Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier), Sainte-Croix (place) 9

Maison de la Licorne

Type de dossier : individuel Oeuvre sélectionnée Date de l'enquête : 1989

Désignation

Dénomination : maison
Appellation et titre : maison de la Licorne
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; boutique

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H 1039 ; 1999 DE 126
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : La plus ancienne mention de cette maison remonte à 1474, sous l'appellation de la Licorne (enseigne à l'image de cet animal), à l'occasion d'une vente à Michel Pelluau, pelletier. Mais le logis actuel semble plus tardif, de la fin du 15e siècle ou de la première moitié du 16e siècle. L'escalier et la galerie sont encore ceux d'origine. Une cave voûtée est foncée en 1576 par le maître maçon Jacques Morancy sous l'ensemble de la demeure. Dans sa déclaration au roi en 1553, le libraire Jean Leroy mentionne la maison et hôtellerie de la Licorne. Elle est acquise en 1590 par l'apothicaire Pierre Maumussart et depuis cette date, le rez-de-chaussée est toujours dévolu à une pharmacie. Son propriétaire le plus connu est Joachim Proust qui prit une part active localement à la Révolution ; il était frère du célèbre chimiste Joseph-Louis Proust (la maison étant dans cette famille de 1751 à 1821). Le recensement des habitants et maisons d'Angers établi vers 1769 signale la maison au n° 1565. Une cheminée de la 1ère moitié du 19e siècle occupe la pièce du premier étage du corps de logis sur cour. Ce dernier est depuis ce 19e siècle desservi par un second escalier qui double sur la cour la galerie du 16e siècle, désormais vitrée. A la fin du 19e siècle, la façade en pan de bois sur la place est masquée par un placage néo-gothique constitué d'un essentage de planches disposées en chevrons avec décor de colonnettes et sablières moulurées.
Datation(s) principale(s) : limite 15e siècle 16e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 4e quart 16e siècle ; 19e siècle
Date(s) : 1576
Justification de la datation : daté par source
Auteur(s) : Morancy Jacques (maçon)
Justification de l'attribution : attribution par source

Description

Commentaire descriptif : Maison à deux corps en profondeur avec escalier en vis et galerie de liaison, en bois. Elévation antérieure en pan de bois. Les deux élévations sur la cour sont en tuffeau (enduites). Dans le second corps de logis, au premier étage, une porte datant du 16e siècle permet par une galerie en encorbellement (moderne) sur une cour au 4, rue Corneille, de gagner un cabinet dans un troisième corps d'habitation qui relève pour ses autres niveaux d'une maison en coeur d'îlot, derrière la maison de la Licorne, aujourd'hui partagée entre plusieurs adresses.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : bois ; pan de bois ; torchis ; enduit partiel ; essentage de planches ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; tuffeau ; moyen appareil ; enduit
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Type et nature du couvrement : voûte en berceau plein-cintre
Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; pignon couvert ; noue
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour ; en charpente ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; en charpente
Technique du décor : sculpture ; ferronnerie
Représentation : scène profane ; ornement géométrique
Précision sur la représentation : Une cheminée du corps postérieur présente sur sa hotte une scène profane représentant une femme jouant de la lyre devant une femme à demi-nue derrière laquelle se tient un homme ailé ; le balcon est à simple motif de grille.
Typologie : Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan de bois, structure rustique (type A1c).

Intérêt de l'oeuvre

Observations : Bonne illustration typologique de maison commerçante en plein coeur de ville, à pan de bois en façade (masquée aujourd'hui par un essentage mais connue par une photographie ancienne) et deux corps de logis en profondeur. A signaler également le système distributif d'origine (escalier en vis et galerie vers le corps postérieur), désormais rare dans cet habitat urbain.

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété privée

Vue de situation.


Illustrations

Fig. 1
Vue de situation.
Fig. 2
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H2, parcelle 1039, éch. 1 : 1 000.
Fig. 3
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1971, section DE, parcelle 126, éch. 1 : 500.
Fig. 4
Plan-masse schématique des couvertures
Fig. 5
Plan-masse schématique du premier étage.
Fig. 6
Façades des maisons n° 9 et 11, place Sainte-Croix, ainsi que de l'immeuble n°1 rue Saint-Aubin (à droite), photogr., fin 19e siècle.
Fig. 7
Elévation sur rue.
Fig. 8
Corps de logis postérieur et galerie de liaison.
Fig. 9
Corps de logis postérieur, cheminée du premier étage.
Fig. 10
Corps de logis postérieur, cheminée du premier étage, détail.

Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers intra-muros
Angers, Centre-ville (quartier), Demeures du centre historique (intra-muros)
Angers, Centre-ville (quartier), L'habitat communal

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)