Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : hôtel de Villiers, puis de Contades Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; communs
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 416 ; 1980 BS 158, 162 ; 1999 BS 310, 311 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Le corps de logis droit, en fond de cour, et peut-être le pavillon médian, semblent dater du 16e siècle, mais ne présentent plus la moindre modénature : ils apparaissent comme un remploi dans la recomposition monumentale de l´hôtel qui intervient dans la 1ère moitié du 17e siècle. Deux corps de bâtiments sont alors édifiés dans la partie antérieure de la parcelle, le corps de logis gauche avec l'escalier et un vaste bâtiment de communs en vis-à-vis. L'hôtel est remanié pour la famille de Villiers de 1780 à 1782 : on lui doit la réfection du portail (portant la seconde date gravée au revers), la reprise de la façade sur rue du corps de logis gauche et son réaménagement intérieur (cloisonnements, planchers, lambris en grande partie, cheminées) ; ces travaux sont effectués sous la conduite de l´architecte Joseph Desnoyers (père et grand-père de deux autres architectes et entrepreneurs de même prénom), par une équipe d´artisans dont certains ayant travaillé au château de Montgeoffroy en Anjou dans les années 1770 pour le maréchal de Contades (platrier Réal, menuisier Girard, miroitier Deville) ; le décor sculpté du salon est dû à François-Edme Lamare (d'après source). Au début du 19e siècle, la demeure passe par alliance à la famille de Contades. En 1840 (date du premier plan cadastral), les communs d´entrée sont déjà tronqués des deux-tiers au profit d´un édifice voisin ; leur façade, encore reconnaissable avec plusieurs ouvertures murées sur la cour, a été depuis drastiquement ravalée. De nouveaux aménagements sont effectués au cours de ce siècle, en particulier le cloisonnement de la salle à manger pour établir un couloir. Vers 1905 des bâtiments de communs - remise, bûcher - dans la partie postérieure de la cour sont détruits au profit d´un magasin d'ornements d'église construit pour Charles Bordereau (d'après source). Une restauration intervenue à la fin des années 1980 a fait disparaître la lucarne centrale de l´élévation sur rue. Datation(s) principale(s) : 16e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 4e quart 18e siècle Datation(s) secondaire(s) : 1er quart 20e siècle Date(s) : 1782 ; 1905 Justification de la datation : porte la date Auteur(s) : Desnoyers Joseph (architecte) ; Lamare François-Edme (sculpteur) Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Villiers, famille de (commanditaire) ; Bordereau Charles (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Hôtel à cour antérieure, sans espace libre postérieur. Situés perpendiculairement à la rue, le logis occupe le côté gauche de la cour et les communs (écuries (?) en grande partie détruits) font face sur le côté droit. Le logis comprend trois corps de bâtiment dans le même axe - corps gauche (sud) 17e-18e, pavillon médian 16e (?) et corps droit (nord) 16e - en gros-oeuvre à moellon de schiste enduit, à l´exception de l´élévation sur rue qui est en tuffeau appareillé sur un premier niveau de soubassement en schiste enduit. Le corps de logis gauche, le mieux conservé avec deux élévations à travées sur rue et cour, est à chaînes d´angle et ouvertures sur cour à bossages. Il est à un étage carré et comble à surcroît, tandis que les deux autres corps présentent deux étages carrés. Les couvertures sont à longs pans, croupe sur la rue, pignons pour le corps droit ; le corps médian de plan massé est couvert d´un toit en pavillon. L´escalier principal est dans-oeuvre dans le premier corps, traversant, rampe sur rampe à mur-noyau, et se termine par une fausse voûte en anse-de-panier. Le corps de communs (écuries) était de même allure que le corps de logis gauche, en vis-à-vis. Constituant peut-être un espace de service (d´après le cadastre 1840) entre parties remployées du logis et autres communs depuis détruits, le fond de la cour est aujourd´hui occupé par des bâtiments commerciaux en rez-de-chaussée, dont celui postérieur couvert par une verrière, masquant largement les deux corps médian et droit de l´hôtel. La partie subsistante des communs présente, au rez-de-chaussée, une voûte d´arêtes. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte ; bossage Matériau(x) de couverture : ardoise ; verre en couverture Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage en surcroît Type et nature du couvrement : voûte d'arêtes ; voûte en berceau en anse-de-panier ; fausse voûte en anse-de-panier Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; noue ; verrière Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu Technique du décor : sculpture ; ferronnerie ; menuiserie Représentation : entrelac ; trophée, carquois, torche, arme ; trophée, instrument de musique ; volute ; ornement géométrique Précision sur la représentation : La cheminée du salon porte sur la partie horizontale du manteau un décor d´entrelacs. Les lambris du salon comprennent de même des tables à décor d´entrelacs au-dessus des glaces, et des dessus-de-porte ornés de trophées militaires. Une chambre d´étage conserve des lambris de hauteur avec un trophée à instruments de musique au-dessus de la cheminée. Les garde-corps de l´élévation sur rue sont à motif de volutes. Le parquet du salon présente un assemblage complexe, variante du parquet Versailles. Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A).
