Laissez-vous conter l'architecture du XXIe siècle à Angers
L’architecture du XXIe siècle est essentiellement urbaine, elle entretient un rapport étroit à l’urbanisme et à l’environnement, cherchant à traiter les usages pluriels de la ville pour créer un cadre de vie agréable et durable, doté d’espaces de vie et d’activités à la fois qualifiés et singuliers. Dans ce contexte, Angers connaît en ce début de siècle d’importantes mutations urbaines : gare +, le renouvellement des quartiers périphériques, Cœur de Maine. Elle se dote de nouveaux équipements culturels, sportifs, éducatifs et de santé tout en favorisant une mobilité douce avec le tramway ou le vélo. Ces projets ont généré une dynamique architecturale à la croisée des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux, accompagnés par des maîtres d’œuvres et maîtres d’ouvrages engagés dans la construction à Haute Qualité Environnementale (HQE), à énergie positive (bepos) et à basse consommation (BBC). Entreprises et services publics, par la création ou la réhabilitation, sont attentifs à la qualité architecturale de leurs équipements par l’emploi de matériaux innovants ou traditionnels mais aussi à la maîtrise de l’énergie. Ce document, loin d’être exhaustif, propose quelques exemples de constructions récentes qui concernent tous les usages de la cité : habitat, commerces, entreprises, piscine, école, etc.
Les équipements culturels
Le Quai
L'équipement culturel Le Quai est inauguré en 2007. Il est construit par le cabinet Architecture Studio sur un site de friches industrielles. Son architecture résolument contemporaine fait face à la Cité, quartier historique d'Angers, en écho au château. Côté rivière, l'espace du Forum, lieu de rencontre, d'exposition, de spectacle et d'accueil, s'ouvre largement sur le parvis grâce aux parois de verre et makrolon*. Latéralement des murs de béton aveugles cachent les espaces techniques. En partie haute, une excroissance en polycarbonate abrite les studios et l'école de danse contemporaine. Dans le Forum, une seconde façade en béton percée d'ouvertures masque les deux salles de spectacles : le théâtre 900 et le théâtre 400. La toiture en terrasse offre une vue unique sur la ville.
Chapelle Saint-Lazare
Le site de Saint-Lazare est redécouvert en 1991. Il s'agit d'une des deux léproseries d'Angers au Moyen Âge, dont l'intérêt historique justifie sa conservation. Il est décidé de dédier la chapelle aux expositions et de créer un espace de réunion. La réhabilitation menée par Sophie Seigneurin et Valérie Legrand prend en compte le caractère historique du lieu. Une extension monolithique en schiste quasi aveugle est créée à distance de la chapelle. Un passage entre les deux époques est traité en verre permettant une lecture archéologique claire. Un jardin d'esprit médiéval a pris place entre ces deux architectures.
Les équipements sportifs
Aquavita
Angers se dote en 2014 d'un complexe aqualudique situé en bordure de l'autoroute A 11, dans le nouveau quartier des Hautsde- Saint-Aubin. L'architecte Jean Guervilly a conçu quatre zones aquatiques, réparties entre intérieur et extérieur et répondant aux attentes des jeunes enfants, des adolescents, des adultes et des personnes en situation de handicap. Le bâtiment en " L " accueille : vestiaires, bassins d'apprentissage, ludique et de détente, toboggan et pentagliss. L'architecture s'organise autour d'un vaste espace extérieur avec un torrent de jeu, un bassin de nage de 50 m et une partie engazonnée avec jeux d'eau pour les plus jeunes. La construction à deux niveaux est largement ouverte sur son environnement urbain grâce à ses parois en verre. Au contraire depuis l'autoroute le bâtiment est complètement aveugle. Le béton, surtout présent à l'étage côté rue, marque les niveaux et accompagne les pentes douces des toitures végétalisées.
