Désignation
Dénomination : hôtel
Appellation et titre : hôtel de Livois, puis de Perrochelles
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; écurie ; remise
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 376 ; 1980 BR 218 ; 1999 BR 218
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Cet édifice est construit au début du 4e quart du 18e siècle, vers 1776, par l'architecte Michel Bardoul de la Bigotière, avec le concours vraisemblable du sculpeur Pierre-Louis David, pour Louis-Pierre Eveillard, marquis de Livois et grand collectionneur de tableaux (d'après travaux historiques). L'hôtel de Livois récupère en fait deux corps de logis de datation inconnue, une aile de communs vers est et une aile d'habitation vers nord, aujourd'hui disparues et connues seulement en plan-masse ; la partie neuve est constituée par le grand corps sud qui abrite les pièces principales (grand salon, remanié ultérieurement : sculpture étudiée dans la base Palissy) et les salles de peintures du collectionneur. L'édifice semble peu habité au 19e siècle car les propriétaires successifs, les Bancler, les Perrochelles, résidaient ailleurs ; néanmoins le niveau des chambre et salles de peintures est modifié dès la 1ère moitié du 19e siècle pour l'aménagement de plusieurs chambres dont il reste des cheminées. Le logis est en revanche profondément remanié au tout début du 20e siècle par l'architecte Auguste Martin, pour le comte Jules-Charles de Perrochelles, dans le cadre du bouleversement du quartier engendré par la reconstruction de l'église Notre-Dame : le percement de la rue Emile-Bordier réduit la propriété, entraînant la démolition des deux ailes les plus anciennes nord et est, et faisant disparaître la quasi totalité du jardin. La cour est fortement remontée de sorte et le niveau de soubassement du grand corps de Bardoul, désormais accessible par une cour anglaise ; dès lors, un perron permet d'accéder au premier niveau d'habitation traité comme un rez-de-chaussée surélevé : la perception de la façade, ses proportions en sont profondément changées. Une aile latérale droite est reconstruite dans le style de l'édifice de Bardoul (des projets beaucoup plus importants pour cette partie étaient prévus, revus à la baisse à la réalisation). Les intérieurs sont radicalement transformés, avec une nouvelle distribution, les pièces changeant de taille et d'affectation. Un monumental escalier hors-œuvre sur les arrières est créé, avec une nouvelle façade, en lieu et place d'un salon et d'une salle de peintures à éclairage zénithal. En prolongement de l'aile droite, un nouveau bâtiment destiné aux remise et écurie est encore construit vers 1908 pour la famille Bougère, nouveau propriétaire de la demeure. Acquis récemment par la ville d'Angers, il est restauré en 1998 et sert aujourd'hui de siège à l'académie d'Angers et à l'université du troisième âge.
Datation(s) principale(s) : 4e quart 18e siècle ; 1er quart 20e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 1ère moitié 19e siècle
Date(s) : 1776 ; 1908
Justification de la datation : daté par travaux historiques ; daté par source
Auteur(s) : Bardoul de la Bigotière Michel (architecte) ; Martin Auguste (architecte) ; David Pierre-Louis (sculpteur)
Justification de l'attribution : attribution par travaux historiques ; attribution par source
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Eveillard de Livois Pierre-Louis (commanditaire) ; Perrochelles Jules-Charles de (commanditaire) ; Bougère, famille (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Hôtel très remanié et en partie amputé lors du percement de la rue Emile-Bordier à la fin du 19e siècle. Toujours précédé d´une cour, il se compose d´un corps principal d´origine à élévation ordonnancée, d´un corps secondaire latéral reconstruit à l´identique du corps principal, prolongé d´un corps de communs ; un corps d´escalier massé hors-œuvre est établi derrière le corps principal. L´édifice, aux élévations en parements de tuffeau à l´exception des élévations postérieures et mitoyennes en schiste, est à étage de soubassement (aujourd´hui largement masqué par le remblaiement de la cour), rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et comble à surcroît. Les couvertures sont à longs pans de faible pente ; le corps d´escalier est couvert d´une verrière zénithale. Le corps de communs brique et pierre est à un étage carré et toit-terrasse. L´escalier principal est en maçonnerie, sur fausses voûtes, tournant à jours porté par un pilier, et doté d´une rampe de fonte.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; pierre avec brique en remplissage
Matériau(x) de couverture : ardoise ; verre en couverture
Vaisseau(x) et étage(s) : étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; noue ; verrière ; terrasse
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, sur voûte ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Technique du décor : sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; fonderie
Représentation : fronton, guirlande, feuillage, chêne, ruban, entrelac, rosace ; couronne, volute
Précision sur la représentation : Un léger décor sculpté sur certaines ouvertures crée une ponctuation des élévations en tuffeau du corps principal, fronton central, corniches de fenêtre et guirlandes à feuillages de chêne et rubans en allège et couronnements de fenêtre ; des entrelacs et rosaces ornent les allèges de deux fenêtres de travées latérales. La rampe de fonte de l´escalier est constituée de couronnes et rosaces au cœur de motifs en volutes et feuillagés.
Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A).
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; lambris ; cheminée ; parquet
Observations : Cet hôtel est exceptionnel par la personnalité de son commanditaire qui a influé directement sur la conception de l´édifice : c´était un important collectionneur de tableaux (fonds principal des musées d´Angers) qui a déterminé la distribution de l´hôtel pour présenter au mieux ses collections, induisant des dispositions particulières en dehors des manières usuelles d´habiter. Jugé inconfortable dès cette époque, cet hôtel a rapidement subi des transformations intérieures radicales qui n´ont rien laissé subsister de son originalité première, mais les archives retrouvées de la fin du 18e siècle (descriptions d´époque révolutionnaire) ont permis une restitution poussée des dispositions initiales, et notamment de l´emplacement des galeries de peinture, dont une à éclairage zénithal. L´architecte à qui est attribuée cette demeure hors-norme est par ailleurs le seul grand nom de l´architecture du 18e siècle à Angers, Michel Bardoul de la Bigotière, dont subsiste encore un corpus homogène conséquent. Les élévations de Bardoul sont encore largement conservées pour cet édifice et des éléments de lambris du 18e siècle subsistent encore, diversement remontés.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété publique
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| Vue de situation. |
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| Fig. 2 |
| Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1980, section BR, parcelle 218, éch. 1 : 1 000. Augmenté. |
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| Fig. 3 |
| Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H1, parcelle 376, éch. 1 : 1 000. Augmenté. |
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| Fig. 4 |
| Plan schématique de couverture. |
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| Fig. 5 |
| Plan du rez-de-chaussée, F. Corbineau, 1982, éch. 1 : 100. |
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| Fig. 6 |
| Restitution de la façade sur cour du corps principal et plan-masse de l'hôtel d'après le cadastre de 1840, dessin, par D. Letellier et O. Biguet, 1998. |
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| Fig. 7 |
| Elévation du corps principal sur la cour antérieure et coupe du corps en retour (la coupe à l'extrême droite du document appartient à l'hôtel voisin Bitault de la Raimberdière, également inclus dans le relevé), par D. Roussel, 1997. |
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| Fig. 8 |
| Plan de l'étage de soubassement, projet de remaniement, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 9 |
| Plan du rez-de-chaussée, projet de remaniement et d'extension (en bas à droite), par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 10 |
| Plan de l'étage carré, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 11 |
| Elévation antérieure après remblaiement de la cour, projet, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 12 |
| Elévation latérale et coupe transversale gauche, projet, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 13 |
| Elévation latérale gauche, projet, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 14 |
| Elévation transversale gauche, projet, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 15 |
| Aile droite, élévation interne, projet non réalisé, par A. Martin, fin 19e siècle. |
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| Fig. 16 |
| Corps principal et aile droite, vue d'ensemble sur la cour d'entrée. |
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| Fig. 17 |
| Corps principal et aile droite : élévations antérieures, sur cour. |
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| Fig. 18 |
| Corps principal, façade antérieure, travée centrale, 1er niveau. |
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| Fig. 19 |
| Corps principal, façade antérieure, travée centrale. |
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| Fig. 20 |
| Corps principal, façade antérieure, travée centrale. |
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| Fig. 21 |
| Corps principal, façade antérieure, cinquième travée. |
