Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier), Loricard (ancienne place) 2

Maison dite auberge A l'Ancre d'Or

Type de dossier : individuel Oeuvre sélectionnée Date de l'enquête : 1989

Désignation

Dénomination : maison
Appellation et titre : auberge A l'Ancre d'Or
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : boutique ; cour

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1840 J 103 ; 1970 DH 612 ; 1980 DH 612
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : Maison à façade en pan de bois sculptée, construite vraisemblablement dans la première moitié du 16e siècle, d'après des maisons similaires datées par dendrochronologie des années 1520-1530. Elle était dénommée A l'Ancre d'Or au 19e siècle : les représentations montrent au premier étage, sur le colombage de droite, une peinture figurant une ancre de marine. Dessous, des inscriptions indiquaient : "A l'Ancre d'Or. Mirot loge à pied et à cheval" ou "A l'Ancre d'Or tenue par Pirard". C'était alors une auberge dont les matrices cadastrales de 1840 indiquent les hospices d'Angers comme propriétaire. Elle relevait déjà de l'hôtel-Dieu au 18e siècle, d'après le recensement des maisons et habitants d'Angers établi vers 1769 (n° 2327). Elle fut démolie en 1875, lors d'une forte restructuration du quartier Ligny, qui lui-même disparut complètement dans les années 1970 pour la création d'une voie sur berge à grand trafic. Quelques dessins et gravures ainsi qu'une photographie conservent la mémoire de la façade en pan de bois et permettent d'identifier en partie son décor figuré. Les poteaux-corniers du premier étage sont conservés dans les réserves des musées d'Angers.
Datation(s) principale(s) : 1ère moitié 16e siècle
Partie déplacée : parties déplacées à : 49, Angers

Description

Commentaire descriptif : Maison construite sur une parcelle étroite et profonde (4 m x 22 m), à deux corps de logis en profondeur, une cour entre deux. L'élévation antérieure (sur rue) est en pan de bois sculptée, à une travée, deux étages carrés, étage en surcroît dans un pignon ; la couverture de ce corps sur rue est constituée d'un profond appentis (pente vers la rue) dans lequel s'inscrivent, par le biais de noues, les longs pans du pignon (structure appelée pignon carré dans les textes anciens).
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : bois ; pan de bois ; enduit partiel ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : 2 étages carrés ; étage en surcroît
Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; noue ; pignon couvert
Technique du décor : sculpture
Représentation : colonne, torsade, ange, écu, être humain
Précision sur la représentation : L'élévation en pan de bois porte un décor sculpté sur les poteaux-corniers et d'huisserie. Chaque poteau-cornier du premier étage présente une colonne torsadée au-dessus de laquelle se trouve un ange portant un écu. Les deux poteaux d'huisserie de ce même niveau sont à décor de colonnettes surmontées chacune d'une figure humaine : celle de gauche semble représenter une femme nue qui serait donc une image d'Eve ; celle de droite en vis-à-vis correspondrait alors à Adam. Les poteaux-corniers et d'huisserie du second étage carré sont également sculptés.
Typologie : Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan de bois, structure savante (type A1a).
Etat de conservation : détruit

Intérêt de l'oeuvre

Elément(s) remarquable(s) : élévation ; pan de bois
Observations : Remarquable témoin de l'architecture domestique angevine en pan de bois du 16e siècle. Les façades sculptées du gothique finissant constituaient à Angers un corpus apparemment peu important d'après les témoins iconographiques : il ne reste plus aujourd'hui que trois exemples, dont la plus ancienne - la fameuse maison d'Adam - semble avoir été le modèle. D'où l'intérêt des documents concernant cette maison disparue. A noter la représentation probable des figures d'Adam et d'Eve, récurrente sur ces maisons en pan de bois de tradition gothique (maison d'Adam, ou encore 21 rue Saint-Laud).

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété privée

Elévation antérieure, photogr., avant 1875.


Illustrations

Fig. 1
Elévation antérieure, photogr., avant 1875.
Fig. 2
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1970, section DH, parcelle 612, éch. 1 : 1 000.
Fig. 3
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section J, parcelle 103, éch. 1 : 1 000.
Fig. 4
Elévation antérieure et détails des sculptures du 1er étage, par E. Dainville, 1843.
Fig. 5
Elévation antérieure, lithogr., par Bernard et Frey, 1ère moitié 19e siècle.
Fig. 6
Elévation antérieure, gravure, par E. Morel, 1872.
Fig. 7
Vestige : poteau-cornier gauche du premier étage.
Fig. 8
Vestige : poteau-cornier droit du premier étage.

Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers intra-muros
Angers, Centre-ville (quartier), Demeures du centre historique (intra-muros)
Angers, Centre-ville (quartier), L'habitat communal

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)