Désignation
Dénomination : usine de chaussures Appellation et titre : Dureau-Brossard Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; logement patronal ; atelier ; écurie ; remise
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1970 HK 71 ; 1999 HK 432 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Petite manufacture de chaussures achevée en 1899 (date portée sur le médaillon du fronton-attique) pour l´entrepreneur Dureau-Brossard. Dans cette petite entreprise familiale sont associés plusieurs membres de la famille Dureau, Dureau-Brossard, Dureau-Leduc et Delarue-Dureau. L´architecte est Alexandre Perdreau, dont on reconnaît aisément le style dans la modénature des façades. Des extensions sont immédiatement réalisées, remise et écurie, augmentation de la partie habitation, vers 1902. Les ateliers couverts de verrières, sur les arrières, semblent venus postérieurement, probablement peu de temps après : la manière médiocre dont les sheds viennent se plaquer au ras des fenêtres du premier étage paraît indiquer une chronologie dans les constructions. Cette première activité s´achève dans les années 1920. Un publiciste, Lecoq, y est établi des années 1940 aux années 1970. L´édifice qui, dans sa dernière affectation, accueillait encore une entreprise de publicité et de photographie, laisse place à un immeuble d´habitation en 1985 : toutes les parties annexes sont démolies ; seules les élévations du corps principal sont partiellement remployées dans le nouveau programme. Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : 1er quart 20e siècle Date(s) : 1899 ; 1902 Justification de la datation : porte la date ; daté par source Auteur(s) : Perdreau Alexandre (architecte) Justification de l'attribution : attribution par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Dureau-Brossard (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Edifice composé d´un corps principal (la manufacture), précédé d´une cour antérieure, celle-ci bordée sur le côté droit d'un logement probablement patronal. Sur la cour postérieure, se trouvent des ateliers, remise et écurie. Le corps principal et le logement comportent un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît. Le gros-œuvre est en moellon de schiste enduit pour le corps principal, en parement de tuffeau pour le logement (son rez-de-chaussée sur rue est en schiste). Les couvertures sont à longs pans et croupes pour le corps principal, à longs pans, pignon couvert côté mitoyen et croupe côté cour antérieure. Un passage couvert surmonté d´un étage carré, à gauche du corps principal, est à toit-terrasse. Les ateliers sont couverts de sheds vitrés, les communs d´un appentis. L´élévation antérieure du corps principal de la manufacture, ordonnancée à sept travées, présente un axe de symétrie avec un fronton-attique. Les élévations du logis patronal sont rythmées de travées, dont une sur la cour forme un avant-corps latéralisé destiné à l'entrée du logis. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise ; verre en couverture Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée ; élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; appentis ; terrasse ; verrière ; shed Technique du décor : sculpture ; menuiserie Représentation : ornement architectural ; ornement géométrique Précision sur la représentation : La façade principale de la manufacture présente un décor architectonique vigoureux autour des baies (chambranles à crossettes, clés et contre-clefs en bossage, larmiers fortement moulurés) et sur les bandeaux et corniche (tables à base de rectangles et cercles). Le logis patronal présente des chaînes d'angle à bossages et une corniche à modillons. Le portail cocher en tuffeau de la cour est orné de vantaux en bois à panneaux géométriques de rectangles verticaux et de carrés. Etat de conservation : vestiges
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; portail Observations : Exemple intéressant de petit établissement industriel dont les dispositions évoquent celles d´un hôtel particulier : cour antérieure avec grille de clôture, portail et passage couvert pour mener à des communs sur une cour postérieure, gabarit à sept travées régulières, composition de façade monumentalisée par un fronton-attique, rez-de-chaussée surélevé. Le mimétisme se conçoit d´autant plus que l´édifice est inséré dans une continuité d´hôtels et de demeures bourgeoises sur un quai très en vue, face au centre-ville. Un témoin de l´importante activité industrieuse - révolue - de ce secteur sud du quartier de la Doutre.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété d'une personne morale
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Vue sur le quai, après reconversion en immeuble de rapport. |
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