Jeu de boule de fort Jules-Ferry
La salle de sport Jean-Moulin, est complétée en 2010 d'une salle polyvalente et d'un jeu de boule de fort. Ce jeu typiquement angevin consiste à faire rouler une boule méplate avec un côté lourd et un côté évidé sur une piste de 18 à 24 mètres de long, pentue et avec des bords relevés. Afin de s'intégrer parfaitement à l'existant, le cabinet BiK Architecture a traité les ouvertures et les enduits en écho avec les parties plus anciennes. Le jeu de boule de fort est réalisé pour être un objet esthétiquement remarquable depuis la ligne de tramway. En effet ses fenêtres étroites, reprenant le motif des meurtrières, disposées en biais lui confèrent un caractère unique.
Centre d'entraînement du SCO
Ce projet de modernisation et de regroupement des services administratifs et sportifs du club footballistique angevin s'inscrit dans une volonté de réaménagement des bords de Maine. L'architecture légère en bois et métal, proposée par le Studio d'Architecture Bruno Huet en 2012, s'intègre dans le paysage par sa transparence. L'identité du club, et celle de la ville d'Angers se retrouvent dans la résille d'aluminium perforé, au motif végétal, reprenant les couleurs du club angevin : noir et blanc.
L’habitat dans les quartiers et le renouvellement urbain
Le Daguenet
L'opération Daguenet signée par l'architecte Bruno Huet en 2011 est au cœur du renouvellement urbain du quartier du Grand-Pigeon. À l'emplacement du groupe scolaire, installé depuis face à la maison de quartier, l'immeuble regroupe logements collectifs sociaux et commerces en rez-de-chaussée. Son emprise en L et son ouverture sur la nouvelle place recrée une centralité. Ruban dynamique, il est constitué de trois entités dont un totem, véritable signal urbain. Une architecture contemporaine assumée caractérise cet ensemble BBC.
Le Beluga / Hameau de la Licorne
Située à l'ouest de la ville, l'opération sociale Le Beluga tempère la densité du nouveau quartier d'habitation de la ZAC* PattonÉlysée. Conçu par l'architecte Sophie Seigneurin en 2010, le projet s'organise autour d'un jardin central partagé. Logements intermédiaires, dotés d'un accès direct depuis l'extérieur, et individuels se développent sur deux ou trois niveaux et se caractérisent par l'imbrication des volumes. Avec ces derniers, les matériaux, béton peint, bois des façades et schiste des clôtures, créent un front urbain homogène.
Quartier Desjardins
Jean-François Enet et Iga Dolowy, lauréats du concours d'urbanisme en 2010, ont converti une friche militaire de 6 hectares en un parc habité dans un secteur déjà résidentiel. Confiés aux paysagistes Phytolab, les espaces publics, le parc urbain central et le mail belvédère généreusement plantés offrent un agréable cadre de vie aux nouveaux et anciens habitants. Maisons de ville, immeubles intermédiaires et petits collectifs permettent une mixité architecturale et sociale voulues dans le programme ambitieux de ce quartier conçu selon les préceptes du développement durable.
Résidence les Prés
Dans le secteur nord du quartier des Capucins, la résidence des Prés témoigne du développement de l'habitat participatif. Avec le soutien d'un bailleur social, un groupe motivé par un habitat collectif et écologique avec des espaces partagés, a confié la conception de son projet à l'agence parisienne Matières d'espaces. Le parti architectural répond à leur programme : des appartements individuels avec un accès direct depuis l'extérieur et des locaux partagés. Grâce à son ossature bois, ses isolants naturels, son implantation privilégiant l'apport solaire passif et ses deux chaudières bois, cette opération atteint un niveau BBC amélioré.
Plateau de la Mayenne
Le quartier du Plateau de la Mayenne se développe au nord de la ville, à l'emplacement de l'ancien aérodrome et d'anciennes terres agricoles, à cheval sur les villes d'Angers et Avrillé. Thierry Huau, paysagiste, et Roland Korenbaum, architecte, conçoivent un éco-quartier à vocation résidentielle doté de commerces et services de proximité dont l'identité repose sur l'omniprésence du végétal, confortée par l'implantation du parc Terra Botanica. Autour du seul édifice existant, l'ancienne école d'aviation, qui accueille en 2005 la Maison de l'Architecture, des Territoires et du Paysage, les constructions se succèdent depuis 2008. Habitat social, résidences privées, équipements d'infrastructures ou petite enfance, écoles composent le nouveau paysage urbain desservi par le tramway qui favorise aussi les déplacements doux.
