Désignation
Dénomination : hôtel
Appellation et titre : dit hôtel Poisroux
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; communs
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 G 587 ; 1980 AO 409 ; 1999 AO 409
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Nord
Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Cet hôtel présente sur la rue des fragments de baies murées attestant - d´après leur positionnement - d´un bâtiment antérieur. Il est rebâti au 15e siècle, mais il n´est pas homogène : le long corps oblong sur rue qui le constitue est édifié en deux campagnes d´après une ligne de fracture dans l´appareil de schiste et une césure dans la couverture. La tour d'escalier avec sa chambre haute encore pourvue de sa cheminée d´origine est l´élément le plus notable de la construction. Le lieu était en 1460, selon un censif de l´abbaye du Ronceray, la propriété de maître Jean Poisroux, bachelier ès lois, attesté comme conseiller à la mairie d´Angers vers 1480, sans que l´on puisse néanmoins affirmer qu´il en fut le commanditaire ou que l´édifice ne soit pas légèrement postérieur. Une corniche est ajoutée dans la 2e moitié du 16e siècle ou dans la 1ère moitié du 17e sur la partie gauche du corps de logis. Les baies du rez-de-chaussée sont refaites au 19e siècle. Un petit corps de communs en bordure de la rue était encore en place au début du 20e siècle : il se situerait dans la cour voisine, cette extrémité nord-ouest de la parcelle étant depuis incluse dans la propriété du n° 6. Le corps d'entrée faisant porche, qui remontait aussi au 15e siècle, est détruit dans les années 1960 ; il n´en reste plus que le mur antérieur du rez-de-chaussée faisant office de mur de clôture. Au milieu du 17e siècle, le logis appartenait à Pierre de la Margueraye, assesseur de la maréchaussée. Dans le recensement des maisons et habitants d´Angers établi vers 1769, la demeure est enregistrée sous le n° 3226, habitée par M. Ducerne.
Datation(s) principale(s) : 15e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 1ère moitié 17e siècle
Description
Commentaire descriptif : Edifice de plan allongé le long de la rue, constitué de deux corps de logis de même gabarit en prolongement l´un de l´autre. Une minuscule cour latérale, à droite, initialement fermée par un petit corps d´entrée, précède une tour d´escalier en vis hors-oeuvre, accolée au pignon droit du logis. De modestes espaces libres, postérieur et latéral gauche, complètent l´organisation du fonds. Le gros-oeuvre est en moellon de schiste, à l´exception du pignon latéral droit et de la partie supérieure de la tour d´escalier (la chambre haute) qui sont en pan de bois essenté d'ardoise. L´édifice est à un étage carré et étage de comble (les lucarnes ont disparu) sous une couverture à longs pans, pignon couvert sous une ferme débordante côté tour d´escalier, pignon découvert de l´autre côté. La tour d´escalier est surmontée d´un toit polygonal.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; enduit partiel ; bois ; pan de bois ; torchis ; essentage d'ardoise ; appareil mixte
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
Type de la couverture : toit à longs pans ; pignon découvert ; pignon couvert ; toit polygonal
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
Typologie : Hôtel en forme de maison (type D).
Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler
Elément(s) remarquable(s) : escalier ; pièce ; cheminée
Observations : Excellent exemple d´un « entre-deux» typologique, entre maison et hôtel à la fin du Moyen Age : le logis est en contact direct avec la rue, comme une habitation ordinaire ; cependant la cour d´entrée - réduite à une présence symbolique - et l´imposante tour d´escalier à chambre haute sont emblématiques des logis de notables. L'architecture traduit la hiérarchie sociale du temps : la demeure d'un conseiller municipal ne peut égaler celle d'un maire ! La tour d´escalier est la partie la plus remarquable de l´édifice et présente une disposition désormais unique à Angers, par sa chambre haute en pan de bois essenté d´ardoise, renfermant encore - ce qui est aussi devenu très rare - sa petite cheminée d´origine.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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| Vue de situation. |
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| Fig. 2 |
| Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1970, éd. 1988, section AO, parcelle 409, éch. 1 : 1 000, agrandi. |
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| Fig. 3 |
| Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section G, parcelle 587, éch. 1 : 1 000. |
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| Fig. 4 |
| Plan schématique de couverture. |
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| Fig. 5 |
| Vue d'ensemble sur rue depuis le nord-ouest (logis à tourelle), dessin, par P. Vidal, 1899. |
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| Fig. 6 |
| Elévation sur rue, photogr., de J. Evers, [années 1930]. |
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| Fig. 7 |
| Corps d'entrée (au n° 2), vue d'ensemble sur rue, photogr., de H. Enguehard, 1961. |
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| Fig. 8 |
| Logis, 1er étage, fenêtre droite sur rue, photogr., de H. Enguehard, 1961. |
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| Fig. 9 |
| Corps d'entrée, façade sur rue, partie haute, photogr., de H. Enguehard, 1961. |
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| Fig. 10 |
| Vue de situation sur la rue Vauvert, depuis l'est. |
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| Fig. 11 |
| Façade sur rue et pignon droit. |
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| Fig. 12 |
| Façade sur rue en axe ouest-est. |
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| Fig. 13 |
| Elévation sur rue, second niveau, partie gauche de la façade. |
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| Fig. 14 |
| Base de la tourelle d'escalier depuis la cour. |
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| Fig. 15 |
| Tourelle de l'escalier et pignon sud-est. |
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| Fig. 16 |
| Logis : élévation postérieure (nord), vue depuis la cour arrière du 32 rue de l'Hommeau |
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| Fig. 17 |
| Logis : baie postérieure médiane du 1er étage |
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| Fig. 18 |
| Tourelle d'escalier, niveau du cabinet supérieur, cheminée. |
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