Lac-de-Maine
Le Lac-de-Maine, un quartier jeune relié à la nature
Les habitants du Lac-de-Maine ont choisi de vivre au calme, côté rive droite, et à dix minutes environ du centre-ville. Cette tranquillité et ce soin apporté à l’environnement sont les deux signes apparents de ce quartier qui compte parmi les plus récents de la ville.
Le quartier du Lac-de-Maine était recouvert d’une forêt, nommée Silva, jouxtant le domaine de Pruniers et qui s'étendait jusqu'au-delà de Guinesert vers Beaucouzé. Les abbayes de Saint-Aubin et Saint-Nicolas se partageaient les terres données par Foulques Nerra, comte d’Anjou. Cinq haches en bronze, de l’époque gauloise, y ont été trouvées.
Les lieux humides et marécageux étaient nombreux en raison d’un sol imperméable, endroits d'ailleurs inondables et très souvent inondés par les crues de la Maine, peuplés de roseaux, de joncs, de peupliers et d'aulnes.
Dans les recensements de 1769, le premier, et de 1841 ou 1851, le canton des Fouassières et des Hautes-Fouassières désigne le terroir qui s'étend depuis le faubourg Saint-Jacques d'Angers, le long des coteaux de la rive droite de la Maine, jusqu'aux alentours de Pruniers. C'était jusqu'au commencement du XIVe siècle un terrain en partie inculte. Il est alors mis en valeur et planté de vignes.
La partie où se trouvent le parc de Balzac, le lac de Maine et le parc de loisirs s’appelait "les prairies d’Aloyeau" et servait de pacage (pâturage) pour le bétail. Ces prairies, comme le parc de Balzac aujourd’hui, était inondées une bonne partie de l’année.
Le quartier comportait plusieurs fermes où l’on trouvait de nombreux maraîchers, qui vendaient leurs produits sur les marchés. En 1980, un dernier maraicher est encore en activité.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la plupart des belles demeures, qui existent encore aujourd’hui, étaient occupées par les Allemands qui surveillaient la route de Pruniers, craignant une libération de la ville par cet endroit.
Aujourd’hui, le quartier du lac de Maine compte plus de huit kilomètres de chemins, fréquentés tant par les promeneurs et randonneurs à deux-roues que par les habitants pour leurs déplacements quotidiens de proximité. Le quartier a l’autre avantage de jouxter le poumon vert d’Angers : le lac et le parc de loisirs, attenant. Cet espace, de plus 200 hectares, est un lieu privilégié pour la promenade dominicale des familles, mais aussi un site prisé des sportifs qui viennent y entretenir leur forme.
L’histoire moderne du quartier commence le 27 février 1964, quand le conseil municipal d'Angers vote l’achat des prairies d'Aloyeau pour permettre la poursuite de l'étude de l'utilisation des sols et du projet d'aménagement d'un plan d'eau. Ces sondages ont révélé la présence, dans le sous-sol des prairies et sur près des deux tiers de leur surface, d'une couche importante de graves, limoneuses, le plus souvent très pures, une couche de graves argileuses et une couche d'argile plastique d'une épaisseur variant d'un à cinq mètres, suivant les endroits. Le principe technique de base de l'opération est donc d'exploiter systématiquement cette gravière de haute qualité, d'un volume de 3,5 millions de mètres cubes. Cette exploitation permettrait de creuser gratuitement un important plan d'eau navigable, grâce à la vente de la gravière.
Le 25 juillet 1969, des engins de terrassement débutent le creusement d’un plan d'eau de 110 ha, profond d'une dizaine de mètres sur 75 ha et de deux mètres sur 35 ha. Au début de l’année 1972, 1 500 000 m3 ont été mis en remblai et l'extraction de la grave a porté sur 600 000 m3 environ en 18 mois.
La plupart des Angevins attendent avec impatience de voir se réaliser ce que les rêves les plus insensés n'auraient jamais pu imaginer, une plage à Angers ! A l’été 1978, une partie de ce rêve devient réalité.
La construction de la première zone d'habitation du nouveau quartier a commencé en juillet 1976, face à la ferme de la Fontaine.
Aujourd’hui Angevins et touristes s’y croisent. Car le lac de Maine, c’est aussi une base nautique, des terrains de sport en libre accès, un camping municipal quatre étoiles, un centre d’hébergement et de restauration qui accueille groupes et séminaires à longueur d’année ; et la maison de l’Environnement, site incontournable des amoureux de la nature et de la biodiversité. Depuis quelques années enfin, le site est le passage obligé des aficionados de l’itinéraire de la Loire à vélo.
L’urbanisation du quartier s’est étalée sur une trentaine d’années : de la Chambre-aux-Deniers, berceau du quartier, marqué par la présence du vaste centre commercial Grand-Maine et de nombreux équipements (relais-mairie, collège, maison de quartier…) jusqu’au secteur Mollières. Bordé à l’ouest et au sud par les communes de Beaucouzé et Bouchemaine, Mollières réunit près de 500 logements, livrés pour les derniers en 2007. D’une faible densité, le Lac-de-Maine est composé d’îlots pavillonnaires et de petits immeubles collectifs ou semi collectif. La proportion de logements sociaux y est forte: 47% contre 30,7% à l’échelle de la ville. C’est un des quartiers les plus jeunes d’Angers avec une forte représentation des moins de 20 ans (34%).