Une quête initiatique à la recherche de la maison perdue mêlant marionnette à gaine et dessins animés.

Dans ce monde, les maisons ont des jambes, des ailes ou des voiles pour voyager. Toutes les nuits, elles partent. Les habitants apprécient beaucoup car tous les matins, ils ont une vue différente de leurs fenêtres. Mais un jour, une maison part sans son habitant ! Il ne lui reste rien d’autre que son lit, petit îlot de réconfort et de sécurité en pleine nature. Emmitouflé dans sa couette, il l’attend, persuadé qu’elle va revenir. Mais le vent se lève et l’empêche de rester en place…

Le sujet est universel mais il a une actualité particulière pour les personnes qui ont dû rapidement quitter leur pays, leur chez eux. Lors de la création surgit un phénomène de la société contemporaine : nombreuses sont les familles où les gens évoluent dans deux univers linguistiques en même temps. Comment une seule personne trouve-t-elle son « chez-soi » et son « soi » entre ses deux mondes linguistiques ? Cette question pertinente pour le spectacle inspire la suite du travail (en cours actuellement) – la création de plusieurs versions du texte : français/anglais, français/néerlandais, français/ukrainien, français/espagnol, etc…

La marionnette à gaine offre tout un panel de possibilités rythmiques pour exprimer les émotions brutes, comme dans les spectacles traditionnels : Pétrouchka en Russie, Polichinelle en France, etc. Pourtant les personnages du spectacle passent aussi par des moments de solitude et de tristesse. Dans ces moments-là, la marionnette à gaine retrouve sa poésie, sa lenteur et sa sensibilité. Ces deux énergies distinctes de ce même type de marionnette cherchent leur équilibre pour partager des émotions fortes avec le plus de sincérité possible.