Harcèlement scolaire : l’école Adrien-Tigeot dit non
Publié le 08-11-2024
Enseignement
Le film ne dure que deux minutes. Deux minutes saisissantes, pendant lesquelles sont mis en image et en musique les enfants et leurs mots : victime, racket, rumeur, moquerie, cicatrice, violence verbale et physique… Il y est aussi question d’entraide, de témoignage, d’empathie, de vivre ensemble. Des affiches ont été également réalisées sur le thème du harcèlement scolaire et un hymne est dans les tuyaux. L’école Adrien-Tigeot, dans le quartier des Justices, propose des temps d’activités périscolaires (TAP) consacrés à cette problématique, notamment sur le temps du déjeuner. Une manière d’affirmer haut et fort que "faire mal n’est pas un jeu" et que les enfants sont mobilisés et sensibilisés pour repérer les situations difficiles, apprendre à gérer les émotions et comprendre ce que peut vivre une victime. "La Ville agit sur toutes les formes de violence, insiste Jeanne Behre-Robinson, adjointe à la Sécurité et à la Prévention. C’est notamment le cas en milieu scolaire. L’exemple ici montre l’engagement des équipes pédagogiques mais aussi celui des élèves. C’est en effet essentiel que les plus jeunes s’emparent du sujet, développent très vite les bons réflexes."
Un village à l’école
Pour cela, une initiative originale a été créée il y a un an. Son nom : le "village". Ce jeu de cartes belge a été repris et adapté par les animateurs des TAP. Objectifs : impliquer les enfants dans la régulation des conflits du quotidien en les rendant acteurs du changement. Le principe : 25 élèves se voient confier chacun l’un des sept rôles du village avec les missions qui vont avec. À titre d’exemple, les "veilleurs" s’occupent des insultes et autres violences verbales alors que les "bergers" sont attentifs à leurs pairs isolés sur la cour. En parallèle, un conseil du village se réunit régulièrement pour faire le point sur les belles actions réalisées mais aussi sur les difficultés rencontrées. Les premiers témoignages et résultats sont encourageants. Les conflits sont moins nombreux et les situations détectées ont permis de travailler avec les enfants, les familles et les enseignants. Toujours avec les mêmes enjeux : prévenir, comprendre et agir.
Numéro national pour les jeunes victimes ou témoins d’un cas de harcèlement scolaire et/ou de violences numériques : 3018