L’avifaune : un diagnostic écologique des espaces végétalisés de la ville fait état d’observations concernant l’avifaune présente dans les parcs et les jardins.
L’existence d’une biodiversité parfois riche a été mise en évidence par de nombreuses études mais bien souvent mise à mal par l’urbanisation croissante.
Les nouvelles méthodes de gestion écologiques du patrimoine vert de la ville ont vues le jour afin d’être plus respectueuses de l’environnement (gestion écologique au parc de Balzac devenu « Refuge LPO jardins d’oiseaux Formule excellence » en 2011.
Au printemps 2008, sur 43 sites prospectés (méthodologie basée sur des points d’écoute) la Ligue de Protection des Oiseaux (L.P.O.) avait dénombré 66 espèces d'oiseaux : Aigrette garzette, Bergeronnette printanière, Bruant des roseaux, Chevalier guignette, Cisticole des joncs etc.
Depuis 2009, le travail d’observation de la L.P.O. et de la Direction Parcs Jardins et Paysages sur nos espaces a permis d’élaborer une notation par site et ainsi envisager des perspectives de gestion afin de favoriser l’avifaune et plus largement la biodiversité. Ce sont 43 parcs majeurs qui ont été ainsi diagnostiqués.
Aujourd'hui sur des parcs semi-naturels comme le parc de Balzac, c'est 80 espèces d'oiseaux et 200 espèces de flores répertoriées.
Les étourneaux
Mieux connaître l’étourneau
L'étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, est un petit passereau de 70 à 80 grammes, d'une longueur de 20 centimètres et de 37 centimètres d'envergure environ.
En hiver son plumage est noir ponctué de taches blanches, dès le début du printemps son bec devient jaune et son plumage prend des irisations vertes et violettes.
Il niche généralement à plus de 3 mètres de hauteur dans des trous d'arbres, des cavités de murs ou de rochers, sous le toit des habitations.
En France 2 pontes (avril et juin) de 4 à 6 œufs donnent environ 6 jeunes par an et par couple.
Il s'alimente en général en bande, sauf au printemps où il est plutôt en couple. L'étourneau est avant tout un insectivore qui se nourrit de la faune du sol (larves d'insecte) mais il peut compléter son alimentation avec des fruits, et en hiver avec des graines.
En France, les étourneaux sont sédentaires, ils restent en hiver sur les zones où ils se sont reproduits l'été. En automne (début novembre), ces individus sont rejoints par des migrateurs qui arrivent du nord-est de l'Europe pour rejoindre leurs quartiers d'hiver aujourd'hui centrés plutôt sur l'Espagne. Ces migrateurs repartiront au début du printemps courant mars.
Du fait de leur comportement grégaire pour s'alimenter ou dormir, les étourneaux par leur nombre, posent des nombreux problèmes en milieu urbain : bruit, accumulation des fientes, casse d'antennes et de branches, prélèvement sur les récoltes. Cependant, les risques sanitaires sont peu importants
Les dortoirs à étourneaux : un regroupement problématique en ville
Un dortoir à étourneaux est un lieu où se regroupent les étourneaux par milliers pour passer la nuit. En ville, les étourneaux aiment particulièrement se regrouper dans les grands arbres en feuilles. C’est pour cela qu’ils affectionnent en hiver les magnolias et les conifères.
Les dortoirs nocturnes existent tout au long de l'année, mais leur nombre varie :
• Pendant la période de reproduction d'avril à juin : quelques petits dortoirs existent.
• Dés le début de l'été les juvéniles séparés de leur parent vont constituer l'essentiel des rassemblements nocturnes. C’est le premier pic de nuisance
• Entre début novembre et courant mars, le nombre de dortoirs diminue mais la quantité d'oiseaux y atteint son maximum regroupant les sédentaires, adultes et jeunes de l'année et les migrateurs venant de l'Europe du nord-est. C’est le deuxième pic de nuisance
Comment se forme un dortoir à étourneaux
Dans la journée, les étourneaux sont pratiquement invisibles dans la ville. Ils sont répartis par petits groupes de quelques centaines d’individus dans la campagne, jusqu’à 50 kms de leur dortoir, où ils se nourrissent dans les champs, les ensilages,…
Quand vient le soir, les étourneaux rentrent vers la ville toujours en petits groupes, se rassemblant sur les points hauts : antennes, grues, toits d’immeubles, lignes haute tension et pylônes, grands arbres….
Pendant ce temps, des escadrilles «d’éclaireurs » survolent ce qui pourrait devenir un dortoir en vérifiant la tranquillité, et quand l’heure propice au « coucher » arrive, ils rameutent les troupes.
A ce moment, se forment de grands nuages mouvants, dessinant dans le ciel de folles arabesques avant de plonger dans les arbres qui seront leur domicile pour la nuit.
Le lendemain matin, dès le petit jour, les étourneaux quitteront leur dortoir pour aller en campagne à la recherche de nourriture.
Mais si leur dortoir leur plaît, les étourneaux reviendront fidèlement à l’approche de la tombée de la nuit.
Une méthode : l’effarouchement
L'effarouchement consiste à effrayer les étourneaux regroupés en dortoir afin de les faire fuir et de supprimer les nuisances (olfactives, sonores, salissures…) dues au nombre important d'oiseaux en un même lieu pendant la nuit.
La Ville d’Angers a mis en place, depuis quelques années, plusieurs systèmes d’effarouchement suivant la taille, la localisation et le degré de nuisances des étourneaux. L’essentiel étant d’effaroucher les étourneaux « éclaireurs », afin qu’ils n’attirent pas le reste du groupe, il faut donc opérer à la tombée de la nuit.
Une première méthode consiste à diffuser des cris de geais par l’intermédiaire de haut parleur disposé à proximité des dortoirs. Les geais étant des prédateurs des étourneaux, cela suffit à leur faire percevoir un danger et les dissuader de s’installer.
Il est également possible de produire des bruits des bruits forts, de type détonation, susceptibles de leur faire peur. Ainsi, des canons à air comprimé peuvent être installés, ou encore des agents municipaux peuvent se déplacer et utiliser des pistolets à fusées sifflantes ou avec des cartouches à blanc.
Parallèlement, la ville teste la possibilité de fixer les étourneaux, en soirée ou la nuit, sur un site approprié hors les murs, de façon à ne pas générer de désagrément pour les habitants.