Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine	Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Angers, Centre-ville (quartier), Saint-Evroult (rue) 9, 9 bis

Hôtel dit maison canoniale Saint-Barthélemy ou du Chapeau Rouge, puis hôtel de Villoutreys, puis pensionnat Sainte-Philomène, actuellement maison d'habitation

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Désignation Dénomination : hôtel Genre du destinataire : de chanoines Appellation et titre : maison canoniale Saint-Barthélemy ou du Chapeau Rouge, puis hôtel de Villoutreys, puis pensionnat Sainte-Philomène Destinations successives et actuelles de l'édifice : demeure Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; chapelle ; puits Compléments de localisation Référence(s) cadastrale(s) : 1840 J 360 ; 1980 DH 461, 626, 633 ; 1999 DH 461, 626, 633 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville Historique Commentaire historique : L'hôtel est appelé maison canoniale Saint-Barthélemy sur un censif du chapitre cathédral du 18e siècle (et porte le n° 2109 dans le recensement des maisons et habitants d'Angers établi vers 1769). Il tient ensuite son nom de la famille de Villoutreys qui occupe les deux corps principaux des années 1760 jusqu'à la Révolution, tandis que l'aile gauche reste la possession d'un chanoine, l'abbé Poulain de la Forestrie en cette fin du 18e siècle. La demeure s'appuie sur l'enceinte urbaine du 3e siècle, visible en sous-sol. Elle présente sur le mur pignon nord-est une fenêtre géminée du 13e ou 14e siècle. Connue aussi sous le nom de Chapeau Rouge, en souvenir d'un cardinal (?), elle est reconstruite au 15e siècle, très vraisemblablement pour Jean Guytier, archidiacre d'Outre-Maine (1426-1464) : l'usage voulait qu'en cas de reconstruction à ses frais, l´ecclésiastique en ait la jouissance sa vie durant. Le corps principal conserve d'origine son escalier en vis et, au premier étage, une petite chapelle qui semble un peu plus tardive, fin du 15e siècle ou début du 16e siècle. Le 3e quart du 18e siècle est une période de remaniements : les élévations sur cour sont retraitées, un escalier hors-oeuvre desservant indépendamment l'aile gauche est rapporté, de même que le portail portant la date 1765 sur la clef de l'arrière-voussure. L'escalier dans-oeuvre de l'aile gauche date du 19e siècle. Avec l'installation du pensionnat Sainte-Philomène, les communs qui bordaient la cour à droite laissent place en 1879 à des salles de classe et un dortoir. Le jardin avec parterre devient une cour de récréation. L'édifice, qui a repris sa fonction d'habitation, a subi une sévère restauration dans les années 1970. Les bâtiments scolaires sont détruits au profit d'un immeuble d'habitation au début des années 2000. Datation(s) principale(s) : milieu 15e siècle ; limite 15e siècle 16e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle (détruit) Datation(s) secondaire(s) : 13e siècle (?) ; 14e siècle (?) Date(s) : 1765 ; 1879 Justification de la datation : porte la date ; daté par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Guytier Jean (commanditaire) ; Chevrollier Jean (commanditaire) Description Commentaire descriptif : Hôtel à cour antérieure et ancien jardin latéral, situé à l´aplomb du mur de ville antique. Il se compose d´une partie principale faite de deux corps en équerre, avec pignon sur cour, et d´une aile latérale sur la gauche. Des communs disparus faisaient face côté droit. Le gros-oeuvre est en schiste enduit, partiellement enduit sur l´élévation postérieure. Des parties secondaires sont en tuffeau, cabinets sur l´élévation postérieure, petit corps d´escalier en bordure de rue (tuffeau aujourd´hui enduit). L´édifice est à un étage carré et étage de comble sur un ou deux (partie principale) niveaux de sous-sol. Les percements des élévations sont irréguliers. Les couvertures principales sont à longs pans et pignons découverts à l´origine (dont subsiste celui de gauche de l´aile latérale). Les liaisons de couvertures se font par des noues. L´escalier principal est une vis en maçonnerie hors-oeuvre, en arrière de la partie principale, à l´aplomb du rempart. Un escalier, hors-oeuvre également, est rajouté contre le pignon gauche de l´aile latérale, à retours sans jour, en bois à balustres sur un départ en pierre. Un troisième escalier est un escalier dans-oeuvre aménagé dans l´aile latérale, en bois et rampe de fonte. La chapelle au premier étage est voûtée d´ogives, les caves principales du second sous-sol sont en berceau plein-cintre en tuffeau. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit partiel ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : 2 étages de sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble Type et nature du couvrement : voûte d'ogives ; voûte en berceau plein-cintre Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie, en charpente Technique du décor : menuiserie Représentation : ornement géométrique, arabesque ; pli en serviette Précision sur la représentation : Deux vantaux de porte présentent, l'un des panneaux en pli de serviette (dans l'escalier en vis), l'autre des motifs en losanges et un grand panneau à partie supérieure chantournée (sur la cour, à côté du grand portail). Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : restauré Intérêt de l'oeuvre Elément(s) remarquable(s) : portail ; oratoire Observations : L´une des vastes maisons canoniales de la Cité épiscopale, particulièrement en vue depuis la rue Toussaint, à l´aplomb du rempart gallo-romain : elle présente encore de ce côté une élévation significative avec les pignons successifs du grand corps de logis et de la tour d´escalier en vis. A noter la présence, rare désormais, d´une petite pièce voûtée, à usage de chapelle. A signaler également les vestiges antiques en cave (l´enceinte du Bas-Empire) et les traces d´un bâti médiéval antérieur à la reconstruction du 15e siècle (sur le pignon nord-est). Situation juridique Statut de la propriété : propriété privée

Vue de situation, depuis la rue Toussaint.

Illustrations

Fig. 1 Vue de situation, depuis la rue Toussaint.	Fig. 2 Vue de situation, rue Saint-Evroult.	Fig. 3 Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1971, éd. 1980, section DH, parcelles 461, 463, éch. 1 : 1 000, agrandi.
Fig. 4 Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section J, parcelle 360, éch. 1 : 1 000.	Fig. 5 Plan schématique de couverture.	Fig. 6 Plan schématique du rez-de-chaussée.
Fig. 7 Plan schématique de l'étage.	Fig. 8 Ensemble sur la rue (l'hôtel est au 1er plan). Le portail au second plan est détruit, photogr., de J. Evers, 1ère moitié 20e siècle.	Fig. 9 Façades sur cour, angle gauche, photogr., de J. Evers, 1ère moitié 20e siècle.
Fig. 10 Ensemble sur rue.	Fig. 11 Revers du portail.	Fig. 12 Corps de logis en fond de cour, façade sur cour.
Fig. 13 Elévation latérale gauche sur cour.	Fig. 14 Elévation dominant la rue Toussaint.	Fig. 15 Premier étage : voûte de l'oratoire.
Fig. 16 Premier étage, voûte de l'oratoire : angle antérieur droit adjacent au corps d'escalier.	Fig. 17 Corps de logis en fond de cour, troisième niveau, porte donnant sur la vis.	Fig. 18 Façade sud.
Fig. 19 Corps de logis principal en fond de cour, mur pignon latéral gauche (est) : vue d'ensemble après démolition de l'ancienne salle de sport voisine au n° 7.	Fig. 20 Corps de logis principal en fond de cour, mur pignon latéral gauche (est) : détail sur la partie haute et ses baies en arc brisé jumelées.

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