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| Fig. 22 |
| Corps principal, façade antérieure, premier niveau : allège de la sixième baie. |
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| Fig. 23 |
| Façade antérieure, porte de droite : vantail, panneau inférieur. |
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| Fig. 24 |
| Ensemble, depuis le haut de la rue, corps de logis sud, façade est. |
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| Fig. 25 |
| Corps principal, façade latérale gauche, rez-de-chaussée. |
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| Fig. 26 |
| Corps principal, façade latérale gauche. |
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| Fig. 27 |
| Aile postérieure, élévation interne. |
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| Fig. 28 |
| Corps de communs sur la cour antérieure : vue d'ensemble depuis la rue Emile-Bordier. |
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| Fig. 29 |
| Vue générale, trois-quarts gauche. |
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| Fig. 30 |
| Elévations latérales sur l'ancien jardin, à gauche et au centre : le corps d'escalier et le grand salon. A droite, élévation d'une aile en retour sur la cour d'entrée, et bâtiment de service. Vue l'ensemble après restauration. |
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| Fig. 31 |
| Elévations latérales sur l'ancien jardin : au fond le corps de l'escalier, au premier plan le grand salon, après restauration. |
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| Fig. 32 |
| Elévations latérales, au fond l'escalier et au premier plan le grand salon, sur l'ancien jardin. Entre, le mur aveugle de l'élévation postérieure du corps principal : ensemble après restauration. |
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| Fig. 33 |
| Elévation latérale sur l'ancien jardin : partie supérieure de la porte-fenêtre centrale du grand salon, après restauration. |
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| Fig. 34 |
| Vestibule et escalier, première volée. |
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| Fig. 35 |
| Palier d'étage et vestibule, vers l'entrée. |
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| Fig. 36 |
| Grand salon, fenêtre antérieure gauche et mur latéral gauche. |
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| Fig. 37 |
| Petit salon, mur latéral droit. |
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| Fig. 38 |
| Salle à manger, mur latéral droit. |
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| Fig. 39 |
| Cuisine, mur postérieur. |
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| Fig. 40 |
| Corps principal, 1er étage, pièce droite (ouest) : élévation latérale droite (ouest). |
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| Fig. 41 |
| Corps principal, 1er étage, pièce médiane, mur gauche (est) : cheminée, vue d'ensemble. |
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| Fig. 42 |
| Premier étage, pièce antérieure médiane gauche, mur gauche. |
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| Fig. 43 |
| Corps principal, 1er étage, pièce gauche (est), mur droit (ouest) : cheminée, vue d'ensemble. |
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| Fig. 44 |
| Corps principal, étage de comble, extrémité ouest, durant la restauration de 1997-1998 : au 1er plan, les trois conduits jointifs de cheminée (cuisine, salle-à-manger, chambre du marquis de Livois) après arasement du mur de refend. |
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| Fig. 45 |
| Corps principal, charpente : vue d'ensemble, en axe est-ouest. A gauche, issue vers le couvrement de l'escalier. Etat avant les travaux de restauration 1997-1998. |
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| Fig. 46 |
| Corps principal, étage de comble, charpente, vers l'angle antérieur gauche (nord-est), durant les travaux de restauration 1997-1998. |
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| Fig. 47 |
| Corps principal, 1er étage, pièce extrême gauche (est), contreplongée sur le plafond, à droite et au-dessus de la cheminée : poutre sectionnée par un mur de refend à la fin du 19e siècle ; travaux de restauration, 1997-1998. |
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