Références documentaires
Référence de la même oeuvre dans le domaine MH : PA49000015
Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : hôtel Bitault de la Raimberdière, puis Lancreau de Bellefonds Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 383, 404 ; 1980 BR 443 ; 1999 BR 443 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Edifice reconstruit dans le 3e quart du 16e siècle pour François Bitault de la Raimberdière, avocat et maire d'Angers (il y réside déjà lors de l´acquisition du jardin en 1571), et complété ensuite d´après la date 1589 portée sur la lucarne du pavillon gauche dans la cour d´entrée. Ce dernier, médiocrement articulé au corps principal, est certainement la partie la plus tardive. Le portail, les deux escaliers, deux cheminées (dont une étudiée, dans la grande salle du premier étage), plusieurs vantaux de portes datent également de cette période. La demeure appartient ensuite à diverses grandes familles, toutes apparentées, Ayrault, Lechat, Boylesve. La cheminée de la grande salle du deuxième étage est reconstruite dans la 1ère moitié ou le milieu du 17e siècle, du temps de Pierre Lechat, sieur de la Touche, lieutenant général criminel au présidial. A la même époque se rattachent les vestiges d´un décor peint retrouvé récemment sur les murs de la "chambre dorée", au premier étage du pavillon gauche (peinture étudiée). En 1747, l'hôtel passe à la famille Pissonnet de Bellefonds de Lancreau qui le possède pendant un siècle, d'où sa seconde appellation, la plus connue : c'est probablement à cette famille qu'il faut attribuer la mise en place des lambris de hauteur qui parent la grande salle du premier étage. Un balcon avec monogramme P et D est ajouté au premier étage du pavillon gauche dans le dernier quart du 18e siècle. Dans la 1ère moitié du 19e siècle, toute la partie arrière de la propriété est emportée par le percement de la rue du Mail et la construction de l'hôtel situé au n° 77 de cette rue : communs, terrasse, jardin, ainsi qu'un corps de bâtiment à l'extrémité de la galerie, à usage semble-t-il des domestiques ; d´autres communs, attestés au 18e siècle dans la partie droite de la cour d'entrée, sont détruits à la même époque. L'immeuble du début du 20e siècle (n° 16 de la rue), qui empiète sur la partie gauche de la cour, remplace une maison déjà en place au 18e siècle qui masquait pareillement le pavillon de 1589. La demeure appartient ensuite longtemps aux soeurs de Saint-Charles (2e moitié 19e siècle-1ère moitié 20e siècle, époque probable des dénaturations du rez-de-chaussée), avant d'être acquise par la municipalité 20 avril 1977 pour y établir l'Université Angevine du Temps Libre. L'hôtel est restauré vers 1998 lors de son inscription au titre des Monuments historiques. A cette occasion, la chute d'enduits a permis d'observer des restes de baies en plein-cintre sur l'élévation antérieure de l'escalier, qui semble refléter un repentir de construction. Datation(s) principale(s) : 2e moitié 16e siècle Datation(s) secondaire(s) : 1ère moitié 17e siècle ; milieu 18e siècle ; 4e quart 18e siècle Date(s) : 1589 Justification de la datation : porte la date ; daté par source Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Bitault de la Raimberdière François (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Hôtel située entre une cour d´entrée et une cour postérieure, que prolongeait un jardin. De plan complexe et irrégulier, il se compose d´un grand corps de logis flanqué à gauche d´un pavillon et à droite d´une aile antérieure en très légère avancée, qui se prolonge sur les arrières par un autre pavillon, puis par une galerie. L´ensemble des élévations, à travées, est en moellon de schiste enduit, à l´exception de la galerie, en tuffeau pour les étages. Sur un rez-de-chaussée bas principalement destiné au service, l´édifice comprend deux étages carrés et des combles à surcroît. Les couvertures sont à longs pans, pignons découverts et couverts, pavillons, et toit en carène pour l´escalier principal. Celui-ci est un escalier à mur-noyau, dans-oeuvre mais signalé en couverture ; le palier transversal du premier étage est couvert d´une voûte plate à caissons et les paliers longitudinaux entre volées sont voûtées d´un berceau en plein-cintre au premier étage et d´un berceau segmentaire au second. L´autre escalier d´origine est une petite vis hors-oeuvre en tuffeau desservant le pavillon gauche antérieur. L´unique sous-sol, sous ce pavillon, est voûté en berceau en anse-de-panier. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît Type et nature du couvrement : voûte plate ; voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau segmentaire ; voûte en berceau en anse-de-panier Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; toit en pavillon ; toit en carène ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie Technique du décor : sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie ; menuiserie ; vitrail Représentation : ordre ionique, pilastre, fronton ; carré, cuir découpé, aigle, fleur, feuillage ; monogramme, volute ; arabesque ; ornement géométrique Précision sur la représentation : Le portail sur rue est constitué de deux pilastres ioniques portant un fronton curviligne. Le vantail de porte du pavillon gauche sur la cour d'entrée présente un panneautage complexe de carrés et de rectangles et un tympan de menuiserie orné au centre d'un cartouche à la manière d'un motif héraldique sur un fond composé d'un cuir découpé, de deux têtes d'aigle et de fleurs et feuillages. Le balcon sur le pavillon gauche porte un monogramme Pet D entouré de volutes. Les lambris du salon sont à grands panneaux quadrangulaires, avec la découpe supérieure en arbesque. Une petite fenêtre dans l'escalier en vis attenant au pavillon gauche possède encore des verres dans un réseau de plomb à motifs géométriques. Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation ; galerie fermée ; cheminée ; porte Observations : L´hôtel Bitault de la Raimberdière relève de la Seconde Renaissance et forme, avec un certain nombre d´autres hôtels de même époque, un corpus particulièrement cohérent : celui-ci est l´un des plus tardifs par sa date portée de 1589. Sans être l´un des plus novateurs pour sa composition générale, faute probablement de l´obtention d´une parcelle régulière, il se signale néanmoins par de beaux éléments, la couverture en carène de l´escalier, la galerie sur la cour postérieure avec sa belle composition à neuf baies en plein-cintre, et surtout la cheminée sculptée monumentale à inscriptions grecques de la grande salle, l´une des très rares encore en place de cette famille d´hôtels. Des restes de peinture du 17e siècle, qui ornaient une « chambre dorée » renforcent encore l´intérêt de cette grande demeure.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété publique Date(s) et nature de la protection MH : 1998/06/04 : inscrit MH Précisions sur la protection : Hôtel en totalité (cad. 1980 BR 443) : inscription par arrêté du 4 juin 1998.
