Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : dit Thomas de la Rousselière, puis de Senonnes Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; communs
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 753 ; 1980 BV 109 à 112 ; 1999 BV 109 à 112 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Une tradition fait de cet édifice la demeure de la famille Ménage, où serait né en 1613 le célèbre philologue Gilles Ménage. Cependant, les archives attestent que le père de l´écrivain était établi en tant que locataire dans la maison canoniale voisine dite des Lauriers (20-22, rue David d´Angers, détruite). L´hôtel qui nous intéresse appartient au 17e à siècle à Alain Davy de la Bournée, conseiller au présidial, puis à Toussaint Nicollas des Gourbillonnes, avocat au présidial. Les héritiers de ce dernier en sont encore propriétaires en 1688. Il est très probablement reconstruit peu après pour Elie Thomas de la Rousselière, conseiller du roi et juge au présidial, qui est attesté dans les lieux en 1699. Cette famille y est toujours établie en 1730 en la personne de madame Thomas de Fontenay. L'escalier et les pièces de communs, en sous-sol, sont d'origine.
Au milieu du 18e siècle, y réside la famille Pays de Bouillé : un Joseph-Donatien Pays de Bouillé y est attesté en 1756 et un M. de Bouillé, maître des comptes de Bretagne (la même personne ?), est mentionné dans le recensement des habitants et maisons d´Angers de 1769. Le décor intérieur est repris dans le 4e quart du 18e siècle pour un membre de cette famille, probablement Jacques Pays de Rosseau, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, qui est locataire à vie de l´hôtel, et l´occupe quand il est saisi à la Révolution ; il n'en subsiste que quelques éléments, dont plusieurs cheminées et la niche du poêle de la salle à manger. Les boiseries disparues du salon sont attribuées au sculpteur angevin Pierre-Louis David. L'élévation sur rue conserve le chiffre 592 peint en rouge, correspondant à la première numérotation des maisons d'Angers établie lors du recensement de 1769.
L'hôtel est acheté par la famille de Senonnes en 1818, dont il porte toujours le nom. Deux cheminées portant décor date de la 1ère moitié du 19e siècle, dans le petit salon et dans une chambre du premier étage. La remise-écurie est reconstruite après 1840. Datation(s) principale(s) : limite 17e siècle 18e siècle Datation(s) secondaire(s) : 4e quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle Auteur(s) : David Pierre-Louis (sculpteur) Justification de l'attribution : attribution par travaux historiques Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Thomas de la Rousselière Elie (commanditaire) ; Pays de Rosseau Jacques (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Logis à plan régulier en équerre, dont l´un des deux corps - de longueur voisine - est situé en front de rue et traversé d´un passage couvert d´accès à la cour intérieure. Les élévations en schiste sont à un étage carré et comble à surcroît. Les élévations sont à travées ; toutes les ouvertures et chaînages sont à bossages. Les couvertures sont à longs pans et croupes, sauf l´extrémité de l´aile en retour sur la cour qui s´achève par un pignon. L´escalier est dans le corps sur rue, côté cour et à la jonction de l´autre aile, en pierre et rampe sur rampe. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit partiel ; bossage Matériau(x) de couverture : ardoise Parti de plan : plan régulier en L Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré ; comble à surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie Technique du décor : sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; décor stuqué Représentation : pilastre, ordre corinthien, trophée, couronne de laurier, ruban, palmette, homme, femme ; vase, bouclier, hache ; feuillage, chêne, cordon Précision sur la représentation : La cheminée du petit salon porte un riche décor sculpté. Des pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens enserrent une superposition de décors : un trophée composé d´attributs militaires (drapeaux, hache, casque, palme de laurier) surmonte notamment une table figurant des palmettes, une couronne de laurier avec ruban, un homme et une femme allongés nus sur des draperies et affrontés. Une cheminée de chambre porte dans un tympan un autre trophée militaire avec vase à sujet guerrier, boucliers, hache, carquois. Une porte de palier du premier étage de l´escalier est surmontée d‘une table à décor de deux branches de chêne nouées par des cordons. Typologie : Hôtel à cour intérieure (type B).
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation ; escalier ; lambris ; niche Observations : Un des plus notables et des mieux conservés des hôtels particuliers à cour intérieure : une disposition qui reste marginale à Angers, selon laquelle la cour d'entrée est cachée aux regards par le corps de logis principal, situé sur la rue. Cet édifice appartient de plus à l´époque Louis XIV, période peu représentée dans l'architecture domestique ; la sévérité de ses longues élévations répétitives à bossages n´a guère d´équivalent localement, tout comme la vigueur de son portail d´entrée. Le mur-noyau de l´escalier principal avec ses tables et ses ailerons relève du même esprit monumental. A signaler intérieurement une niche de poêle avec trophée d´époque Louis XVI dans l´ancienne salle à manger, à défaut des lambris de hauteur du salon, démontés et seulement connus par des photographies anciennes.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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