Désignation
Dénomination : hôtel de voyageurs Appellation et titre : hôtellerie de la Tête-Noire Destinations successives et actuelles de l'édifice : maison Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; écurie ; puits
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 J 500, 509 à 512 bis ; 1980 DH 100, 113, 116 ; 1999 DH 100, 770, 778 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Dès le 15e siècle, l´appellation « maison de la teste noire » apparaît dans des archives de l´abbaye Saint-Aubin voisine (déclaration de cens en 1459 de « Perrin James, en son vivant seigneur de la maison appellée de la teste noire »). La fonction d´hôtellerie (la rue Saint-Aubin était particulièrement riche en hôtelleries et auberges), implicite auparavant, de la Tête-Noire est attestée dans une déclaration de cens de 1553 de la veuve de Jehan Bouju. Par contre, aucune mention d'hôtellerie n'est portée dans les nombreux actes conservés du 17e siècle (en 1626, une vente indiquait seulement « où pend pour enseigne la teste noire »), contrairement à ceux concernant l'hôtellerie voisine du Cheval-Blanc. Pourtant, des descriptions du début de ce siècle dénotent une fonction particulière, avec boulangerie, fenil, étable ; et le principal bâtiment en place, en fond de la grande cour, date justement de la 1ère moitié du 17e siècle et présente un aspect particulier, différent des typologies habituelles d'habitat, hôtels particuliers ou maisons. Il serait dû à Thimottée Brillet, avocat au présidial (avant 1609) ou plus probablement à Robert du Mont, receveur des gabelles en Anjou (dans les années 1630) : la disparition dans les descriptions d'un espace de jardin pourraît suggérer une reconstruction. L'activité d'hôtellerie semble néanmoins disparaître dès la 2e moitié du 17e siècle, les actes indiquant un morcellement de la propriété : un partage en 1671 signale la présence de l'enseigne au passé (où « pendait autrefois pour enseigne la teste noire »). En revanche, le site de la « maison et appartenances de la teste noire » n'a guère évolué au cours des siècles : les descriptions font état d´une maison sur rue à boutique (n° 10) - indépendante -, une « allée » (un passage, toujours en place dans cette maison, le long du mitoyen avec le n° 8) pour desservir une grande cour postérieure où se trouvait l´auberge proprement dite. La partie la plus ancienne est, dans la cour, la partie gauche qui présente encore une élévation à pignon et une tour d'escalier en vis du 15e siècle - partie pouvant également être détachable de la fonction d'auberge. La maison sur rue refaite au milieu du 19e siècle conserve encore des maçonneries du 16e siècle, notamment son escalier en vis (découronné en partie haute) et le passage s'ouvrant sur la grande cour par deux arcs successifs : des marchés indiquent que cette maison a été reconstruite à la fin des années 1570 pour un apothicaire, Antoine Delespine. Le grand corps du fond remonte à la première moitié du 17e siècle : la façade, les escaliers de pierre puis de bois, la vaste écurie en rez-de-chaussée accessible par un long passage sont les éléments de cette époque les plus significatifs. Les parties arrières sont remaniées. Le corps de bâtiment postérieur droit semble repris à la fin du 18e siècle ou dans le courant du 19e siècle. Le corps postérieur gauche a fait l´objet d´un remaniement du dernier étage à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Un puits, commun avec la maison du n° 6, rue Saint-Aubin, existait encore en 1890 dont les arrières donnaient aussi dans cette cour. L'ensemble des bâtiments ont subi une modernisation radicale vers 1990, ravalement drastique de toutes les élévations sur la grande cour, et en ce qui concerne plus précisément le bâtiment du 17e siècle, destruction des volées de bois de l´escalier principal, disparition des huisseries d´époque. Datation(s) principale(s) : 15e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle (?) ; 1ère moitié 19e siècle (?) ; milieu 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : limite 19e siècle 20e siècle
Description
Commentaire descriptif : La propriété de la Tête Noire est une addition de plusieurs corps de bâtiment ayant leur indépendance. Sur rue, une maison commerçante à un corps, deux étages carrés, escalier en vis en bois mouluré hors-œuvre, initialement à façade en pan de bois et aujourd'hui en tuffeau ; dans la grande cour, à gauche et prolongeant le précédent, un corps de logis en équerre en moellon de schiste à deux étages carrés et pignon (deuxième étage et pignon en pan de bois), tour d'escalier en vis hors-oeuvre ; la partie la plus importante en fond de cour est une addition complexe de cinq corps de logis, d'après les couvertures constituées d'appentis et de toits à longs pans, avec une petite cour intérieure, le tout s'inscrivant dans une emprise rectangulaire. Les corps de logis principaux sont à trois étages carrés sur un rez-de-chaussée composé de vastes écuries, avec façade en tuffeau sur la cour principale. L'escalier est un escalier droit dans œuvre en maçonnerie menant au troisième niveau, relayé ensuite par un escalier en bois tournant à retours avec jour. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; bois ; pan de bois ; torchis ; essentage d'ardoise ; enduit ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble Type et nature du couvrement : voûte en berceau Type de la couverture : toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; appentis ; pignon couvert ; pignon découvert ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en charpente ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie, escalier tournant à retours avec jour, en charpente Technique du décor : fonderie ; menuiserie Représentation : rosace, palmette, ornement géométrique Précision sur la représentation : Le balcon sur rue en fonte est à motif de rosaces, palmettes et figures géométriques. Une porte dans l'escalier au premier étage du corps sur rue est à motifs de nombreux petits carrés et rectangles. Une autre porte au premier repos de l'escalier du grand bâtiment en fond de cour est à panneautages rectangulaires et motif central en courbes et contre-courbes.
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; escalier ; porte Observations : L'ensemble des constructions qui formaient les appartenances de la Tête Noire constitue encore un rare témoin d'une hôtellerie de l'Ancien Régime en centre-ville, tant par l'organisation des lieux que par les constructions elles-mêmes. Le bâtiment du 17e siècle, coeur du dispositif, est unique à Angers par sa structure, vaste écurie en rez-de-chaussée, escalier droit directement ouvert sur la cour et menant à plusieurs niveaux.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
|
|
Vue de situation. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|