Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine	Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Angers, Centre-ville (quartier), Beaurepaire (rue) 17, 19 ; Carmes (rue des) ; Garnier (rue)

Manoir dit Tour des Druides

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Désignation Dénomination : manoir Appellation et titre : manoir de la Tour des Druides Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; communs Compléments de localisation Référence(s) cadastrale(s) : 1840 K 264 ; 1970 HK 57 à 59 ; 1999 HK 57, 58, 392 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville Historique Commentaire historique : Identifié comme hospice ou infirmerie au 19e siècle, cet édifice peut être considéré désormais comme un édifice d´habitation. Ce manoir constituait un ensemble complexe sur un vaste terrain dans l´ancienne île des Carmes. Il comprenait pour corps principal (?) une tour construite dans la 2e moitié du 12e siècle. Mentionnée sous l´appellation de "vieil donjon" en 1595, celle-ci est déjà dénommée "Tour des Druides" en 1736 sur un plan de la ville. Une destruction du comble et de la pièce d´étage (à mi-hauteur des fenêtres) est déjà opérée entre 1778 et 1864, obligeant à établir une nouvelle toiture. La démolition complète intervient en 1865, à l´exception de la porte d´entrée nord qui subsiste au fond d´une arrière-cour, 17 rue Beaurepaire, et de fragments lapidaires (3 chapiteaux et 2 éléments de corniches) déposés à cette époque au musée archéologique d´Angers (mais aujourd'hui non localisés). Des bâtiments annexes, dont subsistent quelques vestiges, faisaient probablement partie de ce manoir : une petite pièce voûtée du 4e quart du 12e siècle, identifiée comme "chapelle" au 18e siècle, semble fonctionner comme un passage ou corps d´entrée : elle a été intégrée dans un corps de logis du 16e siècle et sert d'arrière-magasin, 17 rue Beaurepaire. Subsiste également dans la cour n° 19 un fragment de mur portant une fenêtre murée du 13e ou 14e siècle. Il ne reste plus rien en revanche d´une grande et belle pièce rectangulaire très proche de la tour, en bordure de la rue des Carmes, construite dans la 1ère moitié du 13e siècle et détruite en 1932. La tour et ses annexes appartenaient au couvent des Carmes au 18e siècle selon le recensement de 1769, et servaient en grande partie de magasins à la raffinerie de sucre Van Bredenbec en 1778. Le site fut rattaché dans la 2e moitié du 19e siècle à la filature Renault et Lihoreau. Datation(s) principale(s) : 2e moitié 12e siècle ; 1ère moitié 13e siècle Datation(s) secondaire(s) : 13e siècle (?) ; 14e siècle (?) Partie déplacée : parties déplacées à : 49, Angers Description Commentaire descriptif : La tour d´habitation, de plan carré irrégulier d´environ 10,50 x 10 m, comportait un sous-sol voûté en berceau et deux pièces superposées, de hauteur équivalente (11,50 m), couvertes de voûtes d´ogives bombées, avec chapiteaux végétaux. Le rez-de-chaussée était occupé par une salle peu éclairée et chauffée par une cheminée monumentale à hotte circulaire. A ce niveau, la maçonnerie mixte des murs en moellon de schiste avec parement intérieur - et sans doute extérieur - de tuffeau est attestée par les relevés du 19e siècle. Le premier étage, desservi par un escalier dans-oeuvre en vis sans jour, desservait une chambre éclairée de fenêtres géminées. La toiture originelle n'est pas connue, celle en pavillon étant consécutive à l´arasement des parties hautes de la tour. La grande pièce annexe (15 x 13 m) était couverte d´une voûte bombée à nervures multiples. Ses élévations extérieures ne sont pas restituables. La petite pièce annexe ou passage d´entrée qui subsiste (10 x 4 m) est constituée de deux travées voûtées d´ogives plus rudimentaires, portées par des piliers rectangulaires sans chapiteaux. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Parti de plan : plan massé Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; en rez-de-chaussée ; 1 étage carré Type et nature du couvrement : voûte d'ogives bombée ; voûte à nervures multiples Type de la couverture : toit en pavillon Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie Technique du décor : sculpture Représentation : ornement végétal Précision sur la représentation : Les voûtes de la tour d'habitation étaient portées par des colonnes à chapiteaux végétaux, ces derniers composés de deux registres superposés de grandes feuilles vigoureusement recourbées formant frise ; une frise-corniche de même composition les prolongeait sur le mur ouest, à gauche de la cheminée, d'après un dessin de l'architecte Ernest Dainville. Typologie : Manoir-tour. Etat de conservation : vestiges Intérêt de l'oeuvre Elément(s) remarquable(s) : pièce ; voûte ; cheminée ; porte Observations : Encore peu urbanisée, la Doutre comportait au 12e siècle un habitat patricien conséquent reconstitué par les sources et vestiges matériels. Avec sa tour-donjon d'habitation, cet édifice reste exceptionnel à l'échelle de la ville, car il s'écarte de la typologie locale des manoirs à plan allongé. Mais il ne constitue pas un cas isolé en France et peut être comparé notamment à la Tour Chevaleau de Beaulieu-lès-Loches, dans le sud de la Touraine, qui a également fait l'objet d'une récente étude. Les ultimes vestiges de la Tour des Druides, dispersés dans des lieux privatifs difficilement accessibles, sont particulièrement menacés par les activités commerciales et les réaménagements de parties communes. Situation juridique Statut de la propriété : propriété privée

Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe nord-sud avec l´élévation latérale droite.

Illustrations

Fig. 1 Plan schématique restitué au rez-de-chaussée de la tour et de ses annexes : localisation sur le plan cadastral, 1980, feuille HK, éch. 1 : 500.	Fig. 2 Plan schématique restitué au rez-de-chaussée de la tour et de ses annexes, localisé sur le plan cadastral, 1840, feuille Ku, éch. 1 : 500.	Fig. 3 Coupe schématique restituée de la tour, avec correction des proportions de la pièce d'étage, éch. 1 : 200. Source : coupe d' Emile Morel, 1874.
Fig. 4 Localisation du manoir dit Tour des Druides et du grenier à sel, détail du plan dit des Echevins, 1736.	Fig. 5 Plan de situation et plan-masse, détail du plan parcellaire n° 5 du fief royal, 3e tiers 18e siècle : n° 2376, 2383, 2384, [v. 1769].	Fig. 6 Tour : élévation intérieure ouest de la salle au rez-de-chaussée avec sa cheminée et plan correspondant, dessin lithogr., par E. Dainville, [1865].
Fig. 7 Tour : plan et coupe vers nord, dessin lithogr., par E. Morel, 1874.	Fig. 8 Partie haute de la tour avec son toit en pavillon, détail d' une vue générale du quartier de la Doutre prise des tours de la cathédrale, carte postale, d'après photogr., de R. Rivière, 1865.	Fig. 9 Parties annexes : grande pièce voûtée en bordure de la rue des Carmes, vue de la voûte depuis un plancher recoupant la pièce à la base des ogives, photogr., par P. Brichet, [1932].
Fig. 10 Parties annexes : grande pièce voûtée en bordure de la rue des Carmes, élévation intérieure, angle nord-ouest, en cours de démolition, photogr., par P. Brichet, 1932.	Fig. 11 Tour des Druides, mur nord : vestige de la porte d'entrée, face extérieure, au fond d'arrière-cour, 17 rue Beaurepaire.	Fig. 12 Parties annexes : petite pièce voûtée, 17 rue Beaurepaire. Vue en axe nord-sud.
Fig. 13 Parties annexes : petite pièce voûtée, 17 rue Beaurepaire. Vue en axe sud-nord.	Fig. 14 Parties annexes : fenêtre-vestige d'un corps de bâtiment disparu, dans l'arrière cour, 19 rue Beaurepaire.	Fig. 15 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe nord-sud avec l´élévation latérale gauche.
Fig. 16 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe nord-sud avec l´élévation latérale droite.	Fig. 17 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe nord-sud avec l´élévation latérale droite.	Fig. 18 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe nord-sud avec l´élévation latérale gauche.
Fig. 19 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe sud-nord avec l´élévation latérale gauche.	Fig. 20 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe sud-nord avec l´élévation latérale droite.	Fig. 21 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, vue en axe sud-nord avec l´élévation latérale gauche.
Fig. 22 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, seconde travée, élévation latérale gauche.	Fig. 23 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, première travée, élévation latérale gauche.	Fig. 24 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, seconde travée, élévation latérale droite.
Fig. 25 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, seconde travée, élévation postérieure ouvrant sur la cour précédant la tour.	Fig. 26 Parties annexes : petite pièce voûtée dans le corps postérieur du 17, rue Beaurepaire, élévation latérale droite, tas de charge médian des deux voûtes.	Fig. 27 Parties annexes : corps antérieur du 17, rue Beaurepaire, rez-de-chaussée, piliers et arc engagés dans le mur latéral droit, vue vers sud.
Fig. 28 Parties annexes : corps antérieur du 17, rue Beaurepaire et cour postérieure, mur latéral droit avec ouverture murée et pilier appartenant à l´élévation arrière de ce corps antérieur.	Fig. 29 Parties annexes : corps antérieur du 17, rue Beaurepaire, rez-de-chaussée, piliers et arc engagés dans le mur latéral droit, vue vers sud.	Fig. 30 Vue actuelle du site, côté sud-ouest (angle rues des Carmes et Garnier).

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