Désignation
Dénomination : hôtel ; couvent Genre du destinataire : de soeurs de la Sainte-Famille Appellation et titre : hôtel de Campagnolle ; puis couvent de l'Espérance Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; église
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 765, 766, 827 ; 1970 BV 105, 108 ; 1999 BV 252 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : L'hôtel de Campagnolle doit son nom à la famille Roger de Campagnolle qui l'occupe au 18e siècle, peut-être antérieurement : l'édifice remonte à la fin du 17e siècle et porte la date 1679 (d'après travaux historiques). Les pièces intérieures sont réaménagées au milieu du 18e siècle, avec de nouvelles cheminées. L'accès à l'édifice s'effectue à l'origine par le cimetière de l'église collégiale Saint-Maimboeuf ou bien par la ruelle du Puits-Rond, au débouché de la rue Montauban. Après 1792, les abords sont dégagés par la démolition de l'église (au profit du Mail des Acacias dit plus tard Marché aux fleurs, sur lequel donne désormais l'entrée). En 1834, l'hôtel est devenu une pension tenue par les soeurs Deniau. Puis s'y installe, vers 1855, la communauté des soeurs de l'Espérance, branche de la congrégation de la Sainte-Famille fondée à Bordeaux en 1820. Elle fait construire en 1859, par l'architecte Louis Duvêtre, son église à l'entrée de la cour, sur le Marché aux fleurs qui sera emporté dans les années 1860 par le percement de la rue d'Alsace. La communauté quitte Angers en 1953. Le nouvel alignement créé par la rue d'Alsace s'avère préjudiciable à l'église : située en retrait et de biais (selon la voirie de l'Ancien Régime), sa façade et une partie de la nef disparaissent lorsqu'est édifié en 1960 un immeuble en front de rue. L'hôtel lui-même est détruit en 1977 et remplacé par un foyer de jeunes travailleurs (22-24 rue David-d'Angers) : il ne reste donc plus aujourd'hui que les vestiges défigurés - partie de la nef et choeur - de l'église conventuelle. Datation(s) principale(s) : 4e quart 17e siècle (détruit) ; 3e quart 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : milieu 18e siècle (détruit) Date(s) : 1679 ; 1859 Justification de la datation : porte la date ; daté par travaux historiques ; daté par source Auteur(s) : Duvêtre Louis (architecte) Justification de l'attribution : attribution par travaux historiques
Description
Commentaire descriptif : L'hôtel de Campagnolle occupait une vaste parcelle enclavée, desservie par une impasse au chevet de la collégiale Saint-Maimboeuf. Le logis entre cour et jardin présentait un plan en U. Les élévations, en appareil mixte de schiste et tuffeau, comprenaient 4 niveaux : rez-de-chaussée sur sous-sol, étage carré et comble à surcroît. Elles étaient irrégulièrement rythmées de travées ponctuées de sévères lucarnes à fronton cintré, et couvertes d'un toit à longs pans brisés. La longue façade sur jardin montrait des baies géminées rectangulaires, sous un large fronton percé d'un oculus : cette travée monumentale, accolée au passage entre cour et jardin, traduisait la présence d'un escalier dans-oeuvre dont forme et matériaux se déduisent aisément : tournant à retours sans jour et en maçonnerie. L'église des soeurs de l'Espérance, à vaisseau unique allongé et chevet polygonal, en moellon de schiste enduit et parement de tuffeau appareillé pour les parties visibles, n'était pas orientée. Elle développait sur la rue une élévation ordonnancée, avec deux ailes basses encadrant la façade occidentale de la nef. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit partiel ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Parti de plan : plan régulier en U ; plan allongé Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau ; sous-sol ; 1 étage carré ; comble à surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation à travées ; élévation ordonnancée Type de la couverture : toit à longs pans brisés ; toit à longs pans ; appentis brisé ; pignon couvert ; pignon découvert ; croupe ; croupe polygonale Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie Technique du décor : sculpture Représentation : colonne, rosace, quadrilobe, ange, croix Précision sur la représentation : La façade de la chapelle présente un décor sculpté néo-gothique : des colonnes à chapiteaux garnissent les ébrasements et le trumeau du portail orné dans son tympan de trilobes et quadrilobe. Une arcature aveugle d'arcs trilobés portée par des colonnettes court sous une grande rose, elle-même surmontée d'un ange en buste. A la pointe du pignon, un chapiteau corinthien porte une croix tréflée. Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : vestiges
Intérêt de l'oeuvre
Elément(s) remarquable(s) : élévation Observations : Les hôtels particuliers du 17e siècle sont peu nombreux à Angers : celui-ci est à signaler pour son ampleur et l'austère stylistique Louis XIII. Le mode d'accès à l'escalier principal, par un passage couvert, est également peu habituel dans ce type d'hôtel à cour antérieure. Sa reconversion en établissement conventuel, mutation fréquente dans cette ville, s'était accompagnée d'une composition monumentale sur la voie publique malheureusement non corrélée aux transformations urbaines de la 2e moitié du 19e siècle. L'édifice a de ce fait moins bien résisté ensuite à la pression immobilière des années 1970 et 1980, particulièrement dans cet îlot comportant de grandes surfaces non bâties.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Chevet de l'église du couvent de l'Espérance. |
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