Désignation
Dénomination : maison Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : boutique ; cour
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 471 ; 1980 BS 119 ; 1999 BS 119 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Maison construite en 1552 pour le marchand poëlier Pierre Aveline par le charpentier René Choppin et le maçon Guillaume Chesneau. Ce dernier, décédé avant l'exécution des travaux, est remplacé par des collaborateurs du nom de Machau (?) Chartier, Guillaume Brien et Louis Chesneau. Des différences sont intervenues entre le marché de charpenterie et la réalisation, notamment le nombre d'ouvertures par niveau. Le marché évoque de plus une maison à deux étages carrés : d'après les changements stylistiques de décor, le troisième étage carré semble en effet une surélévation de la 2e moitié du siècle qui a nécessité le démontage et remontage du pignon et de la couverture. Cette augmentation est aussi commandée par un Pierre Aveline, le fils probablement qui déclare une maison neuve dans les dernières années du 16e siècle. Ce personnage détenait aussi la maison voisine au sud (ou gauche, même adresse, auparavant à Jean Aveline dans les confronts décrits dans le marché de charpenterie de 1552) qu'il fait alors reconstruire : on y retrouve le même décor de style maniériste et surtout la même mise en oeuvre des pignons. Ces deux maisons eurent depuis lors la même destinée. Selon le recensement des maisons et habitants d'Angers établi vers 1769 (numéro 569), elles appartenaient alors au négociant Pierre Cambon, inspecteur et contrôleur des apothicaires d'Angers, puis à l'apothicaire Jean Farran, cette famille les conservant jusqu'en 1837. Elles sont démolies en 1912 pour un immeuble édifié en 1914 pour Mme Trias, par l'architecte Antoine Toureau. Datation(s) principale(s) : milieu 16e siècle ; 2e moitié 16e siècle Date(s) : 1552 Justification de la datation : daté par source Auteur(s) : Choppin René (charpentier) ; Chesneau Guillaume (maçon) Justification de l'attribution : attribution par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Aveline Pierre (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Etablie sur une parcelle traversante (arrière sur la rue du Cornet), cette large maison de 7 m environ présentait deux corps en profondeur reliés par une cour, déjà couverte sur le plan cadastral de 1840. Elévation antérieure en pan de bois sculpté, à deux travées et demi, trois étages carrés et pignon. La couverture du corps principal est à longs pans liés à des appentis latéraux par des noues. Le décor sculpté est de style François 1er et classique pour les deux premiers étages carrés, maniériste pour le troisième étage carré. Le niveau de comble en pignon est dénué de décor. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : bois ; pan de bois ; torchis ; enduit partiel Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; noue ; pignon couvert Technique du décor : sculpture Représentation : pilastre, ordre ionique, ordre corinthien, triangle, losange, cercle, palmette, figure engainée Précision sur la représentation : L'élévation antérieure présente pour les deux premiers étages des poteaux d'huisserie à pilastres dont les chapiteaux sont successivement ioniques et corinthiens ; potelets et pilastres sont garnis de motifs géométriques, triangles, losanges et cercles. Par contre, les poteaux d'huisserie du troisième étage carré sont avec des potelets à palmettes et des figures engainées, masculines et féminines. Typologie : Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan-de-bois, structure savante (type A1a). Etat de conservation : détruit
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; pan de bois Observations : Remarquable maison en pan de bois, l'une des plus vastes d' Angers, à signaler pour son décor sculpté qui illustre une cohabitation stylistique peu banale sur une même maison, avec ses deux phases de la Renaissance. La découverte du marché de charpenterie en renforce l'intérêt, fournissant une datation précise et permettant de mesurer la réalité d'un chantier de construction avec ses modifications. La démolition n'a malheureusement pas suscité, comme pour d'autres logis, la conservation de vestiges.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Façade sur rue (maison du père à droite et maison du fils à gauche), photogr., par E. Cauville, [av. 1911]. |
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