Dès la fin de l’hiver des colonnes de chenilles processionnaires peuvent être observées se déplaçant au sol. Étant donné la généralisation de la présence de cette chenille dans les pins, la Ville d’Angers et Angers Loire Métropole mettent en place des méthodes de lutte biologique combinées au sein des espaces dont elles ont la gestion.
La plus grande prudence reste de mise afin d’éviter tout contact avec la chenille processionnaire dont les poils sont très urticants et inflammatoires.
Le cycle de vie d’une chenille processionnaire
Après le stade larvaire, pendant la période hivernale dans les cocons blancs que l’on aperçoit dans les conifères, les chenilles processionnaires descendent de l’arbre menées par une chenille de tête, c’est la procession de nymphose. Elles s’enfouissent alors dans la terre entre 5 et 20 cm de profondeur pour se transformer en chrysalides.
En mai, les papillons adultes sortent de terre, ils ne vivent que le temps de la reproduction. Les femelles pondent ensuite entre 80 et 250 œufs. Un mois après, sortent des chenilles qui commencent à dévorer les aiguilles des conifères.
À partir de septembre, les chenilles fabriquent le cocon de soie dans les arbres, afin d’y passer la période hivernale et achever leur cycle.
Moyens de lutte mis en œuvre
Plusieurs moyens de lutte biologique peuvent être mis en œuvre selon le stade de développement de la chenille processionnaire :
Au moment où les chenilles descendent des arbres, des éco-pièges sont mis en place afin de recueillir les chenilles dans des sacs de terre, qui sont ensuite détruits.
Quand les papillons sortent de terre pour se reproduire, des pièges à phéromones sont mis en place afin de créer une confusion sexuelle chez les papillons mâles. Les phéromones de synthèse attirent le papillon mâle qui, une fois entré dans le piège, tombera dans l’eau.
Les mésanges sont friandes de larves de chenilles en période hivernale. Pour se nourrir, les oiseaux parviennent à casser le cocon et atteindre les larves qu’il contient. Des nichoirs à mésanges sont installés dans la ville et les parcs communautaires pour que les mésanges puissent se reproduire.
Toutes les mesures sont prises par la Ville d’Angers et Angers Loire Métropole pour limiter le développement des chenilles processionnaires et éviter la présence de cet insecte dans les zones où le risque de contact avec le public est important (axes de passage, zones de pique-nique, plage...).
Malgré tout, après plusieurs années de conditions climatiques favorables et le réchauffement climatique, les populations de chenilles processionnaires continuent de se développer.
Les précautions à prendre en présence de chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires présentent, sur tout leur corps, des poils dont le contact est très urticant. Elles peuvent provoquer des allergies dans les cas les plus graves. Il est donc recommandé la plus grande prudence aux usagers, afin de ne pas toucher les chenilles et leur cocon.
Les animaux de compagnie ne doivent pas non plus entrer en contact avec les processions de chenilles, ni en ingérer, car ils peuvent également présenter des réactions allergiques. Il est donc rappelé que les animaux doivent être tenus en laisse.
Chacun doit donc prendre les mesures de prudence nécessaires en particulier dans les zones où les pins sont abondants.