La mairie

Revalorisation des bords de Maine, rénovation urbaine, végétalisation, transformation des places de quartier, développement du réseau de tramway, nouveaux équipements sportifs..., retour sur 10 ans qui ont changé la ville.

Jean-Marc Verchère et Christophe Béchu, propos croisés

Élus depuis 10 ans au service des Angevines et des Angevins, Christophe Béchu (maire de 2014 à 2022) et Jean-Marc Verchère (maire depuis 2022) reviennent sur une décennie de changement à Angers.

Autant en 2014 qu’en 2020, vous avez pris près de 500 engagements auprès des Angevins. Quel bilan dressez-vous ?
Christophe Béchu : Plus de 90 % des engagements pris il y a 10 ans ont été réalisés. Ce sera également le cas à la fin de ce deuxième mandat. Pourquoi est-ce important ? Parce que si l’on veut réconcilier nos concitoyens avec la politique, éviter l’augmentation de l’abstention, il faut respecter les promesses faites au moment des élections. C’est une façon de dire aux Angevins : vous nous avez fait confiance,
c’est donc normal de vous rendre des comptes pour vérifier que le cap est tenu et les temps de passage respectés.
Jean-Marc Verchère : Nous sommes globalement dans le tempo fixé pour ce mandat. Même si certains projets ont vu leur calendrier de réalisation perturbé du fait du Covid ou des conséquences de la guerre en Ukraine. Nous assumons néanmoins leur décalage plutôt que d’avoir à les financer par des hausses d’impôts. Je rappelle que nos taux d’imposition n’ont pas augmenté depuis 10 ans. Grâce aux fondations solides de nos finances, nous maintenons notre capacité d’investissement et un haut niveau de services aux habitants, en particulier vers les plus fragiles.

Parmi les mesures mises en œuvre, lesquelles vous rendent le plus fier ?
JMV : Je pense en particulier à l’aménagement de Cœur de Maine. À cet espace dédié à la voiture depuis près de 50 ans et qui aujourd’hui est devenu un espace de vie et de partage. Le nouveau cœur battant de notre ville. Je suis d’autant plus conscient de cette métamorphose que j’avais moi-même participé à l’époque, en tant qu’ingénieur de la ville, à la réalisation de la voie des berges.
CB : Quand on est dans l’action, on se concentre sur ce qui reste à faire ou ce qui n’est pas fini. Mais bien sûr il y a des projets dont je suis fier. Je pense par exemple au choix de réhabiliter le centre de congrès au lieu d’en construire un nouveau, au tracé de la ligne de tram, aux halles Cœur de Maine, aux rénovations urbaines de Belle-Beille et Monplaisir. Ma vraie satisfaction est aussi que le regard sur la ville a changé. Nous sommes arrivés alors qu’Angers perdait de la population, souffrait d’une activité économique ralentie. Je pense que nous avons réussi à la redynamiser, tout en conservant ce qui fait sa force : être une ville à taille humaine.

En matière de développement économique, diriez-vous que l’objectif est atteint ?
CB : Il y a eu une bascule très forte puisque notre territoire est celui qui a créé le plus d’emplois entre 2014 et 2020, dans sa catégorie. C’est le fruit d’une méthode et d’un travail étroit avec toutes les forces locales, au-delà des clivages. L’emploi, c’est ce qui permet de donner de la dignité, de nourrir sa famille, mais aussi, pour notre collectivité, de faire entrer des recettes. C’est, par exemple, l’un des principaux ressorts de financement du tramway.

Qu’en est-il de la transition écologique et de la rénovation urbaine, des priorités du mandat en cours ?
CB : Les deux sont intimement liées. Angers, ce sont sept quartiers prioritaires "politique de la ville". C’est 37 % de logements sociaux et une mixité à laquelle nous sommes très attachés. Mais les quartiers n’ont pas tous fait l’objet d’une attention comparable ces 30 ou 40 dernières années. C’est le cas de Monplaisir et de Belle-Beille où beaucoup d’habitants avaient le sentiment d’être oubliés. En choisissant une ligne de tram qui relie ces deux quartiers, en créant des équipements, en rénovant des bâtiments afin de mettre fin aux passoires énergétiques, en en construisant d’autres, on agit puissamment en faveur de la transition écologique. 
JMV : Notre ambition est d’avoir une ville harmonieuse dans laquelle nos habitants, quelle que soit leur situation, se sentent bien. Il reste encore bien sûr des choses à faire. Notamment au regard des résultats des Assises de la transition écologique lancées en 2021. Et nous nous y employons. Mais en 10 ans, beaucoup a déjà été fait. Il suffit de le constater dans tous les quartiers de la ville, dans la place accordée à la nature en ville, aux mobilités actives…
CB : Quand la part des voitures dans les déplacements passe en dessous des 50 % à l’échelle de la ville, quand plus de 50 % de produits locaux sont servis dans les cantines et le recours au bio multiplié par trois, quand on déminéralise les abords du château, quand on investit dans les parcs, quand on plante une forêt urbaine au Grésillé, quand on diminue fortement les tonnages d’ordures ménagères, à chaque fois c’est de l’écologie du quotidien. Tout cela, on ne le fait pas de façon idéologique. On le fait de manière pragmatique pour le bien du plus grand nombre.

