Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : dit du Perray, puis de Gohin Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 701 à 703 ; 1980 BV 93, 104 ; 1999 BV 93 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : L'hôtel est construit à la fin du 3e quart du 16e siècle pour l´abbesse du Perray aux Nonnains (abbaye cistercienne située sur la commune voisine d´Ecouflant, propriétaire de ce fonds depuis le 15e siècle) : les lucarnes sur cour - refaites au 18e siècle - présentent encore symboliquement la date 1570. L´appellation en usage restait encore au 18e siècle l´hôtel du Perray, en souvenir de son occupation primitive. Mais dès la fin du 16e siècle, cet édifice appartient à François de la Coussays, sieur de Longueville. Datant de ce dernier tiers du siècle, une galerie rythmée de pilastres à chapiteaux doriques formait retour à droite sur la cour. De l'escalier primitif, en retour sur la cour, ne subsiste plus que le volume de la tour. L´hôtel passe en 1609 à la famille Vollaige de Cierzay qui le garde jusqu´au début du siècle suivant. Pendant le 18e siècle, c´est la propriété de la famille de Gohin qui le conserve jusqu´à la Révolution, où il est saisi comme bien national ; René de Gohin de la Cointerie, lieutenant particulier criminel et assesseur civil en les sénéchaussée et présidial d´Angers, y effectue d´importants remaniements dans le 1er quart du 18e siècle : réfection de l'escalier principal intégré dans le logis, reconstruction de l'aile gauche avec remploi de maçonnerie en tuffeau et retraitement de l'ensemble des baies. Au début du 19e siècle, le fonds de la propriété qui comprenait un jardin situé à l'actuel n°19 (H2 705, 706 du cadastre 1840), est réduit et prend sa configuration actuelle. L'accès à l'édifice est déplacé de la rue David d'Angers à la rue Chevreul, alors récemment percée : il s'effectue désormais par une aile neuve à deux étages carrés doublant extérieurement la galerie. Cette dernière subsiste intacte sur le plan cadastral de 1840. Dans la 2e moitié du 19e siècle, l'extension de l'aile d'entrée, rue Chevreul, en fait disparaître la plus grande partie. A cette époque, l'aile gauche du logis est surélevée et son escalier est reconstruit en bois. C'est dans le 2e quart du 20e siècle que les deux travées restantes de la galerie sont détruites au profit d'une nouvelle augmentation sur cour de l'aile d'entrée, pastichant l'élévation du corps principal. Une restauration générale de l'hôtel a lieu en 1987, avec uniformisation de la toiture de l'aile d'entrée. Datation(s) principale(s) : 3e quart 16e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : 2e moitié 19e siècle Date(s) : 1570 Justification de la datation : porte la date Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Gohin de la Cointerie René (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : L´hôtel est constitué d´un corps de logis principal le long de la rue David-d´Angers, mais son élévation antérieure est orientée sur une cour intérieure, accessible par un passage couvert qui originellement était inclus dans ce corps (aujourd´hui, l'entrée dans la cour s'effectue par un autre passage couvert, rue Chevreul). Ce corps de logis est à rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et comble à surcroît sous un toit à longs pans et pignons découverts. Les élévations, à travées, sont en schiste enduit. Précédé d´un vestibule, l´escalier est dans-oeuvre, avec voûtes rampantes et en arc-de-cloître, à jour suspendu, muni d´une rampe en ferronnerie. Le sous-sol présente une cuisine couverte d´une voûte de structure mixte : voûte en pendentif sur trois côtés, voûte d´arêtes côté rue. D´autres parties du sous-sol sont en berceau segmentaire. Egalement à rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, l'aile latérale gauche (est) présente une élévation antérieure en tuffeau, avec - à la jonction du corps principal - un pavillon d´escalier (refait intérieurement). L'aile latérale droite (ouest), le long de la rue Chevreul, à deux étages carrés, en tuffeau sur rue, en schiste sur cour, occupe l'emplacement de la galerie du 16e siècle. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; comble à surcroît Type et nature du couvrement : voûte en berceau segmentaire ; voûte d'arêtes ; voûte en pendentifs ; voûte en arc-de-cloître ; voûte en demi-berceau Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; toit en pavillon ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, suspendu ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu Technique du décor : sculpture ; menuiserie Représentation : ordre dorique, pilastre ; ornement géométrique Précision sur la représentation : Des pilastres cannelés à chapiteaux doriques ornaient la façade de la galerie. Les vantaux des portes sont constitués de vigoureuses moulurations quadrangulaires. Typologie : Hôtel à cour intérieure (type B). Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : escalier ; voûte Observations : Edifice inédit par sa configuration : malgré les importants remaniements, le parti de l´hôtel à cour intérieure y est encore bien décelable, avec façade principale et système distributif tournant le dos à la rue, accessible par un passage couvert aménagé dans le corps même du logis. Cette formule, ici employée pour la première fois dans un hôtel de la Renaissance, est plus connue aux 17e et 18e siècles, mais reste néanmoins marginale. Deux éléments sont plus particulièrement remarquables : une cave d´origine mêlant voûte en pendentifs et voûte d´arêtes (cas unique), et l´escalier principal construit au 18e siècle, à voûtes suspendues (rare à Angers pour les hôtels).
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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