Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : Logis de la Roche-Corbin, puis hôtel Dugrat de Malvoisine Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; écurie
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 G 128 ; 1980 AO 130 ; 1999 AO 130 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Un logis de la Roche-Corbin ou Corbon est attesté sur ce site dès le 14e siècle. L´édifice actuel semble dater du 15e siècle, d´après le linteau en accolade d´une petite fenêtre au-dessus de la porte d´entrée, rue Malsou. Cette entrée serait la plus ancienne.Les deux autres petites baies supérieures formant travée à cet endroit pourraient indiquer l´éclairage de l´escalier originel, proche de la porte, rue Malsou. Plus vaste qu´aujourd´hui, le fonds allait jusqu´au domaine des Augustins (actuel 9-9bis, rue de la Harpe).
Bien que toujours localisé sur cette rue - ancienne rue du Saultgautier - dans les censifs de l´abbaye du Ronceray au 17e siècle, le logis est réorienté rue de la Harpe par un porche et une petite cour d´entrée précédant l´élévation postérieure, celle-ci transformée en façade principale : une porte en plein-cintre surmontée d´un jour ovale donne accès à un couloir qui mène à l´escalier refait en bois sur l´emplacement de l´escalier primitif. Complété par un bâtiment de communs adossé à cette élévation, l´édifice acquiert alors la configuration d´un petit hôtel particulier. Ces aménagements sont dus à Pierre Dugrat, sieur de Malvoisine, conseiller du roi et maître des Eaux et Forêts d´Anjou, qui en était propriétaire au milieu du 17e siècle, résidant dans sa propriété adjacente du Bois-Rondeau, 5 rue de la Harpe (la date 1651 ou 1657 est inscrite dans le torchis d´un pan-de-bois de la cage d'escalier du comble (niveau du comble perdu) ; la distribution à double entrée est attestée en 1661 quand ce maître d´ouvrage vend à Jacques de Varice, sieur du Chastellier).
Les quatre pièces principales du rez-de-chaussée et du premier étage ont conservé leurs cheminées qui semblent dater de la fin du 17e siècle ou du 18e siècle. La demeure appartient à M. de Villegontier dans le recensement des maisons et habitants d´Angers établi vers 1769 (n° 3159). Les lucarnes sont refaites dans la 2e moitié du 19e siècle. Toutes les ouvertures ont perdu leur modénature dans la 1ère moitié du 20e siècle (?). La baie en anse-de-panier de boutique, sur le mur-pignon de la rue de la Harpe, date des années 1990. La porte d´entrée sur la rue Malsou a été restaurée en style gothique. Les élévations sur cour ont également fait l´objet d´une rénovation récente. Datation(s) principale(s) : 15e siècle ; milieu 17e siècle Datation(s) secondaire(s) : 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle Date(s) : 1657 Justification de la datation : porte la date Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Dugrat Pierre (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Edifice constitué d´un corps de logis unique, sur une parcelle d´angle, avec petit porche d´entrée sur la rue de la Harpe et bâtiment d´écurie en appentis en fond de cour, dans l´axe du porche et en retour du corps de logis. Le gros-oeuvre est en moellon de schiste partiellement enduit. Le logis est à un étage carré et étage en surcroît (non d´origine), couvert de toits à longs pans avec pignons couverts. Accessible soit directement par la rue Malsou, soit depuis un couloir côté cour, l´escalier est dans-oeuvre, en bois, à deux noyaux et balustres. Cave plafonée sous une partie de la demeure. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit partiel Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; pignon couvert Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A).
Intérêt de l'oeuvre
Observations : Une grosse maison d´origine probablement médiévale au carrefour de voies également médiévales, dans le secteur historique du quartier de la Doutre. Puis un petit hôtel d´apparence rustique, une métamorphose facilitée par une situation privilégiée à l´angle de deux voie. Ce retournement de distribution, avec ses mutations architecturales, montre la plasticité de ce genre d´édifice faiblement caractérisé.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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Fig. 2 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1980, section AO, parcelle 130, éch. 1 : 1 000. |
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Fig. 3 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section G, parcelle 128, éch. 1 : 1 000. |
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Fig. 4 |
Plan schématique des couvertures. |
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Fig. 5 |
Plan schématique du rez-de-chaussée. |
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Fig. 6 |
Façade nord, sur la rue Malsou. |
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Fig. 7 |
Pignon ouest, sur la rue de la Harpe. |
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Fig. 8 |
Vue de situation de la face sud, depuis les jardins de l'hôtel d'Andigné. |
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Fig. 9 |
Corps de passage et logis, vue partielle de l'élévation sud , sur la cour d'entrée. |
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Fig. 10 |
Logis et communs : élévations sur la cour d'entrée. |
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Fig. 11 |
Logis, porte d'entrée sur la cour et porte des communs en retour d'angle. |
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Fig. 12 |
Escalier vu depuis le couloir d'entrée, sur la cour. |
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Fig. 13 |
Cage d'escalier à hauteur du premier étage. Au fond, baies sur la rue Malsou. |
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Fig. 14 |
Cage d'escalier, seconde volée à hauteur du premier étage. |
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Fig. 15 |
Rez-de-chaussée, pièce est sur cour, mur nord : cheminée. |
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Fig. 16 |
Rez-de-chaussée, pièce ouest sur cour, mur nord : cheminée. |
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Fig. 17 |
Premier étage, pièce est sur cour, mur nord : cheminée |
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Fig. 18 |
Premier étage, pièce ouest sur cour, mur nord : cheminée, en 1979. |
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Fig. 19 |
Premier étage, pièce ouest sur cour, mur nord : cheminée, en 1991. |
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