Désignation
Dénomination : ferme ; maison
Genre du destinataire : de maître
Appellation et titre : ferme, puis maison de Meule-Farine
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; verger ; logement ; bûcher ; grange
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1810 A8 16811999 AE 23, 124
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers extra-muros
Canton : Angers Nord
Milieu d'implantation : en écart
Historique
Commentaire historique : Cette ancienne ferme dépendait jusqu'à la Révolution de l'abbaye du Ronceray. Le site est mentionné en 1104 dans les archives de l'abbaye du Ronceray (Amare Farina), et au 13e siècle dans celles de l'hôpital Saint-Jean (Mera-Farina). En 1840, le propriétaire est un certain Michel Poutier, marchand mercier domicilié rue Baudrière à Angers. Dans le 3e quart du 19e siècle, le chemin de Meule-Farine, qui passait au pied de la ferme, est déplacé à l'est selon un tracé rectiligne.
Le petit logis de ferme pourrait dater de la fin du 18e siècle, d'après deux cheminées situées dans la partie attestée par le plan cadastral de 1810 : l'une dans la cuisine ou salle vers sud et l'autre dans une chambre vers nord. Une 3e pièce en retour vers nord-est semble construite entre 1810 et 1840 (d'après les cadastres) ; sa petite cheminée est en effet plus tardive ques les précédentes. Cette extension du logis dans la première moitié du 19e siècle a amené la reconstruction d'une charpente homogène sur les pièces nord et nord-est, correspondant aujourd'hui à l'aile nord.
Puis cette charpente a été modifiée dans le 4e quart du 19e siècle, lors de la construction de la grange mitoyenne, par l'aménagement d'un mur de surcroît en tuffeau pour faciliter la communication des combles entre logis et grange. A cette époque, l'aile sud du logis est transformée en dépendance, d'après les portes piétonnes et charretières de façade. Cette aile est aujourd'hui en ruine (charpente et plancher effondrés), de même que la pièce nord-ouest où se situe la plus ancienne cheminée.
Le grand logis ou maison de maître est construit en 1861 pour un membre de la famille Poutier (Puzan-Poutier) ; la grange est construite probablement pour le propriétaire de la Grande Flêcherie après 1876 (date d'un plan du château voisin de la Grande Flècherie qui ne la représente pas encore : Meule-Farine est alors rattachée à ce vaste domaine, propriété de la famille Pelou). La maison de maître occupe l'emplacement d'une seconde habitation détruite, qui avait été construite entre 1810 et 1840 au sud de la cour. La grange présente des désordres structurels : le mur pignon se désolidarise du reste de la maçonnerie, entraînant avec lui la charpente et le mur de refend intérieur.
Datation(s) principale(s) : 4e quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
Date(s) : 1861
Justification de la datation : daté par source
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Poutier (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Logis de ferme à deux corps en équerre, construit en moellon de schiste enduit, à deux niveaux, rez-de-chaussée et comble. L'aile nord montre une reprise en tuffeau appareillé sur les pignons, en relation avec l'aménagement d'un surcroît.
Maison de maître, en moellon de schiste enduit et tuffeau appareillé (en pignon), avec chaines d'angle baies en brique et tuffeau, à rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et étage de comble en surcroît, toit à deux longs pans. La façade principale, à composition rythmée par deux avant-corps latéraux couronnés de lucarnes-pignons monumentales, est orientée sur un grand jardin, à l'est. Accès par une allée arborée privative.
La grange, adossée vers nord au logis de ferme, est un grand volume de schiste enduit avec chaînages brique et tuffeau, couvert par deux longs pans. Sur les trois-quarts du bâtiment, un plancher divise l'intérieur en deux niveaux : rez-de-chaussée éclairé de petites fenêtres sans doute pour les étables, et comble pour le foin. Isolée intérieurement par un mur de refend en tuffeau, la partie antérieure, d'un seul tenant, servait probablement d'abri aux machines ou véhicules agricoles. Sol en terre battue, repris dans cette partie antérieure en chappe ciment.
Dépendances accolées aux bâtiments d'habitation : annexe en ruine au sud du logis de ferme, long bâtiment au revers de la maison de maître (bûcher, cellier, fruitier).
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : en rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage en surcroît ; comble à surcroît
Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : toit à longs pans ; pignon couvert ; appentis ; noue
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Intérêt de l'oeuvre
Observations : Cette ancienne ferme est située aujourd'hui dans une zone hybride de contact entre le boulevard Jean-Moulin et la campagne et s'inscrit dans la ZAC des Capucins ; elle est encore entourée de terres agricoles mais à proximité immédiate de zones en évolution (environs du lycée Jean-Moulin) ; des pavillons sont déjà construits de part et d'autre de cette exploitation sur le chemin de Meule-Farine.
Exemple intéressant d'évolution d'une ferme traditionnelle, recomposée avec maison bourgeoise et grange monumentale, accolée à l'ancien logis de ferme partiellement transformé en dépendances. Si la maison est peu visible de la voie publique, cachée par les arbres de l'allée et du jardin, la grange est particulièrement visble sur le plateau.
De même qu'à la ferme, chemin des Bretonnières, qui date de la même époque, on retrouve les chaînages brique et pierre caractéristiques de l'architecture dite pittoresque. La composition de façade de la maison de maître, avec ses deux avant-corps à lucarnes-pignons en symétrie, relève également de ce style.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée ; propriété publique
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| Vue de situation depuis le chemin, au nord-est. |
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