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Vue de situation. |
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Fig. 2 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1980, section BR, parcelle 443, éch. 1 : 1 000. Augmenté. |
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Fig. 3 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H1, parcelle 383, éch. 1 : 1 000. Augmenté. |
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Fig. 4 |
Plan schématique de couverture. |
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Fig. 5 |
Plan du rez-de-chaussée d'après un relevé du Service Architecture, ville d'Angers, 1997, éch. originale 1 : 100. Les fonctions des pièces y sont portées d'après une description de l'époque révolutionnaire. |
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Fig. 6 |
Plan du premier étage d'après un relevé du Service Architecture, ville d'Angers, 1997, éch. originale 1 : 100. Les fonctions des pièces y sont portées d'après une description de l'époque révolutionnaire. |
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Fig. 7 |
Elévations du corps principal, de l'escalier et de l'aile droite sur la cour antérieure et coupe du corps de pavillon gauche (la coupe à l'extrême gauche du document appartient à l'hôtel voisin de Livois), 1997. |
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Fig. 8 |
Elévation sur la cour postérieure du corps de galerie, du pavillon postérieur droit, et coupe sur le corps d'escalier, par D. Roussel, 1997. |
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Fig. 9 |
Coupe longitudinale du corps principal, coupes transversales du corps d'escalier et de l'aile droite sur la cour antérieure (les parties en coupe à l'extrême gauche relèvent de l'hôtel voisin de Livois), 1997. |
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Fig. 10 |
Coupe sur le pavillon postérieur droit et élévations du corps d'escalier, du logis principal et du pavillon antérieur gauche sur la cour postérieure (parties en coupe à droite du document concernant l'hôtel voisin de Livois), par D. Roussel, 1997. |
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Fig. 11 |
Coupe sur l'aile et pavillon postérieur droits, 1997. |
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Fig. 12 |
Portail : élévation sur la rue. |
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Fig. 13 |
Aile gauche et corps principal : élévations antérieures. |
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Fig. 14 |
Logis, pavillon antérieur gauche sur la cour d'entrée, baie du premier étage : balcon. |
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Fig. 15 |
Corps principal, corps d'escalier et aile antérieure droite : élévations antérieures. |
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Fig. 16 |
Aile gauche, élévation antérieure, rez-de-chaussée : porte. |
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Fig. 17 |
Aile postérieure droite, corps d'escalier et corps principal : élévations postérieures sur jardin. |
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Fig. 18 |
Galerie adjacente à l'aile postérieure droite : élévation antérieure sur jardin. |
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Fig. 19 |
Escalier principal, 1er étage : plafond du palier antérieur, en axe gauche-droite. |
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Fig. 20 |
Escalier principal, palier du 2e étage : porte antérieure droite. |
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Fig. 21 |
Escalier principal, palier du 2e étage, porte antérieure gauche : serrure. |
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Fig. 22 |
Corps principal, grande salle du 1er étage : angle antérieur droit. |
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Fig. 23 |
Escalier principal, palier du 3e étage, fenêtre géminée de l'élévation postérieure : détail sur des volets intérieurs. |
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Fig. 24 |
Corps principal, salle du 2e étage, mur latéral gauche : cheminée. |
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Fig. 25 |
Aile antérieure droite, pièce du 2e étage, mur latéral droit : cheminée. |
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Fig. 26 |
Escalier secondaire adjacent à l'aile gauche : première révolution. |
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Fig. 27 |
Escalier secondaire adjacent à l'aile gauche : fenêtre éclairant la première révolution. |
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Fig. 28 |
Aile gauche, pièce du 2e étage, mur postérieur : cheminée. |
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Fig. 29 |
Corps de logis principal, étage en surcroît : charpente, vue en axe longitudinal. Au fond, angle postérieur droit. |
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Fig. 30 |
Corps de logis principal, étage en surcroît : charpente, vue en contreplongée, à hauteur d'une ferme. |
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Fig. 31 |
Pavillon de l'escalier principal : vue en contreplongée de la charpente. |
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Fig. 32 |
Aile antérieure droite, étage de comble : vue de la charpente en axe longitudinal, avec, au fond le mur séparatif avec l'aile (ou pavillon) postérieure droite. Chantier de restauration 1998. |
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Fig. 33 |
Galerie postérieure droite, sur jardin : vue de la charpente en axe longitudinal de nord en sud, depuis l'aile ou pavillon sur jardin. Chantier de restauration 1998. |
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Fig. 34 |
Aile postérieure droite (dit aussi pavillon) sur le jardin, étage en surcroît : lambris de couvrement, vue en contre-plongée. Chantier de restauration 1998. |
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