Territoire

L’identité du futur investisseur du parc du végétal a été révélée lors d’une conférence de presse, lundi 18 novembre. Looping gère déjà des établissements de référence comme le zoo de la Flèche et le grand aquarium de Saint-Malo.

La Ville d’Angers et le département de Maine-et-Loire étaient à la recherche, depuis presqu’un an, d’un investisseur privé pour accompagner la croissance de Terra Botanica. Après avoir reçu une dizaine de candidatures et considéré sérieusement deux postulants, leur choix s’est arrêté sur le groupe français Looping. Ce dernier gère 19 parcs dans huit villes européennes. Il est surtout très bien implanté dans l’Ouest où il possède le zoo de la Flèche (Sarthe), le grand aquarium de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et Planète Sauvage (Loire-Atlantique). L’ensemble de ses 19 parcs a attiré 6,6 millions de visiteurs en 2024, auxquels s’ajouteront bientôt ceux de Terra Botanica. Le contrat n’est pas encore signé mais les négociations sont en bonne voie, si ce n'est presque finalisées, pour conclure un bail emphytéotique sur une durée de 40 ans. Le partenariat devrait devenir effectif début 2025, année qui marque les quinze ans de Terra Botanica. 

Un investissement de 59 millions d’euros 

La Ville reste propriétaire du site, le département conserve la marque. Looping reprend la gestion. Le groupe français s’engage à investir 59 millions d’euros sur les premières années pour développer de nouvelles attractions et infrastructures. "Soit deux ou trois fois plus que l’investissement versé par la collectivité ces dernières années, qui est de 1,5 voire 2 millions par an", précise le maire d’Angers Christophe Béchu, lors d’une conférence de presse lundi 18 novembre. Le futur investisseur s’engage aussi à reprendre l’ensemble des 57 employés du parc qui deviendront salariés d’une SAS adossée à Terra Botanica.

Fréquentation record

"Looping cochait toutes les cases", souligne Christophe Béchu. "Il partage notre ADN pour le végétal et la biodiversité", ajoute Florence Dabin, présidente du Département de Maine-et-Loire. C’est aussi la perspective d’un changement d’envergure, comme le laisse entendre Pierre Watrelot, directeur général de Terra Botanica, qui se félicite du bilan de fréquentation du parc. "Nous avons battu un record en 2024 avec 587 000 visiteurs, malgré des conditions météorologiques peu clémentes. La fête de l’automne en octobre a attiré à elle seule 90 000 personnes. Pour rappel, en 2019, le parc accueillait 330 000 curieux. Aujourd’hui, un visiteur sur deux n’habite pas dans les Pays de la Loire. On est passé d’un parc régional à un parc à dimension nationale", explique-t-il. Terra Botanica a toujours la possibilité de s’étendre et d’innover. Pour l’instant, les attractions occupent seulement 15 hectares sur les 22 du site.