Parmi les bandes dessinées et les supports de communication réalisés par Gérard Berthelot, nombre d’entre eux illustrent le sport, du cyclisme à la voile en passant par Raymond Kopa, le SCO ou le tennis, à travers des styles graphiques riches et variés : crayonné, encre noire, aquarelle, pastel... Interview de ce graphiste illustrateur angevin.

Graphiste de formation, vous vous êtes tourné vers la bande dessinée en 2010. D’où vient cette passion et pourquoi ce tournant dans votre carrière ?
En réalité, ce n’est nullement un tournant. J’avais déjà réalisé plusieurs travaux de BD : en 1986 pour les éditions Glénat et en 1987, une série pour les éditions du Lombard avec mon scénariste Luc Révillon – série qui devait comporter trois volumes et qui ne fut jamais publiée par choix éditorial. Après la déception due à cet échec, j’avais décidé de mettre de côté la BD jusqu’à ce que Luc revienne me chercher pour faire un essai afin de mettre en images “L’affaire Seznec". Ce fut le point de départ de toute sortes de travaux pour différentes maisons d’éditions, devenant ainsi ma principale occupation.

Pourquoi cette orientation de votre travail vers le thème du sport ? Dessine-t-on le sport différemment ?
J’ai toujours été un passionné de sport et à un moment où je cherchais des idées nouvelles pour faire évoluer ma société, j’ai pensé à raconter quelques événements qui ont marqué notre région. J’ai ainsi réalisé plusieurs albums mariant bande dessinée et exploits sportifs. D’autres travaux sont venus se greffer et m’ont permis de travailler dans plusieurs voies comme la voile, le rugby, le football, le vélo, le tennis, le golf, etc. J’ai également tenu une rubrique journalière (L’Actu de Gégé) qui faisait la part belle à l’actualité sportive en dénonçant les abus de toute sorte (dopage, argent, magouilles, etc).
Je pense qu’on représente le sport en dessin comme n’importe quel autre sujet. L’important est de faire comprendre au lecteur la continuité des actions et de rendre la fluidité des mouvements. C’est au public d’imaginer ce qui se passe entre deux cases. Le dessinateur n’est là que pour montrer un instant précis de l’action et ainsi être l’élément déclencheur qui fera revivre les émotions des compétitions.

Avez-vous un souvenir/une anecdote à partager avec les lecteurs de la bibliothèque ?
Tout le long de ma modeste carrière, ce que j’ai le plus apprécié sont les rencontres humaines. D’abord, les personnes avec qui j’ai travaillé (scénaristes, responsables de communication, sportifs, éditeurs, etc.) et surtout, les lecteurs avec qui j’ai pu échanger et partager. Ce fut toujours un réel plaisir et je retiendrai tout particulièrement mes échanges avec la famille de Raymond Kopa lors de la création de la biographie de ce fantastique footballeur.

Exposition Sport en bulles, Ouvre une nouvelle fenêtre, médiathèque Toussaint, du 28 juin au 31 août 2024 du mardi au samedi aux horaires d'ouverture