La Roseraie
Sur des terres horticoles situées au sud de la ville, la ZUP* de la Roseraie est créée dans les années 1960-1970. Porteuse des stigmates des grands ensembles conçus pendant les Trente Glorieuses, elle fait l'objet d'une vaste opération de renouvellement urbain. De 2004 à 2013, sous la conduite de L'Atelier Ruelle, le quartier change de physionomie : son cœur est repensé, les espaces publics requalifiés, de nouveaux équipements construits, des logements rénovés et d'autres créées ou détruits. Enfin la mise en service du tramway en 2011 participe au désenclavement du quartier et à la valorisation des espaces traversés.
Résidence Maréchal-Juin
La Résidence Maréchal-Juin occupe un emplacement stratégique à l'entrée ouest du quartier de la Roseraie. Conçue par Goa architectes en 2010 cette résidence de standing de 23 logements dont quelques duplex participe de la recomposition urbaine. Ainsi sur le boulevard Jean-XXIII, la façade épaisse rythmée par des celliers en tôle perforée crée un front urbain tandis que la façade sud s'ouvre généreusement sur les jardins à l'arrière de l'immeuble. Cette réalisation BBC répond par ailleurs de façon exigente à tous les usages d'un habitat durable.
Espace Jean-Vilar
Restructuré en 2011, le centre Jean- Vilar, arbore un tout nouvel habillage en plaques de ciment coloré et métal. Imaginé par le cabinet d'architectes AETA, ce vaste parallélépipède élevé sur deux niveaux est percé d'ouvertures verticales baignant les intérieurs de lumière. La sobriété des couleurs de façade, gris au rez-de-chaussée et blanc à l'étage, contraste avec la vive polychromie de l'embrasure* des fenêtres du niveau supérieur.
Espace Robert-Robin
En plein coeur du quartier de la Roseraie à proximité des commerces, l'espace Robert-Robin redonne une place aux personnes âgées dans la cité. Réalisé par l'agence de Coquereaumont- Lebreton architectes en 2008, cet équipement ouvert sur le quartier regroupe différentes fonctions : un pôle hébergement, un pôle gérontologique, un pôle service dont un restaurant et des locaux de vie collective. Les résidences s'organisent en quatre plots autour d'un jardin et d'une terrasse en bois desservie par des coursives.
La santé
Extension de la maternité
Les urgences maternité et le bloc obstétrical conçus par l'agence Rocheteau-Saillard Architectes en 2010 viennent se caler entre la maternité et la Maine. Ce nouveau socle reprend la frontalité du rapport à la rivière et les dégradés de gris et blanc du bâtiment existant qu'il déploie en ruban sinueux sur deux niveaux. Ouvert sur la ville, cette architecture contemporaine est au service d'un programme médical et culturel innovant. Des espaces physiologiques complètent les traditionnelles salles d'accouchement et des oeuvres de l'artiste Quentin Blake ornent les locaux.
Pôle de consultation Tassigny
En entrée de ville, le long du boulevard de Tassigny, le pôle de consultation réalisé par Frédéric Rolland en 2007 constitue un signal architectural dans un contexte urbain hétérogène. Composé de trois plots de quatre niveaux reliés par un espace central vitré, le bâtiment accueille 80 spécialistes. Surmontée d'un large auvent protégeant le parvis, la nef est à la fois l'entrée monumentale et l'articulation de l'édifice. Baies horizontales ou verticales, percements aléatoires, code couleur des stores animent les façades dont le jeu est mis en exergue par un éclairage nocturne.
Maison Départementale des Solidarités et de l'Autonomie
Le projet est implanté à la charnière des deux grands projets urbains, plateaux des Capucins et de la Mayenne, et du quartier Verneau en pleine mutation. Un jeu de volumétrie et de matériaux, bois pour l'un, béton pour le second différencie deux entités : le Centre de Circonscription d'Action Sociale et de la Santé d'Angers ouest et la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées. Dans une ambiance douce et sereine, l'architecte Lionel Vié a conçu en 2013 des espaces adaptés pour recevoir et accompagner ces publics.
