Désignation
Dénomination : hôtel Vocable : Notre-Dame Appellation et titre : maisons de Lézé, ou hôtel Binel, puis hôtel Lefebvre de l'Aubrière, Destinations successives et actuelles de l'édifice : presbytère Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; communs
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 317 à 319 ; 1980 BR 192, 193 ; 1999 BR 193, 561, 562 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : L´hôtel remonte, pour ses maçonneries les plus anciennes, au 13e ou 14e siècle : une baie en arc brisé et le fragment d´une seconde, d´apparence circulaire, sont visibles sur le mur-pignon latéral gauche du corps principal.
En 1426, deux maisons sont acquises par la famille Binel, Jean et son fils Olivier, aux religieux de l´abbaye Saint-Serge. La famille Binel, seigneur de Lézé ou Lecé, d´où l´appellation ancienne de maisons de Lézé, comptait parmi les plus importantes en Anjou au 15e siècle : Jean Binel, fils d´Olivier, fut l´un des plus proches collaborateurs du roi René. Les deux maisons correspondent très probablement aux deux grands corps de logis de l´hôtel actuel, largement reconstruits au 15e siècle, comme l´attestent la tour d´escalier sur cour et une remarquable baie en accolade (aujourd´hui masquée) sur le pignon antérieur du logis sur rue. La voie d´accès n´était alors qu´une impasse débouchant sur la grande rue saint-Michel (Pocquet-de-Livonnières) par le porche d´un logis sur rue qui relevait aussi de la propriété. Ce dernier logis situé au n° 34-36 remontait aussi au 15e siècle (rhabillé en façade vers 1900) et deviendra autonome au 16e siècle.
Au début du 17e siècle, un corps de pavillon est édifié sur la cour, contre le pignon antérieur du logis sur rue. Il est vraisemblablement dû à François Lefebvre de l´Aubrière, président au Parlement de Bretagne, qui acquiert la propriété en 1617. Celle-ci demeure, jusque vers 1770, dans cette famille, dont de nombreux membres occupaient des charges importantes au Parlement de Bretagne. Les lucarnes du corps principal, sur la cour d´entrée, sont refaites à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle.
Dans la 2e moitié du 19e siècle, quand l´hôtel devient presbytère de la paroisse Notre-Dame en 1864, l´édifice est radicalement restauré : presque toutes les ouvertures sont refaites, d´autres sont ajoutées. Seules de petites fenêtres chanfreinées sur l´élévation nord-est de l´aile postérieure gauche datent du 15e siècle, ou d´une période antérieure. Discernable sur le plan cadastral de 1840, une tourelle faisant saillie sur la rue de l´Aubrière (vraisemblablement à usage d´escalier), est détruite dans la seconde moitié du 19e siècle. Le jardin, qui allait jusqu´au mur de ville, est amputé de sa partie orientale tandis que des constructions adventices modernes ont été implantées au contact direct des parties arrières de l´hôtel. Datation(s) principale(s) : 13e siècle (?) ; 15e siècle Datation(s) secondaire(s) : 1er quart 17e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle
Description
Commentaire descriptif : Hôtel entre cour et jardin, composé d´un corps principal sur cour, avec tour d´escalier en vis hors-oeuvre au centre de la façade. Une aile secondaire, postérieure gauche, lui est directement reliée par des noues. Bordant la rue, un second grand corps de logis flanque le corps principal sur sa droite, avec pignon antérieur sur la cour d´entrée. Un corps de pavillon s´appuie sur le dit pignon, cachant la baie en accolade située au niveau du comble. L´ensemble de l´hôtel présente ainsi un plan régulier en U sur le jardin, probablement établi à partir de deux logis, à l´origine indépendants.
Le gros-oeuvre est entièrement en moellon de schiste enduit. L´édifice, pour toutes ses parties, est à un étage carré et étage de comble (étage en surcroît pour le corps de pavillon rapporté sur la cour d´entrée). Les couvertures sont à longs pans, pignons découverts et couverts, et la tour d´escalier est coiffée d´un toit polygonal ; le corps de pavillon est en appentis et demi-croupes. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit Matériau(x) de couverture : ardoise Parti de plan : plan régulier en U Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; étage en surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; toit polygonal ; pignon découvert ; pignon couvert ; demi-croupe ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie Technique du décor : sculpture Représentation : tête d'homme Précision sur la représentation : La fenêtre de l´étage de comble (transformée en porte intérieure) dans le pignon antérieur du corps de logis sur rue présente une petite tête d´homme, inscrite dans la voussure de son linteau en accolade. Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Observations : L´hôtel de l´Aubrière présente un intérêt particulier en raison de ses vestiges de baies des 13e ou 14e siècles, comme de l'ampleur du programme de reconstruction au 15e siècle (un hôtel double, père et fils). Issu des contraintes d'un bâti antérieur, le plan d'ensemble en U n´est bien sûr pas assimilable au plan classique des siècles ultérieurs, car il se développe sur la face arrière de l'hôtel, déconnecté de la façade principale et de sa cour d´entrée.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété d'une association cultuelle
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Vue de situation. |
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