85 % d’avis positifs sur l’action menée depuis 2014, c'est une reconnaissance mais c’est surtout un moteur pour continuer à agir

Vous parlez des Assises, c’est important d’associer les Angevins à la prise de décision ?
CB : Les Angevins sont consultés sur tous les projets importants avec des réunions publiques très régulières. Sur le mandat 2014-2020, nous avons aussi fait partie des premières grandes villes à innover en lançant des budgets participatifs. L’écologie, c’est un chantier permanent. Associer les habitants du territoire a permis de poser les bases et de contribuer à une prise de conscience. Plus de 8 000 foyers ont répondu à cette enquête. C’était un véritable témoignage d’intérêt, d’envie et d’action.

D’après un sondage, les Angevins sont toujours très majoritairement satisfaits de l’action municipale. Par rapport à la dernière enquête, de nouvelles attentes comme le logement, la sécurité et la circulation sont cependant apparues. Comment les prendre en compte ?
JMV : Nous sommes naturellement heureux de savoir que les Angevines et les Angevins se reconnaissent dans notre action et la saluent très majoritairement. C’est toujours encourageant de savoir que l’on va dans le bon sens. Les attentes nouvelles sont peu ou prou les mêmes qu’au niveau national. Nous en avions déjà conscience et nous avons déjà engagé, à notre niveau, un certain nombre d’actions pour y remédier. Je pense au renforcement humain et matériel de la police municipale, aux mesures de soutien d’accès au logement intermédiaire, à la rénovation du parc social locatif ou à notre politique des mobilités.
CB : 85 % d’avis positifs sur l’action menée depuis 2014 est une reconnaissance mais c’est surtout un moteur pour continuer à agir. Notamment sur le logement, un secteur en tension, avec des taux d’intérêt et des coûts de matériaux qui rendent l’achat plus complexe. C’est un sujet qui nous occupe et nous préoccupe. Idem pour la sécurité. Nous avons été élus parce que nous avons fait de la sécurité une priorité. Beaucoup de villes connaissent une montée d’actes violents particulièrement choquants. Cela ne fait que renforcer notre absolue fermeté. L’installation de plus de caméras de vidéoprotection et le recrutement de policiers vont se poursuivre pour préserver notre qualité de vie.

Comment imaginez-vous Angers dans dix ans ?
JMV : Angers doit rester une ville où il fait bon vivre, en s’appuyant sur son ADN, son identité. C’est ce que les Angevins et les nouveaux arrivants aiment et recherchent. Cette différence, ces atouts, nous devons les cultiver.
CB : L’objectif est clairement de rester une ville à taille humaine. Nous l’aménageons dans ce sens, en rapprochant les quartiers, en renforçant le sentiment d’appartenance, en rendant plus simples les déplacements du quotidien. L’autre enjeu concerne la solidarité, la lutte contre l’isolement, surtout avec le vieillissement de la population. Nos villes concentrent des habitants qui ont tendance à vivre les uns à côté des autres. Quand on est maire, il faut avoir l’obsession de faire en sorte qu’ils se parlent, qu’ils se rencontrent. Je suis convaincu qu’il faut inventer des solidarités nouvelles. La ville est le bon laboratoire pour le faire. Je pense enfin au défi du dérèglement climatique. Il nous faut continuer à préparer et adapter la ville. Être maire c’est être le gardien des équilibres, c’est penser la ville du quotidien et imaginer la ville où chacun trouve sa place, c’est le plus beau des mandats.

95 % des Angevins sont satisfaits de vivre à Angers

  • 95 % des Angevins sont satisfaits de vivre à Angers dont 94% très satisfaits. (+ 2 points par rapport à 2019).
  • 85 % des habitants estiment que l'action municipale depuis 2014 est bonne, ou excellente. Ils adhèrent très majoritairement aux choix de l'équipe municipale à l’œuvre depuis 10 ans. C'est 4 points de plus qu'en 2017.
  • 8 Angevins sur 10 considèrent qu'il y a eu de nombreuses améliorations dans leur ville ces 10 dernières années. (+6 points par rapport à 2019)
  • Les principales attentes des Angevins : 42 % le logement, 32 % la sécurité, 32 % la circulation et le stationnement.

Un hors-série et une exposition

Retrouvez le bilan 2014-2024 dans un hors-série au journal municipal Vivre à Angers, à télécharger ci-dessous. Par ailleurs l'exposition “10 ans de transformation” est visible jusqu'au 4 janvier 2025 au Repaire urbain.