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; portail ; salon Observations : La particularité la plus notable de cet hôtel réside dans la composition symétrique des logis et communs, sur la partie antérieure de la parcelle, tant en plan qu´en façades avec quatre travées à bossages qui se répondaient de part et d´autre de la cour (côté communs, cette structure n´est plus malheureusement qu´à l´état de traces, mais néanmoins parfaitement reconnaissable). Intérieurement, le grand salon d´époque Louis XVI est encore intact, avec ses lambris de hauteur sculptés et son sol savamment parqueté, voisin d´un parquet Versailles (les travaux réalisés dans l´hôtel en cette fin du 18e siècle sont par ailleurs documentés par des archives familiales).
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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Fig. 2 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1971, éd. 1980, section BS, parcelles 158, 152, éch. 1 : 500, réduit. |
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Fig. 3 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H2, parcelle 416, éch. 1 : 1 000. |
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Fig. 4 |
Plan schématique de couverture. |
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Fig. 5 |
Plan du rez-de-chaussée, d'après le plan dessiné par M. Briand le 07/01/1967 à Angers (AP) |
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Fig. 6 |
Plan du 1er étage, d'après le plan dessiné par M. Briand le 07/01/1967 à Angers (AP) |
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Fig. 7 |
Plan schématique du niveau de cave. |
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Fig. 8 |
Ensemble des élévations sur rue. |
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Fig. 9 |
Vue de situation sur la rue, avec le logis au 1er plan. |
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Fig. 10 |
Corps principal, élévation latérale gauche. |
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Fig. 11 |
Portail, élévation antérieure. |
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Fig. 12 |
Portail : élévation postérieure. |
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Fig. 13 |
Portail, élévation postérieure : la targette. |
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Fig. 14 |
Portail, élévation postérieure : détail d'une penture. |
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Fig. 15 |
Portail, élévation postérieure, traverse d'imposte : date gravée 1782. |
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Fig. 16 |
Logis : élévation antérieure, sur la cour. |
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Fig. 17 |
Logis : élévation antérieure (sur la cour), partie gauche. |
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Fig. 18 |
Logis : élévation antérieure (sur la cour), partie droite. |
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Fig. 19 |
Corps de logis gauche : couloir de liaison entre la rue Saint-Georges (au fond) et une petite cour postérieure. |
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Fig. 20 |
Corps de logis droit, rez-de-chaussée : vestige d'une des fenêtres antérieures. |
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Fig. 21 |
Aile des communs, élévation sur cour. |
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Fig. 22 |
Logis : élévation postérieure, partie droite. |
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Fig. 23 |
Logis : élévation postérieure, partie gauche. |
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Fig. 24 |
Bâtiment en rez-de-chaussée : vue partielle de la couverture, partie postérieure. |
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Fig. 25 |
Vestibule et escalier : vue d'ensemble. |
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Fig. 26 |
Vestibule : plafond. |
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Fig. 27 |
Vestibule : porte gauche, vers le salon. |
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Fig. 28 |
Salon : angle antérieur droit. |
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Fig. 29 |
Salon : angle postérieur gauche et mur postérieur. |
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Fig. 30 |
Salon, plafond : détail de la poutre. |
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Fig. 31 |
Salon, mur postérieur : cheminée. |
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Fig. 32 |
Salon, mur postérieur, cheminée : couronnement de la hotte. |
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Fig. 33 |
Salon : dessus de porte. |
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Fig. 34 |
Salon : parquet, vue partielle. |
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Fig. 35 |
Salon : détail du parquet. |
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Fig. 36 |
Salon, parquet : détail d'un carré de base. |
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Fig. 37 |
Salon, parquet : carré de liaison. |
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Fig. 38 |
Salle-à-manger : mur droit et angle antérieur droit. |
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Fig. 39 |
Cage d'escalier : palier du premier étage, angle antérieur droit, avec la porte desservant le pavillon. |
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Fig. 40 |
Corps de logis gauche, appartement gauche, la chambre : mur postérieur. |
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Fig. 41 |
Corps de logis droit, premier étage : pièce droite, mur droit. |
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Fig. 42 |
Pavillon : couloir du premier étage. Au fond, porte desservant le corps de logis droit. |
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Fig. 43 |
Corps de logis droit : pièce gauche du premier étage, angle antérieur gauche. |
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Fig. 44 |
Cage d'escalier : le couvrement. |
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Fig. 45 |
Corps de logis droit, sous-sol, mur antérieur : vue d'ensemble des deux potagers. |
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Fig. 46 |
Communs, partie droite : pièce subsistante au rez-de-chaussée, mur gauche et postérieur. |
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