Désignation
Dénomination : maison Précision sur la dénomination : maison jumelée Appellation et titre : maison Doisseau Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; boutique ; puits
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 K 680 à 682 ; 1980 HK Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Cette maison à deux unités d'habitation fut construite dans le 1er quart du 16e siècle. Le maître d'ouvrage de même que le maître d'oeuvre restent, pour l'heure, inconnus. Selon les archives de l'abbaye du Ronceray, ce double logis apparaît en 1587 et 1593 comme propriété d'Anne Doisseau. Y a t-il un lien de parenté avec Gilles Doisseau, maître apothicaire au milieu du 16e siècle ? Au tournant des 17e et 18e siècles, la demeure est détenue par Jacques le Jau, maître chirurgien, et ses héritiers, puis vers 1728 par la nantaise Urbaine Lehoreau, la maison étant alors divisée en deux locations. Une description en est faite en 1781, alors qu'elle est en possession du marchand Pierre Bellanger ; les deux habitations sont alors identifiées sous les numéros 2436 et 2437, suivant la numérotation engagée dans la ville en 1769. La démolition intervint vers 1880 lors de l'élargissement du tronçon nord de la rue de la Tannerie, au profit de l'actuelle rue Grille. La maison se situerait aujourd'hui sur cette voie publique, sa façade alignée sur la rue Beaurepaire. Remarquable, cette élévation principale portait un décor sculpté dont il ne subsiste que la colonne centrale du 1er étage, conservée dans les réserves des musées d'Angers. Datation(s) principale(s) : 1er quart 16e siècle Partie déplacée : parties déplacées à : 49, Angers
Description
Commentaire descriptif : Distincts en parcellaire (lots rectangulaires réguliers), les deux étroits logis jumelés, éclairés aux deux étages carrés par une fenêtre, présentent une disposition identique : dans le corps principal, deux pièces en profondeur (boutique et arrière-boutique ou petite salle), que prolonge une cour postérieure. L'habitation de gauche présente, cependant, une aile annexe en retour et son escalier est hors-oeuvre sur la cour. Dans celle de droite, l'escalier est au contraire intégré, prenant sur l'espace de la pièce arrière, et la cour comporte un grand puits. Les murs sont en maçonnerie (probablement de schiste), sauf la façade sur rue, en pan de bois sculpté, avec hourdis en brique. Celle-ci présente une élévation ordonnancée de 8 m de large, à deux travées (une fenêtre par logis), couronnée par la baie axiale du comble et un large pignon central greffé sur le mur gouttereau. Description établie à l'aide d´un relevé de 1858. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : bois ; pan de bois ; enduit partiel ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : 2 étages carrés ; étage de comble Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée Type de la couverture : toit à longs pans ; noue ; pignon découvert ; pignon couvert Technique du décor : sculpture Représentation : colonne, ornement végétal, ornement géométrique ; engoulant, médaillon, tête, homme, femme ; chien Précision sur la représentation : La façade reçoit un fin décor sculpté. Les poteaux-corniers et d´huisserie sont ornés de colonnes aux motifs végétaux (écailles, feuille de laurier, quatre-feuilles) ou géométriques (chevrons, torsades). Celles du premier étage sont portées par des anges agenouillés et munis d´écus. Toutes sont surmontées de chapiteaux nus, à l'exception de la colonne médiane du premier étage soulignée par un chapiteau à crochets. Des crocodiles en engoulant ornent les sablières des trois niveaux. Le couronnement des boutiques et des baies du premier étage est orné de médaillons d´hommes et de femmes, en buste et de profil. Un chien couronne les acrotères des pignons latéraux. Typologie : Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan de bois, structure savante (type A1a). Etat de conservation : détruit
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation ; pan de bois Observations : Bel exemple de l'architecture savante en pan de bois, dans la lignée de la maison d'Adam (étudiée). Le décor essentiellement gothique s'accompagne cependant de médaillons Renaissance qui témoignent d'une période de transition. Témoin également, assez rare à cette époque, d'une maison jumelée sous un seul pignon (comme au 9 rue des Poëliers), d'où une large façade de 10 m (doublement du module habituel) assurant plus de prestance.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
|
|
Elévation antérieure, gravure par Sauvageat, d'après un dessin de Verdier, 1858. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|