Angers ville en mouvement

Aménagement des bords de Maine, du quartier de la gare, nouvelles lignes de tramway, rénovation urbaine, végétalisation... Le territoire angevin n'a cessé d’évoluer et de se moderniser. Retrouvez ces réalisations emblématiques dans ce panorama à 360°.

Avant/après : les réalisations

Cœur de Maine

La Ville s’est lancée en 2014 dans une vaste opération de reconquête de la rivière et de ses abords. Parmi les opérations phares, l’esplanade de 3 000 m² créée grâce à la couverture de la voie des berges, la rénovation de l'esplanade Ligny au pied de la cathédrale, ou encore la création du parc Saint-Serge.

Mail de la Poissonnerie

(Crédits photo : avant, Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Place Molière

(Crédits photo : avant, Richez/Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Plaine Saint-Serge

(Crédits photo : avant, Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Esplanade Ligny

(Crédits photo : avant, Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Plan Places

Une place rénovée totalement chaque année : c’est le plan places. Centres commerçants de quartier, places d’église et autres carrefours emblématiques sont ainsi recomposés, pour mieux partager l’espace.

Place de la Madeleine

(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Place du Lycée

(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Place Ney

(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Place Saint-Léonard

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Végétalisation et piétonnisation

De l'avenue Jeanne-d'Arc à la promenade du Bout-du-Monde, le végétal traverse le centre-ville tel un cheminement vert. Des espaces également apaisés par la piétonnisation. Dans les écoles, la désimperméabilisation des cours permet de renforcer la présence du végétal.

Promenade du Bout-du-Monde

(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Patrice Campion/Ville d'Angers)

Avenue Jeanne-d'Arc

(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Sophie Granger)

Ecole Pierre-et-Marie-Curie

(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Ecole Larévellière

(Crédits photo : avant, Education/Ville d'Angers ; après, Etienne Begouen/Ville d'Angers)

Nouvelles lignes de tramway

À la ligne A, première ligne à avoir été mise en service en 2011, s’ajoutent désormais, depuis juillet 2023, les lignes B et C qui desservent les quartiers de Belle-Beille et de Monplaisir. Le réseau constitue aussi un corridor végétalisé, avec sa plateforme engazonnée et les 1 714 arbres qui bordent le tracé.

Rue Lakanal

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Bruno Amiot/Ville d'Angers)

Boulevard du Bon-Pasteur

(Crédits photo : avant, Pixcture/Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Place Maurice-de-Farcy

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Conservatoire

(Crédits photo : avant, Richez/Alter ; après, Bruno Amiot/Ville d'Angers)

Rénovation urbaine

De 2016 à 2027, les quartiers de Belle-Beille et Monplaisir bénéficient d'une ambitieuse opération de rénovation urbaine. Avec pour maîtres-mots l'amélioration de l'habitat et des espaces publics, l'ouverture sur la ville et la redynamisation de la vie locale.

Place Beaussier

(Crédits photo : avant, DR ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Porche Lyautey

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Parc de la Lande

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Etienne Begouen/Ville d'Angers)

Place Jean-XXIII

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Maison de quartier du Lac-de-Maine

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Tours Patton

(Crédits photo : avant, Pixcture/Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Echappées d'art

Conçu comme un parcours artistique urbain, le projet Echappées d’art est une manifestation d’art contemporain lancée par la Ville d’Angers en 2016. Chaque année, de nouvelles réalisations habillent l'espace public.

Fresque Yaye, par le collectif La Douceur

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Fresque Apocalypsis, par Okuda

(Crédits photo : avant, Google Street View ; après, Christophe Martin/Ville d'Angers)

Cours Saint-Laud

A proximité de la gare, le quartier d'affaires Cours Saint-Laud accueille désormais 50 entreprises, pour un total de 3 500 emplois. Places réaménagées, logements, commerces et services complètent ce nouveau quartier, dans une logique de mixité d'usage.

Sud des voies ferrées

(Crédits photo : avant, Guy Durand/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Passerelle de la gare

(Crédits photo : avant, Daniel Garandeau/Alter ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Sport

Angers affiche depuis plusieurs années une politique volontaire en matière de sport et de loisirs. Une politique qui passe notamment par la construction ou la rénovation de nombreux équipements, aussi bien dédiés au sport de haut niveau qu'à la pratique de proximité.

Court central
(Crédits photo : avant, Guy Durand/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)
Salle du Haras
(Crédits photo : avant, Thierry Bonnet/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)
Patinoire Angers IceParc
(Crédits photo : avant, DR ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)
Gymnase de l'Europe
(Crédits photo : avant, Jean-Patrice Campion/Ville d'Angers ; après, Thierry Bonnet/Ville d'Angers)