Le commerce
Centre commercial Fleur d'Eau
Le centre commercial Fleur d'Eau ouvre ses portes en 2005, succédant à celui des halles détruit l'année précédente. Ce nouveau complexe participe à la reconquête du coeur de ville en structurant le nouvel espace public, généré par l'aménagement de la place de la République. Dans un parti pris novateur, l'agence d'architecture AU4G propose un accès aux commerces et restaurants se faisant par l'extérieur et sans circulation intérieure. L'architecture entre en résonnance avec son environnement grâce au jeu de reflets produit par les façades en verre.
L'Atoll
Située aux porte d'Angers, depuis son ouverture en 2012, l'ellipse irrégulière de l'ATOLL offre une alternative à l'architecture classique des centres commerciaux. L'édifice est formé de quatre pôles séparés par des passages en forme d'arches monumentales, qui permettent de pénétrer dans l'espace intérieur. L'enceinte est bardée d'un habillage en aluminium perforé. De couleur blanche nacrée, cette résille mate s'insère dans le paysage environnant. À l'intérieur, les murs vitrés entourent un parking sillonné d'espaces verts et bordé de boutiques au profil arrondi, les galets. L'importance accordée au végétal, le traitement de l'eau et des énergies fait de la construction imaginée par Vincent Parreira et Antonio Virga pour la Compagnie de Phalsbourg le premier éco-parc commercial de France et le premier bâtiment commercial certifié Haute Qualité Environnementale.
Le tertiaire
Siège du Crédit Agricole Maine Anjou
Implanté le long du boulevard de Coubertin en lieu et place d'un bâtiment obsolète des années 1970. Le nouveau siège du Crédit Agricole (2009) traduit l'ouverture et la transparence de l'institution bancaire et son souci de l'environnement. Le végétal est ainsi un élément structurant du projet confié au tandem DMT architectes pour le bâti et à l'agence Phytolab pour les aménagements paysagers. Grand parallélépipède de verre scandé de loggias, le bâtiment principal s'organise autour d'un vaste atrium*. L'accueil, les bureaux et les salles de conférences se déploient sur 5 niveaux. À l'entrée du site, l'amphithéâtre et la restauration occupent un bâtiment réhabilité. L'ensemble bénéficie d'un écrin de verdure contemporain.
Hervé Thermique
L'entreprise Hervé Thermique confie la restructuration de son siège historique, en contrebas de la voie ferrée et face au campus sportif de la Baumette, à l'architecte Luc Daveau (2013). Les extensions disparates sont démolies au profit de la valorisation du bâtiment industriel à structure métallique devenu un espace de travail convivial et un showroom des offres du groupe Hervé. Sa charpente mise à nu est magnifiée par l'open space du premier étage. Traitée en bardage bois, la façade en mur-rideau permet d'ouvrir largement les bureaux sur les aménagements extérieurs soignés.
Siège du groupe Cesbron
Situé à la limite est d'Angers, le site est un repère architectural fort depuis la rocade Est. Conçu par l'agence Bodreau architecture en 2011, le siège du groupe Cesbron, spécialiste des installations frigorifiques et thermiques s'affirme comme une construction vitrine des savoir-faire de l'entreprise. Habillé de bois, le bâtiment principal à énergie positive, offre des espaces de travail et de circulation généreux et lumineux. Contrepoint poétique et technologique, l'amphithéâtre en forme d'oeuf bardé d'aluminium est posé sur un miroir d'eau. Ces deux entités constituent les premiers éléments d'un vaste campus dans un site arboré.
Les infrastructures
Centre de maintenance du tramway
Davantage qu'une infrastructure technique, le centre de maintenance du tramway inauguré en 2010 s'impose comme un repère architectural dans le nouveau paysage dessiné par l'aménagement de la ligne A. Pour sa conception, l'architecte Frédéric Rolland s'est affranchi du langage architectural classique afin de proposer une construction où forme et fonction sont en adéquation. Façades et toitures s'effacent au profit d'un long pliage de métal aux parois de verre, dont la forme fluide et élancée rappelle celle d'une rame de tramway en mouvement. Positionné à la jonction des plateaux des Capucins et de la Mayenne, et visible depuis l'autoroute A11, cet équipement constitue le marqueur identitaire d'une zone urbaine en devenir.
