Inventaire général du patrimoine culturel

Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine

Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire

inventaire topographique

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier), Carmes (quai des) 10

Hôtel Burdin

Type de dossier : individuel

Oeuvre sélectionnée

Date de l'enquête : 1983

Désignation

Dénomination : hôtel
Appellation et titre : hôtel Burdin
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; logement

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1980 HK 69 ; 1999 HK 69
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Nord
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : Hôtel construit vers 1889 : date portée sur la façade, baie centrale du premier étage, pour l'imprimeur François Burdin (d'après source). Les portraits de Gutenberg, Fust (associé puis rival du premier) et Senefelder (inventeur de la lithographie) dans un médaillon avec leurs noms gravés sur un phylactère ornent l'arrière-voussure du portail, en référence à l'activité du maître d'ouvrage. Le monogramme fait des lettres D et B entrelacées sur le fronton pourrait correspondre à l'imprimeur (et à sa femme ?), ou bien à Duplessis Bidault, propriétaire en 1905. Les balconnet et garde-corps d'origine ont fait place à des garde-corps modernes. Le vestibule a perdu ses peintures sur toile figurant des paysages de Loire (d'après tradition orale), qui s'inséraient dans un décor encore en place de pilastres et de médaillons en stuc (non photographié). Le logement de la cuisinière sur la cour a disparu vers 1980.
Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle
Date(s) : 1889
Justification de la datation : porte la date
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Burdin François (commanditaire)

Description

Commentaire descriptif : Hôtel constitué comme son voisin (n° 8) d'un corps de logis massé sur rue et d'une petite construction annexe sur la cour postérieure. L'édifice est entièrement en schiste enduit, à deux étages carrés, sans comble à lucarnes. L'élévation antérieure présente une composition ordonnancée par sa travée centrale qui reçoit le décor sculpté.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; bossage
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : toit à longs pans ; pignon couvert ; appentis
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Technique du décor : sculpture ; céramique ; décor stuqué
Représentation : cuir découpé, portrait, homme, ornement géométrique, feuillage ; fronton, cartouche, palme, monogramme, acanthe, volute, coquille ; ornement géométrique ; pilastre, médaillon, tête de femme
Précision sur la représentation : La façade sur rue présente une travée centrale où le décor sculpté se concentre au-dessus de chacune des ouvertures. Le portail d´entrée est surmonté d´un cuir découpé entouré de feuillages, au centre duquel est une table ornée d´un médaillon représentant des portraits d´hommes en buste et de profil (Gutenberg, Fust et Senefelder). La fenêtre du premier étage et le fronton surmontant celle du second sont ponctués de cartouches : au premier étage, il est accosté de deux palmes et porte la date de l'édifice ; au second, il porte le monogramme DB. Une clé à acanthe et coquille timbre la fenêtre du second étage. Des motifs géométriques en céramique ornent la corniche de la façade. Un médaillon figurant un visage féminin grec de profil orne le plafond du vestibule dont les murs sont ornés de pilastres.
Typologie : Hôtel sans cour d'entrée (type C).
Etat de conservation : restauré

Intérêt de l'oeuvre

Elément(s) remarquable(s) : élévation
Observations : Comme son voisin, l'hôtel Lorin-Bourgonnier (n° 8), c'est un cas significatif de l'hôtel sur rue de la 2e moitié du 19e siècle, équivalent d'une grosse maison bourgeoise, présentant pareillement la même disposition d'une construction de service sur la cour arrière accessible par une voie secondaire, et donc l'absence d'un passage couvert d'accès dans le corps de logis. Par ailleurs, c'est un exemple peu fréquent d'une demeure où se manifeste l'activité du maître d'ouvrage, en l'occurrence par un bas-relief emblématique.