Désignation
Dénomination : pensionnat ; lotissement concerté Genre du destinataire : de filles Appellation et titre : Pension Mulot
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1999 BX 112 à 118 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers extra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Pensionnat construit en 1881 pour Louise Mulot, directrice de pension pour jeunes filles (première mention dans les annuaires de Maine-et-Loire en 1883 ; auparavant, la pension était au Champ de Mars, actuelle place du Général-Leclerc). En 1886, la pension se change en école de jeunes aveugles pour lesquels elle crée un guide stylographique, école qui deviendra ultérieurement l'Institut régional professionnel d'Angers (consacré exclusivement à l'instruction et à la formation professionnelle des aveugles). Dans les annuaires, l'adresse est le plus souvent au n° 44, rue Franklin, l'édifice étant effectivement à l'intersection de celle-ci et de la rue du Quinconce. Selon ces mêmes sources, la pension est transférée en 1892 dans la commune voisine d'Avrillé, à l'ancien prieuré de la Haye-aux-Bonshommes.
L'édifice passe alors au milieu des années 1890 au Crédit foncier de France et fait l'objet d'une restructuration complète : le pensionnat est scindé en cinq maisons ; des bureaux sont construits, pris sur les jardins, aux n° 85 et 87, rue du Quinconce (n° 80 et 82, avenue Jeanne d'Arc). Le Crédit foncier s'en dessaisit progressivement entre 1906 et 1911 au profit de différents particuliers. Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle Date(s) : 1881 Justification de la datation : daté par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Mulot Louise (commanditaire)
Intérêt de l'oeuvre
Observations : Ensemble formant une composition monumentale avec ailes et pavillons à la manière d´un château. Ce parti architectural fortement articulé est repris cinq fois sur l'avenue Jeanne-d'Arc (voir les n° 14-18, 50-56, 58-66 et 68-76) et n'a pas d'équivalent dans la ville, d'autant que quatre de ces cinq édifices se suivent, augmentant ainsi l'effet produit.
Tous ces "châteaux" bien conservés dans l´ensemble font le charme de l´avenue. Celui de la pension Mulot est le plus important par son développement (plus de 50 m) et par son espace libre très profond (37 m). Moins élevé que les ensembles néo-Renaissance voisins, il s´impose par le jeu de ses avant-corps et pavillons à hauts combles brisés d´inspiration Louis XIV. Cette composition est réservée au jardin, la façade opposée sur la rue du Quinconce restant plus « urbaine ».
L´intérêt de ce bâtiment tient aussi à la reconversion fonctionnelle du pensionnat en plusieurs habitations, sans modifications extérieures sensible, sinon pour les portes d´entrée. Les intérieurs furent nécessairement restructurés. Les divisions adoptées, calquées sur les séparations architecturales des corps de bâtiments, ressemblent à s´y méprendre aux lotissements des « châteaux » voisins, jusqu´au nombre même d´unités, pouvant paraître de ce fait originelles.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
|
|
Vue d'ensemble sur l'avenue Jeanne-d'Arc. |
|