Parking Saint-Laud 2
Le parking silo ouvert en décembre 2013 dans le quartier de la gare Saint-Laud témoigne de la volonté de modernisme du futur pôle Gare +. Construit par Azema architectes, pour la Société d'Aménagement de la Région Angevine, l'architecture de 8 niveaux sur 20 mètres de haut accueille 580 places de stationnement. Sa structure en béton et acier est masquée par une peau en zinc ajourée ouverte de fenêtres urbaines.
Gare Saint-Laud
Inaugurée en 2001, la nouvelle gare Saint-Laud a été pensée par le groupe AREP (agence J.-M. Duthilleul et E. Tricaud) comme un lieu d'interaction entre les différents moyens de transport (bus, deux-roues, voitures, train, voies piétonnières, etc). Elle se présente comme un vaste bâtiment rectangulaire, développé sur deux niveaux et quasi-intégralement vitré. Les façades sont rythmées par une structure métallique apparente, et sont ponctuées de grands panneaux en métal disposés à intervalles réguliers. Leur couleur blanche, rappelle la pierre locale, le tuffeau.
Station de dépollution de la Baumette
La restructuration de la station de dépollution de l'eau est menée en 2011 par Patrick Le Priol Architecte. Il s'agit alors non seulement de reconstruire un site obsolète mais d'en faire un lieu identifiable dans la ville en lien avec son environnement et un outil didactique de valorisation et de préservation de l'eau. La conception du site est fortement paysagère, l'architecture intervient comme élément de fermeture et d'identification urbaine. Le bâti dialogue avec son environnement grâce aux larges ouvertures dans les parois de béton, aux passerelles et aux longues baies vitrées. Les parties techniques, les bureaux et les espaces de visites sont liés par des pergolas en bois et des casquettes métalliques posées sur de hauts pilotis.
L’enseignement
La Cité éducative Nelson-Mandela
Le projet de Gaëlle Peneau se situe au coeur du site des Capucins en cours d'urbanisation. Inauguré à la rentrée 2012, cet équipement structurant regroupe crèche, école maternelle et primaire ainsi qu'une médiathèque de proximité. Derrière sa façade le projet décline des espaces de vie adaptés à chaque tranche d'âge afin d'accompagner l'enfant dans l'apprentissage de son environnement. Chaque entité bénéficie d'une entrée et d'espaces récréatifs intérieurs.
École supérieure d'électronique de l'Ouest
Surplombant la Maine, l'ESEO a quitté son site historique du centre-ville pour s'implanter en figure de proue du nouveau quartier des Capucins. S'inscrivant dans la pente, l'établissement imaginé par Frédéric Rolland se compose de deux grands corps de bâtiment ouverts sur le paysage entre lesquels se love le grand amphithéâtre de forme circulaire. Par le jeux des volumes, des cadrages, du rythme des façades ou des rehauts colorés, l'écriture architecturale véhicule les valeurs d'innovation et de technologie d'une école d'ingénieurs.
Le Centre de Formation des Compagnons du Devoir
Sous la houlette de l'agence Snap Architecture, le CFA des Compagnons du Devoir, installé dans un bâtiment des années 1970, a fait l'objet d'une restructuration lourde en 2013. Outre la réorganisation fonctionnelle de ce parallélépipède, de 100 m de long par 10 m de large, le projet offre des performances acoustiques et thermiques dont manquait cruellement le bâtiment. Une élégante vêture de bois, en tasseaux de douglas enveloppe l'édifice. Les lignes ainsi dessinées rythment la façade tout en équilibrant vue, lumière et rayonnement solaire. Côté rue, l'ossature bombée permet le passage des fluides et un gain de place important.
