Désignation
Dénomination : manoir Appellation et titre : manoir de la Forêt
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 K 264 ; 1980 HL 101, 103, 104 ; 1999 HL 103, 173, 179 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Ce manoir urbain remonte à la 2e moitié du 12e siècle. Mention, dans un acte du 26 août 1325 cité par Paul Marchegay, d'un "grand et ancien hébergement " ayant appartenu à Michel de la Forêt. Affecté à l´aumônerie Saint-Jacques fondée en 1346 par Guillaume de la Porte ou de la Forest dit Fils de Prêtre, il est toujours mentionné en 1425 dans un censif de l'abbaye du Ronceray comme le "menoir dudit lieu de la Forêt". La mutation de la modeste institution en grand hospice qui prend le nom d'hôpital général de la Charité d'Angers après sa réorganisation en 1672, amène d´importants remaniements de structure : le manoir est transformé en une chapelle latérale intégrée dans l´église de l'hôpital, construite entre 1671 et 1681 et toujours dédiée à saint Jacques. C´est ce dernier état que représente le dessin de Jean Ballain en 1716 : on constate que la toiture initiale à longs pans et pignons a laissé place à une couverture orientée dans l'autre sens avec une croupe sur le long côté ; de plus, sur l'ancien mur-pignon nord-est, il ne reste alors que la fenêtre géminée de gauche, celle de droite ayant disparu pour une ouverture quadrangulaire. Le manoir, comme tous les bâtiments de l´hôpital général, est détruit dans les années 1860, lors du percement du boulevard Descazeaux qui emporta plusieurs grands enclos entre les rues Lionnaise et Saint-Nicolas. En 1884, l'Inventaire du dépôt lapidaire du musée archéologique Saint-Jean par Godard-Faultrier fait état d'un chapiteau enroulé d'un serpent, d'époque romane, de provenance inconnue et qui pourrait peut-être appartenir à cet édifice, d'après l'iconographie du serpent présente sur un autre chapiteau quant à lui bien identifié (dessin Turner). Datation(s) principale(s) : 2e moitié 12e siècle
Description
Commentaire descriptif : Edifice de plan rectangulaire, à un étage carré, où se trouvait le bel étage, éclairé sur le long côté par quatre fenêtres géminées. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : 1 étage carré Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe Technique du décor : sculpture Représentation : colonne ; ornement végétal ; ornement animal Précision sur la représentation : Les élévations présentent au premier étage une suite de fenêtres géminées à colonnes supportant des chapiteaux à motifs végétaux (dont de grandes feuilles à volutes) et animaliers (serpents entrelacés). Une grosse torsade souligne le chambranle des baies en plein-cintre et une frise à ruban plissé orne l'archivolte. Typologie : Manoir à logis rectangulaire. Etat de conservation : détruit
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; fenêtre Observations : Cet édifice était l'un des précieux témoins de l'habitat patricien du 12e siècle à Angers, avec le manoir du Noyer, celui de la rue des Tonneliers, la "Tour des Druides", et l'hôtel de Beauvau-Montiron, dans ce même quartier de la Doutre. Le manoir de la Forêt représente la forme la plus répandue localement, celui du plan allongé, par opposition à la forme tour illustrée par la seule "Tour des Druides". A noter d'après l'iconographie ancienne, le riche décor sculpté des fenêtres géminées, témoin de l'époque faste de l'Anjou des Plantagenêt.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Elévations sud et nord-est du manoir après intégration à la chapelle de l'hôpital général, dessin, par J. Ballain, 1716. |
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