moitié du 19e siècle et lui conférait une identité aujourd´hui disparue.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée ; propriété publique
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Vue de situation. |
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