Désignation
Dénomination : maison Genre du destinataire : d'artisan Appellation et titre : Maison Pierre Launay Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; atelier
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 73 ; 1980 BR 366 ; 1999 BR 366 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Maison construite entre 1774 et 1777, probablement par le maçon et architecte Denis Rabeau (ou Rabault), propriétaire de plusieurs maisons attenantes, qui semble réaliser une opération immobilière par la vente et reconstruction de trois demeures sur une parcelle régulière de 1000 m2. Le logis étudié, seul subsistant, est réédifié soit pour la veuve Jean Maussion (acqueresse en 1774 de modestes bâtiments avec la possibilité de construire à neuf), soit pour son rapide successeur et voisin, le maître-charpentier Pierre Launay (dit aussi Delaunay) : celui-ci avait déjà acheté à Rabeau un logement en fond de parcelle (3, rue du Canal) et la grande cour ou "chantier" en mars 1773, puis il obtient la maison Maussion, après un recours en justice en juin 1776. Il est toujours dans les lieux en 1788. Le logis neuf du charpentier formait un lotissement concerté avec la maison du n° 17, rue Boisnet, "nouvellement construite" lors de sa vente en 1775 à René Le Roy de la Fosse, conseiller du roi. Il est possible que le logis initial du charpentier, n° 3, rue du Canal, également réédifié, se soit inscrit dans le même ensemble urbanistique. Ces deux dernières habitations ont été reconstruites dans la 2e moitié du 19e siècle, avec une surélévation du milieu du 20e siècle, au n° 17, rue Boisnet. La maison du charpentier au n° 19 qui donc seule subsiste, a été augmentée après 1840 d'une petite dépendance sur la courette de l'escalier. Elle a ensuite subi des remaniements distributifs au 20e siècle, suite à des subdivisions locatives (avec entrée supplémentaire au n° 1, rue du Canal) ; ainsi au rez-de-chaussée note-t-on l´implantation d'une boutique dans l'ancien salon, la suppression du couloir-vestibule et de la porte sur rue, modifiée en fenêtre. La façade a été restaurée vers 1987. L'escalier, les balcons et les motifs sculptés des baies sont d'origine. Les dépendances à usage professionnel dont un hangar et des "magasins" dans la grande cour, ont disparu au profit de nombreuses constructions secondaires des 19e et 20e siècles. Datation(s) principale(s) : 4e quart 18e siècle Datation(s) secondaire(s) : 19e siècle ; 20e siècle Date(s) : 1775 Justification de la datation : daté par source Auteur(s) : Rabeau Denis (architecte) Justification de l'attribution : attribution par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Rabeau Denis (commanditaire) ; Launay Pierre (commanditaire) ; Delaunay Pierre (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Cette maison en front de rue était jumelée avec le n° 17, un passage couvert central permettant l'accès à une vaste cour de travail ou "chantier" de l'artisan selon le terme de l'époque. Dans son état initial, la façade sur la rue Boisnet présentait sept travées, dont trois par logis et la septième formée par le passage couvert central. Le troisième logis en retour sur la rue du Canal pouvait s´inscrire dans cet ensemble concerté d´après les gabarits et les matériaux (trois niveaux, schiste en rez-de-chaussée, tuffeau au premier étage, comble brisé à surcroît). Le logis conservé du maître charpentier présente deux courtes ailes d'habitation en équerre, reliées par un corps d'escalier hors-oeuvre, celui-ci orienté sur une courette postérieure. La maçonnerie est en moellon de schiste enduit, avec parement de tuffeau au premier étage. La cage d'escalier est maçonnée à sa base puis en pan de bois, essenté d'ardoise sur la courette ; l'escalier lui-même est à jour suspendu, limon bois, rampe en fer forgé pour la première révolution, puis balustres. La petite dépendance attenante est en tuffeau. La distribution intérieure semble avoir comportée : vestibule (disparu) accessible de la rue par une porte piétonne (transformée en fenêtre) desservant salon et salle à manger sur rue, escalier et cuisine à l'arrière ; trois chambres et un cabinet au premier étage, puis trois chambres mansardées. Sous-sol à trois caves plafonnées. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré ; comble à surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée ; élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans brisés ; pignon couvert ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu Technique du décor : sculpture ; ferronnerie Représentation : mascaron, acanthe ; postes Précision sur la représentation : Les fenêtres du premier étage présentent des clés ornées de têtes d'homme et de femme en mascaron, de même que la porte d'entrée, entre deux consoles à triglyphes et acanthes portant une corniche. Les garde-corps des balcons et la rampe d'escalier de la première révolution sont ornés de postes. Typologie : Maison d'entrepreneur (type D), à entrepôt détaché. Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; fenêtre Observations : Cette importante maison d'époque Louis XVI formait, avec la partie perdue, une élévation à sept travées, d'une monumentalité quasi unique à Angers. L'influence nantaise y est sensible par le parti de lotissement concerté et le décor sculpté de mascarons : sa situation dans la rue Boisnet, rue de négociants et d'entrepreneurs, près de la rivière, n'est pas anodine. Elle constitue de ce fait un témoin privilégié de l'habitat ancien du quartier Boisnet.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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