Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier), Boisnet (rue) 31

Hôtel de négociant dit hôtel Allard, puis Monsaillé

Type de dossier : individuel Oeuvre sélectionnée Date de l'enquête : 1978

Désignation

Dénomination : hôtel
Genre du destinataire : de négociant
Appellation et titre : hôtel Allard, puis Monsaillé
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin d'agrément ; remise ; écurie

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 1970 ; 1980 BS 65 ; 1999 BS 65
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : L´hôtel est construit pour Jean-François Allard, consul des marchands d'Angers en 1760 et maire de 1771 à 1777, qui acquiert un terrain en 1751 : le logis est édifié peu après et attesté en 1762 lors de l'achat d´un terrain vague de 14 toises de long, en bord de rue, pour l´extension du jardin. Le bâtiment des remise et écurie date également du 3e quart du 18e siècle. Toujours dans la famille Allard, l´hôtel porte le n°417 dans la numérotation des maisons engagée en 1769. Sa seconde appellation lui vient de Pierre-Jean Monsaillé, propriétaire à la fin du 18e siècle. Un corps de bâtiment sur rue attenant au logis vers sud, ainsi que le jardin et ses parterres connus par un plan-masse d´époque, disparaissent dans la 1ère moitié du 19e siècle : ils ne figurent déjà plus sur le plan cadastral de 1840. Le logis lui-même est sans doute transformé à cette période, pour la famille Morteau, négociants-ferblantiers alliés aux Monsaillé : la création d'une porte piétonne (deux selon une vignette publicitaire) en doublement du passage couvert central, assure l´indépendance du rez-de-chaussée (bureaux, logements ?). Dans la 2e moitié du 19e siècle, l'escalier est réédifié et des ateliers occupent la cour, à l'emplacement d'anciens communs. Lors d´un ravalement dans la 2e moitié du 20e siècle, la façade sur rue a perdu de sa modénature, notamment les jambes harpées de la travée centrale et les doubles bandeaux. Par ailleurs, les ouvertures droites du rez-de-chaussée ont disparu, dans le courant du 20e siècle, au profit d´une devanture de boutique.
Datation(s) principale(s) : 3e quart 18e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 19e siècle
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Allard Jean-François (commanditaire)

Description

Commentaire descriptif : L'hôtel est constitué d'un seul corps de logis en schiste enduit, traversé d'un passage couvert, à deux étages carrés, couvert d'un toit à longs pans et croupes. Situé au revers de l´hôtel et séparé de la cour des communs par un mur, le jardin qui s´étendait le long de la rue jusqu´au 39 rue Boisnet, était constitué de parterres géométriques avec statues (selon le plan sommaire du 18e siècle). Une cour postérieure donne accès aux communs, dont ceux d'origine, en tuffeau, à appentis brisé. La façade sur rue, à cinq travées, est ordonnancée : la travée centrale, où s'inscrit le passage couvert, est soulignée par des jambes à bossages continus, en harmonie avec le parement du portail, couvert d'une arrière-voussure en anse de panier. Traitement non repris sur la cour.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; bossage
Matériau(x) de couverture : ardoise
Parti de plan : jardin régulier
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe ; appentis brisé ; pignon couvert
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Typologie : Hôtel sans cour d'entrée (type C).
Etat de conservation : restauré

Intérêt de l'oeuvre

Elément(s) remarquable(s) : élévation ; portail
Observations : Parmi les premier témoins d'une mutation architecturale (passage de l'hôtel aristocratique vers l'hôtel bourgeois tel qu'il s'imposera au 19e siècle), l'hôtel Allard illustre parfaitement l'ascension sociale d'une classe marchande anoblie par les charges municipales. Il mérite une attention particulière, la composition des vastes jardins latéraux (disparus) et l'ampleur de la façade ordonnancée restant assez exceptionnelles à Angers. Cette demeure majeure de la rue Boisnet s'inscrit harmonieusement entre les maisons de négoce de cette voie, dont elle reste proche en apparence.

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété privée

Vue de situation.


Illustrations

Fig. 1
Vue de situation.
Fig. 2
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1980, section BS, parcelle 65, éch. 1 : 500, réduit.
Fig. 3
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H2, parcelle 1970, éch. 1 : 1 000.
Fig. 4
Plan schématique de couverture.
Fig. 5
Plan des rues Boisnet, du Cornet et du quartier des Halles, 18e siècle.
Fig. 6
Façade sur rue, gravure (vignette publicitaire), 19e siècle.
Fig. 7
Elévation sur rue., photogr., prise en 1892.
Fig. 8
Elévation sur rue.
Fig. 9
Façade postérieure.
Fig. 10
Communs.

Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers intra-muros
Angers, Centre-ville (quartier), Demeures du centre historique (intra-muros)
Angers, Centre-ville (quartier), L'habitat communal

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)