Le jardin de la Roseraie en 2019 : un jardin partagé
La ville d’Angers, en concertation avec le Conseil de Quartier et les riverains, réalise de nouveaux aménagements dédiés à l’agriculture urbaine dans le
jardin de la Roseraie.
Le jardin accueille depuis 2019 :
- Un verger partagé en libre cueillette composé de 15 arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, pêchers),
- Un jardin partagé ornemental, issu d’une concertation avec l’association « Les amis du jardin de la Roseraie » qui en assurera la gestion,
- Un jardin potager éducatif pour faire découvrir l’agriculture urbaine aux plus petits et servir de support aux animations (en lien avec le groupe scolaire Marcel Pagnol),
- Un verger conservatoire, composé de 25 arbres fruitiers de variétés anciennes et locales, issus d’un don.
Développer les vergers conservatoires
Des plantations d’arbres fruitiers sont mises en oeuvre sur l’ensemble de la ville. Les arbres sont issus de variétés fruitières anciennes, don du patrimoine d’un particulier, complété d’achats d’autres variétés anciennes de pépinières locales.
Un programme de plantations sera mis en oeuvre chaque année lors de projets spécifiques ou dans des projets d’aménagements paysagers plus globaux.
Deux typologies de vergers :
• Des vergers dits purement « conservatoires » et non directement accessibles au public, qui sont mis en oeuvre afin de permettre au territoire de contribuer à conserver des variétés anciennes locales
• Des vergers partagés ou des fruitiers isolés en libre cueillette répartis sur l’ensemble des espaces publics de la ville.
Cette action répond à des objectifs paysagers et patrimoniaux, mais aussi de biodiversité et de cadre de vie des Angevins.
Un premier potentiel général de plantations de 300 arbres fruitiers dans la ville a été identifié dans le cadre du schéma directeur 2019-2025. Ces plantations auront lieu dans les jardins familiaux, les jardins partagés, les parcs, jardins, squares, promenades et coulées vertes. Elles viendront en complément des arbres fruitiers déjà implantés dans des aménagements récents (square Jeanne-d’Arc, square des Mortiers, quai Saint-Serge...).
L’édition 2019
En 2019, la ville d’Angers a planté une centaine de fruitiers dans plusieurs espaces paysagers de la ville.
• La partie conservatoire : Dès février 2019, des plants issus du don de variétés locales et anciennes sont répartis sur les sites du parc du Hutreau (22 fruitiers), du parc de Balzac en proximité des jardins familiaux (39 fruitiers) et au jardin de la Roseraie (25 fruitiers) ; soit un total de 86 plants.
En accompagnement de ces plantations, la multiplication par greffage est prévue avec des pépinières locales afin de conserver ce matériel génétique.
• Les fruitiers en libre cueillette : Les premiers fruitiers en libre cueillette ont vu le jour dans le cadre du projet d’aménagement des jardins partagés de la Roseraie (en plus de la partie conservatoire) et dans la mise en oeuvre d’une des actions du budget participatif 2018.
Histoire du jardin de la Roseraie
En 1930, la roseraie municipale est basée avenue Tardat
La production des végétaux pour les jardins de la ville ont connus différents site : les serres du jardin des Plantes puis un espace rue de Létanduère.
Le beau projet de 1934 n’a pas été entièrement réalisé. Le plan du jardin s’est allongé le long de la rue de Létanduère et sa composition s’est simplifiée : pas de bassin aux nymphéas, pas de jeux pour les enfants.
En revanche, une fort belle roseraie y est créée en 1949, « la plus belle roseraie de l’Ouest à Angers » titre Le Courrier de l’Ouest du 3 juin 1950, enthousiaste. Elle attire l’œil des promeneurs avec 400 variétés de roses, réparties en 4 000 rosiers, étiquetés avec soin.
La roseraie occupe l’ancien jardin du dahlia, déplacé dans un autre secteur du jardin. Un article du 16 septembre 1950 apprend aux lecteurs qu’il n’y a que deux jardins d’essai du dahlia en France : à Sceaux et à Angers, dans une partie du Fleuriste municipal des Chaffauds. « Des Hollandais, des Luxembourgeois, des Belges, des Anglais, des Scandinaves, n’hésitent pas à faire un long déplacement et à venir admirer et juger plus de 200 variétés. »
Un nouveau reportage, le 12 juillet 1954, vante « la roseraie municipale » : « Le service municipal des jardins a montré là son grand talent et accompli une réussite incomparable. Au centre, un bassin où l’eau coule légèrement en jets minuscules et que domine un joli groupe artistique. C’est plein de fraîcheur […] Ici, ce sont de hautes tiges couronnées de roses. Là, des bandes plus ou moins larges et dont la forme varie souvent, garnies de rosiers nains, qui font admirer leurs multiples couleurs, éclatantes et harmonieuses.
Véritables tapis fleuris et chatoyants. […] À chaque extrémité, de larges arceaux sont enveloppés de rosiers grimpants, blancs ou rouges. Et vous avez ainsi un ruban d’allée couverte où l’on aime se promener, en savourant le parfum délicat qui s’en dégage.
Ajoutez que, de ci, de là, vous apparaissent quelques fleurs autres que les roses. Elles ont pour but de faire mieux ressortir l’éclat de la roseraie. […] Il y a là une demi-heure pleine d’enchantement à passer. On se dit, en sortant, qu’Angers est, décidément, une magnifique cité. » Et cette roseraie a donné son nom au vaste quartier qui se construit au sud d’Angers à partir de 1966.
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