Cette ancienne friche ferroviaire et industrielle a été transformée en quartier d'affaires et universitaire.
Il s’agit aujourd'hui d’un parc linéaire, dépouillé, qui se positionne dans un ensemble voué au tertiaire et construit sur une ancienne gare de marchandises.
De trame très géométrique il sert de respiration entre les bâtiments de conception moderne et une allée de verdure de deux cents mètres plantée d’une centaine d’arbres désormais traversés par le tramway.
Ce jardin s’articule autour de vastes pelouses, d’un chemin piétonnier le reliant à la Maine et d’une pergola.
Historique
Vers l'an 650 une abbaye fut fondée dans cette campagne à l'emplacement du Lycée Joachim du Bellay. Autour de cette abbaye est né un petit bourg : Saint-Samson, modeste église qui existe toujours dans l'actuel Jardin des Plantes.
Ce quartier met plus de temps à se développer contrairement au Ronceray ou à Saint-Aubin qui sont déjà dans la muraille de la ville au 13ème siècle.
Avant la révolution, l'ardoise est extraite de ce quartier, une manufacture de toile de voile s'y installe.
En 1789, la Société des Botanophiles transplante le jardin botanique de la rue Béclard (près de la rue Bressigny) dans ce quartier. Le jardin des Plantes est né.
En 1929, un collège de jeunes filles voir le jour qui prendra le nom de Joachim du Bellay en 1934.
Au 19ème siècle la quartier Saint-Serge montre deux visages : d'un côté un faubourg de la ville avec ses habitations et le jardin des Plantes, de l'autre un nouveau centre d'activité qui se crée en remplacement du Port-Ayrault.
En 1878, est inauguré la gare Saint-Serge pour les lignes Segré/Laval et Rennes. Face à la gare, le marché aux bestiaux et près de la Maine l'usine électrique construite en 1899.
Le caractère industriel de la ville est renforcée par l'usine à gaz, rue Boreau, les établissements de textiles et filature du pré-Pigeon ou l'entreprise Lafarge (parapluie).
Malgré les inondations de 1910, le St-Serge de la belle époque est actif, la décadence viendra avec les bombardements de 1944. Entièrement rasée, la gare ne se relèvera pas. Seuls les rails subsisteront pour le trafic de marchandises. L'activité se déporte plus en amont de la Maine avec la création du M.I.N. en 1961 et des abattoirs.
Ce vaste terrain vague se réveille en 2000 pour devenir un nouveau Saint-Serge pour aujourd'hui être intégré dans l'opération Quai Saint-Serge, associée à l’apaisement de la voie des berges et à l’aménagement du bas du centre-ville, constituant une des pièces majeures du projet urbain Angers Cœur de Maine.
Pour en savoir plus :
Le jardin François Mitterrand
Ce site est résolument un parc lié à la ville et aux bâtiments ultramodernes qui l'entourent. C'est un parc vert, linéaire, dépouillé, peu fleuri. Il se positionne dans un ensemble voué au tertiaire avec une trame très géométrique. Il sert de "respiration" entre les bâtiments et évolue sur deux axes : l'un est parallèle à la Maine (le mail) l'autre s'avance à gauche sous la forme d'une percée vers la rivière (le forum).
L'entrée dans le parc se fait par l'esplanade de la place François Mitterrand, la Rose des sables sculptée par Perrin et Hogomata donne accès à ce “paysage vert” très contemporain.
Au niveau du mail, les arbres de l'empereur "tilia palida", atteignent 30 mètres de hauteur, long de 300 mètres, le mail accueille une centaine d'arbres d'alignements sur une surface engazonnée. Utilisation de matériaux régionaux pour réaliser les allées : l'ardoise pour les marches et les bancs, le sable de carrière de Chazé-Henri pour le sol.
Sur la gauche calé entre l'arrière du bâtiment de la C.N.P. et les locaux de la Fac de Droit, le forum est la partie la plus imposante du jardin : c'est une vaste étendue de gazon posée sur la dalle de béton de 8000 m2 du parking souterrain, agrémenté d'allées en lattes de bois. Cette pelouse est encadré à droite (côté Fac) par une pergola et à gauche par une terrasse de plantes.
Le jardin François-Mitterrand est l’harmonieux mariage entre des constructions de verre et de pierre, et l’alliance réussie du végétal et du minéral.
De l'esplanade d'entrée au parc paysager, du belvédère sur la Maine, pas moins de 68.000 m2 d'espaces publics. Simple, aéré, ouvert sur la rivière il s'intègre parfaitement au centre ville.