Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire préliminaire

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier), André-Leroy (place) 1, 2 à 14 ; Rabelais (rue) 2 ; Chanoine-Colonel-Panaget (rue) 2

Front bâti (10 demeures) formant place

Type de dossier : ensemble Oeuvre sélectionnée Date de l'enquête : 1999

Désignation

Dénomination : front bâti

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1999 CY 327 à 330, 361 ; CZ 465 à 467, 706, 707, 723
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers extra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : Le rond-point que constitue la place André-Leroy apparaît pour la première fois dans le plan de ville de 1866, et est alors connu comme le rond-point des magnolias. Il prend son nom actuel à la mort du pépiniériste qui avait offert des terrains dans ce secteur pour la construction de l'Université catholique. Les fronts nord-est et nord-ouest sont les plus anciens : l'hôtel au n° 1, à l'angle avec la rue Volney, est édifié pour Valentine de Senonnes dès 1864 (que nous désignons comme le Grand hôtel Valentine de Senonnes, pour le distinguer d'un autre, plus petit, au n° 6 bis rue La Fontaine, qu'elle fait construire en 1897 ; voir fiche), et celui au n° 2, à l'angle de la rue Desjardins, l'année suivante par l'architecte-propriétaire Louis Lebrun. L'Université catholique, au sud-est, est commencée en 1875 par l'architecte René-Eugène Dussouchay et poursuivie, après sa mort en 1878, par son fils Eugène (voir fiche). L'hôtel au n° 2, rue Rabelais est construit en 1877 par l'architecte Auguste Beignet pour le comte Christian Bernard de la Fosse. Le front sud-ouest de la place est le dernier à être urbanisé, entre la fin du 19e siècle et la guerre de 1914. L'hôtel qui fait l'angle avec la rue du Chanoine-Colonel-Panaget (n° 2-4 de cette rue) est édifié en 1894 pour Victor Raguis, ancien banquier. La demeure au n° 12, de 1913, est d'Edmond André, architecte de l'entreprise familiale "Etablissements Louis-André et ses fils", dont les locaux aujourd'hui disparus se trouvaient entre la place André-Leroy et la rue de Brissac, au derrière précisément de cet édifice qui constituait le logis patronal (y habitaient, selon les annuaires, Edmond et Henri André, industriels).
Datation(s) principale(s) : 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Date(s) : 1864 ; 1865 ; 1875 ; 1877 ; 1894 ; 1913
Justification de la datation : daté par source
Auteur(s) : Lebrun Louis (auteur commanditaire) ; Dussouchay René-Eugène (architecte) ; Beignet Auguste (architecte) ; André Edmond (auteur commanditaire)
Justification de l'attribution : attribution par source ; attribution par travaux historiques
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Senonnes Valentine de (commanditaire) ; Bernard de la Fosse Christian de (commanditaire) ; Raguis Victor (commanditaire) ; André Henri (commanditaire)

Intérêt de l'oeuvre

Observations : Organisation remarquable des demeures sur la place circulaire (la seule à Angers avec celle de la Gare). A la différence des rues adjacentes, les logis, essentiellement des hôtels, sont en retrait sur une cour ou un jardin antérieur, rappel d'une disposition aristocratique et parti spatial pour la mise en scène des façades. Celles-ci offrent un bel éventail de l'éclectisme du Second Empire et des débuts de la 3e République, les plus remarquables étant : le n° 1 (néo-17e siècle), le n° 10 (néo-Renaissance). Le n° 2, rue Rabelais, est le plus imposant. Avec celui au n° 1, il forme, encadrant l'entrée de l'Université catholique (voir fiche), une composition à l'intérieur de la composition générale de la place : la perspective sur le pavillon central du Palais universitaire donne une profondeur à cette place circulaire. A signaler le rôle pivot essentiel de cette place, vers laquelle convergent les voies importantes des quartiers centraux ou périphériques (rue Paul-Bert vers bd Foch/Roi-René et gare, rue Desjardins vers Mail et Mairie, rues Rabelais et Volney vers quartiers sud entre Lafayette et Madeleine). Fait remarquable, elle assure non seulement le passage au-dessus de la voie ferrée en profonde tranchée, mais également la continuité d'un tissu urbain homogène très résidentiel qui fait l'originalité de cette unité paysagère n° 4 (Saint-Joseph-Mirabeau).

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété privée

Vue d'ensemble sur la place.


Illustrations

Fig. 1
Vue d'ensemble sur la place.

Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers extra-muros
Angers, Centre-ville (quartier), L'habitat communal
Angers, L'urbanisme

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)