Enfance

Accueilli en résidence dans le cadre du contrat local d'éducation artistique de la Ville d'Angers, le groupe artistique Alice a multiplié ses interventions dans les quartiers Belle-Beille, Lac de Maine, Hauts-de-Saint-Aubin et Doutre ces derniers mois. Du 10 au 15 juin, de nombreux temps forts étaient organisés pour valoriser toutes ces opérations de médiation culturelle, à destination notamment des scolaires. Parmi ceux-là, la représentation des élèves de CM2 de François Raspail à la maison de quartier des Hauts-de-St-Aubin a offert au public présent un beau moment d’oralité et de partage.

Après une première édition, en 2023, dans les quartiers Roseraie et Justices-Madeleine-Saint-Léonard, la deuxième résidence organisée dans le cadre du CLEA de la Ville d'Angers a mis le cap sur le territoire Outre-Maine en 2024. 4 mois durant lesquels les habitants ont pu partager une véritable aventure artistique aux côtés du groupe Alice qui a fait de la parole et de l’oralité son axe de création premier. Ainsi Dia Alingha (slameur), Virginie Frappart (co-directrice artistique), Yao Sena Foli (danseur, conteur et comédien) et Hélène Lemonnier (médiatrice-régisseuse), ont-ils pu embarquer, sur les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires, les enfants de 8 à 13 ans et leurs familles, les animateurs et les acteurs et actrices des quartiers dans une création partagée un peu folle où la parole s’est déliée, libérée, et a pu virevolter. 

Prenant appui sur différentes disciplines comme le conte, la poésie et poésie urbaine (slam, R.A.P.), la joute oratoire ou encore le théâtre, différents formats étaient proposés aux habitants ou aux scolaires avec pas moins de 26 élèves de 11 classes de sept écoles concernés par des ateliers dédiés. Une restitution de ceux-ci étaient proposés mi-juin pendant toute une semaine. L’occasion pour les élèves de CM2 de François Raspail, par exemple, de jouer devant le public de la maison de quartier des Hauts-de-St-Aubin, une pièce de théâtre narrant les aventures d’un jeune garçon ayant perdu sa langue d’origine. Un cabaret, avec un public installé en bord de scène, qui permettait de mesurer l’implication de la vingtaine d’enfants et leur aisance oratoire au cœur d’une mise en scène maitrisée en tous points. 40 minutes de spectacle qui permettent à elles-seules de résumer l’intensité de ce projet, son aspect fédérateur et comment la culture, quand elle est ainsi partagée, créée et diffusée, permet de rassembler et de faire grandir chacun.