L'UFR de médecine
Entre 2007 et 2011, la faculté de médecine se dote de trois nouveaux amphithéâtres ; un premier de 700 places suivi de deux de 400 et 200 places. Élevés en enfilade dans un ordre de taille décroissant, les trois bâtiments dessinés par le cabinet d'architecture Rocheteau-Saillard sont esthétiquement et fonctionnellement identiques. S'appuyant sur un dénivelé de terrain, ils s'élèvent au-dessus du niveau du sol, dans une courbure qui met en valeur la sous-face des gradins. Les entrées, situées à l'extrémité opposée, sont desservies par un couloir vitré.
1 - Le Quai, cale de la Savatte
2 - Chapelle Saint-Lazare, place des Acacias
3 - Aquavita, place Aquavita
4 - Jeu de boule de fort Jules-Ferry, 2, rue des Capucins
5 - Centre d'entraînement du SCO, 56, promenade de la Baumette
6 - Le Daguenet, rue du Daguenet
7 - Le Beluga, rue de la Barre
8 - Quartier Desjardins
9 - Résidence les Prés, chemin du Chêne-Belot
10 - Plateau de la Mayenne, arrêt de tramway Terra Botanica
11 - La Roseraie, arrêt de tramway Jean-XXIII
12 - Résidence Maréchal-Juin, place du Maréchal-Juin
13 - Espace Robert-Robin, place Jean-XXIII
14 - Espace Jean-Vilar, 1bis, rue Henry-Bergson
15 - Extension de la maternité, CHU 4, rue Larrey
16 - Pôle de consultation Tassigny, 140, avenue de Lattre-de-Tassigny
17 - Maison Départementale des Solidarités et de l'Autonomie, 6, rue Jean-Lecuit
18 - Centre commercial Fleur d'eau, place de la République
19 - L'Atoll, zone d'activités du Buisson, Beaucouzé
20 - Siège du Crédit Agricole Maine Anjou, 53, bld Pierre-de-Coubertin
21 - Siège du groupe Cesbron, rue Fabien-Cesbron, Saint-Sylvain d'Anjou
22 - Hervé Thermique, 5, promenade de la Baumette
23 - Centre de maintenance du tramway, 3, rue Elisabeth-Boselli
24 - Station de dépollution de la Baumette, promenade de la Baumette
25 - Parking Saint-Laud 2, rue Auguste-Gauthier
26 - Gare Saint-Laud, place de la Gare
27 - Centre de Formation des Compagnons du Devoir, 26, boulevard Copernic
28 - Cité éducative Nelson-Mandela, 6, rue de la Fauconnerie
29 - École supérieure d'électronique de l'Ouest, 10, boulevard Jean-Jeanneteau
30 - UFR de médecine, rue Haute-de-Reculée 30 - Ligne tramway
Glossaire
* Embrasure : partie interne d'un espace évidé dans l'épaisseur du mur afin de recevoir une baie.
* Z.U.P : zone à urbaniser en priorité (ZUP). Il s'agit d'une procédure administrative d'urbanisme opérationnel utilisée en France entre 1959 et 1967 afin de répondre à la demande croissante de logements.
* Z.A.C : zone d'aménagement concerté (ZAC) est une opération publique d'aménagement de l'espace urbain créée en 1967 pour se substituer aux zones à urbaniser en priorité (ZUP).
* Atrium : grande pièce intérieure commandant toute la distribution.
* Makrolon : Polycarbonate massif très résistant.
Lisa Filisetti
Stagiaire, Angers Ville d'art et d'histoire
Céline Mary
Guide-conférencière, Angers Ville d'art et d'histoire
Sandrine Prouteau
Chargée de la diffusion culturelle, CAUE de Maine-et-Loire
Stéphanie Vitard-Gibiat
Animatrice de l'architecture et du patrimoine, Angers Ville d'art et d'histoire
2015
Clichés : première de couverture U.F.R de médecine, Ville d'Angers, clichés Céline Mary, sauf : p3 3ème photo, p7 5ème photo, p8 1 ère et 8ème photos : Manuela Tertrin, CAUE 49, p6 4 ème photo Luc Boegly
- Angers Patrimoine
Le RU – Repaire Urbain, 35 boulevard du Roi René, 49100 Angers
Tél. 02 41 05 59 65
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