Le temps fort des 30 ans du Chabada aura lieu ce week-end, avec 30 heures de musique assurées exclusivement par des artistes locaux. Comment est née cette idée un peu folle ?
Stéphane Martin. C'est parti d'une réunion où la proposition a été lancée sur le ton de la plaisanterie. Puis on s'est dit : "En fait pourquoi pas ?" Nous voulions un événement qui sorte de l'ordinaire, et qui soit représentatif de l'ADN du Chabada. Le soutien à la scène locale est aussi ancien que la salle elle-même. Dès l'ouverture de la salle en 1994, des espaces de répétition et de création étaient présents. Et chaque année, près du tiers de la programmation est composé d'artistes du Maine-et-Loire. Ce sera aussi une belle occasion de revoir des artistes qui ont marqué la scène angevine, comme La Ruda ou Pony Pony Run Run.
Mélanie Alaitru. Nous avons voulu que les 30 ans soient l'occasion d'un retour sur l'évolution des musiques actuelles par le prisme de la salle. Des podcasts et des captations avec des artistes de différentes générations ont été réalisés, à retrouver sur notre site Internet. Nous y avons également référencé des clips qui retracent cette histoire. Ces 30 heures de musique seront une belle illustration "en live" de ce panorama.

Quels sont les autres rendez-vous au programme des 30 ans ?
Stéphane Martin. Plusieurs concerts ont déjà eu lieu dans différents endroits et toujours avec des groupes locaux, autour de différentes esthétiques : du jazz au Qu4tre et un concert unplugged au Joker's Pub. Vendredi, une déambulation en fanfare lancera les festivités à 17h, entre le boulevard Foch et la place du Pilori. Dimanche, en clôture du week-end, le quartet d'Alex Grenier jouera au kiosque du Mail à 16h. Et le 3 octobre, le groupe Zenzile présentera son ciné-concert "Berlin" au THV de Saint-Barthélemy.
Mélanie Alaitru. Jusqu'au 6 octobre, une exposition est également visible à la tour Saint-Aubin qui donne à voir l'histoire du Chabada à travers de nombreux documents d'archives. Elle tournera ensuite pendant un an dans différentes médiathèques du département.

Comment a évolué le Chabada depuis sa création en 1994 ?
Stéphane Martin. Avec l'association gestionnaire du Chabada, l'Adrama, nous avons toujours souhaité accompagner les musiques actuelles dans toute leur diversité. A son ouverture le Chabada a d'abord été estampillé "salle rock", bien qu'en fait le rap y a aussi eu sa place très rapidement. Aujourd'hui la programmation est très large, de la nouvelle chanson française au métal en passant bien sûr par l'électro. 
Mélanie Alaitru. En termes de locaux il y a eu peu d'évolutions. Mais bien qu'il ait été retardé le projet de nouvelle salle est toujours dans les tuyaux. Le projet architectural a été choisi, avec une capacité d'accueil supérieure à aujourd'hui. Elle sera implantée à Saint-Serge, à proximité de la patinoire. Mais il faudra patienter encore quelques années…

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