Désignation
Dénomination : hôtel Genre du destinataire : de négociant Appellation et titre : hôtel Allard, puis Monsaillé Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin d'agrément ; remise ; écurie
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 1970 ; 1980 BS 65 ; 1999 BS 65 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : L´hôtel est construit pour Jean-François Allard, consul des marchands d'Angers en 1760 et maire de 1771 à 1777, qui acquiert un terrain en 1751 : le logis est édifié peu après et attesté en 1762 lors de l'achat d´un terrain vague de 14 toises de long, en bord de rue, pour l´extension du jardin. Le bâtiment des remise et écurie date également du 3e quart du 18e siècle. Toujours dans la famille Allard, l´hôtel porte le n°417 dans la numérotation des maisons engagée en 1769. Sa seconde appellation lui vient de Pierre-Jean Monsaillé, propriétaire à la fin du 18e siècle. Un corps de bâtiment sur rue attenant au logis vers sud, ainsi que le jardin et ses parterres connus par un plan-masse d´époque, disparaissent dans la 1ère moitié du 19e siècle : ils ne figurent déjà plus sur le plan cadastral de 1840. Le logis lui-même est sans doute transformé à cette période, pour la famille Morteau, négociants-ferblantiers alliés aux Monsaillé : la création d'une porte piétonne (deux selon une vignette publicitaire) en doublement du passage couvert central, assure l´indépendance du rez-de-chaussée (bureaux, logements ?). Dans la 2e moitié du 19e siècle, l'escalier est réédifié et des ateliers occupent la cour, à l'emplacement d'anciens communs. Lors d´un ravalement dans la 2e moitié du 20e siècle, la façade sur rue a perdu de sa modénature, notamment les jambes harpées de la travée centrale et les doubles bandeaux. Par ailleurs, les ouvertures droites du rez-de-chaussée ont disparu, dans le courant du 20e siècle, au profit d´une devanture de boutique. Datation(s) principale(s) : 3e quart 18e siècle Datation(s) secondaire(s) : 19e siècle Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Allard Jean-François (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : L'hôtel est constitué d'un seul corps de logis en schiste enduit, traversé d'un passage couvert, à deux étages carrés, couvert d'un toit à longs pans et croupes. Situé au revers de l´hôtel et séparé de la cour des communs par un mur, le jardin qui s´étendait le long de la rue jusqu´au 39 rue Boisnet, était constitué de parterres géométriques avec statues (selon le plan sommaire du 18e siècle). Une cour postérieure donne accès aux communs, dont ceux d'origine, en tuffeau, à appentis brisé. La façade sur rue, à cinq travées, est ordonnancée : la travée centrale, où s'inscrit le passage couvert, est soulignée par des jambes à bossages continus, en harmonie avec le parement du portail, couvert d'une arrière-voussure en anse de panier. Traitement non repris sur la cour. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; bossage Matériau(x) de couverture : ardoise Parti de plan : jardin régulier Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe ; appentis brisé ; pignon couvert Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu Typologie : Hôtel sans cour d'entrée (type C). Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation ; portail Observations : Parmi les premier témoins d'une mutation architecturale (passage de l'hôtel aristocratique vers l'hôtel bourgeois tel qu'il s'imposera au 19e siècle), l'hôtel Allard illustre parfaitement l'ascension sociale d'une classe marchande anoblie par les charges municipales. Il mérite une attention particulière, la composition des vastes jardins latéraux (disparus) et l'ampleur de la façade ordonnancée restant assez exceptionnelles à Angers. Cette demeure majeure de la rue Boisnet s'inscrit harmonieusement entre les maisons de négoce de cette voie, dont elle reste proche en apparence.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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