La mairie

C’est le cas chaque année, un point d’étape du plan Nature en ville a été présenté au conseil municipal du 24 juin. Avec deux nouveautés: l’adoption d’une charte de l’arbre et d’un barème pour mesurer sa valeur.

"Sécheresse et canicule en 2022, pluies abondantes voire diluviennes cette année, les événements météorologiques extrêmes sont la traduction dans notre quotidien du changement climatique. D’où la nécessité de nous adapter pour continuer à rendre vivable notre ville", explique Hélène Cruypenninck, adjointe à l’Environnement, à l’occasion du point d’étape du plan Nature en ville dressé au conseil municipal du 24 juin. L’occasion de présenter l’avancée des actions mises en place par la collectivité en matière de végétalisation. Dans le domaine, le maître-mot reste la désimperméabilisation. En résumé, comment ramener de la terre et des plantations là ou le bitume était trop présent.

37 ha de nature créés depuis 2019

"Depuis 2019, 37 ha de nature ont déjà été créés, dont 3 ha supplémentaires entre juin 2023 et juin 2024, précise l’adjointe. C’est le cas à toutes les échelles. Dans la mise en œuvre de grands projets d’aménagement tels que la rénovation urbaine ou le programme Rives vivantes comme dans les rues, en proximité." Les parcs et jardins ont aussi été au centre de l’attention ces douze derniers mois -parc Demazis, jardin du Mail, squares Jacques-Ibert et Toublanc-, tout comme les cours d’école dont le programme de végétalisation se poursuit. Seize établissements scolaires ont ainsi été concernés cette année. "En 2026, 25 % minimum des surfaces seront végétales et perméables et le nombre d’arbres aura été doublé", rappelle Hélène Cruypenninck.

Une charte de l’arbre

Qui dit nature en ville, dit patrimoine arboré. En la matière, Angers est historiquement bien dotée avec 211 100 arbres -42% de la canopée urbaine est dans le domaine public, 58% dans le privé-, dont 19 500 arbres de rue et 95 600 arbres dans les parcs et boisements. L’enjeu est double : continuer à planter partout où cela est possible (arbres signaux, vergers, forêts urbaines…) et protéger l’existant. Pour cela, la Ville vient de se doter de deux outils. Le premier ? Une charte de l’arbre. Pourquoi ? "Parce que l’arbre n’est pas qu’esthétique. C’est un climatiseur urbain et un support pour la biodiversité. En résumé, c’est un bijou technologique de la nature, insiste l’élue. Le document, réalisé avec le concours de France Nature Environnement, permet d’affirmer les actions menées mais aussi de fédérer, mobiliser et sensibiliser les habitants et les acteurs techniques à la préservation et au développement de l’arbre en ville."

La charte inscrit noir sur blanc 12 engagements, du projet de plantation (lieu adéquat, choix des essences…) jusqu’à la fin de vie de l’arbre -son renouvellement et son réemploi-, en passant par sa gestion et son entretien pour assurer sa pérennité.

À noter également, le conseil municipal a voté à l’unanimité l’adoption d’un barème de l’arbre. Un outil qui existait déjà mais nécessitait d’être enrichi et mis à jour. Il consiste à attribuer une valeur à l’arbre en fonction de critères précis : sa contribution au paysage, son implantation ou non dans un périmètre protégé, son intérêt écologique, son caractère remarquable. Mais également à quantifier le préjudice subi en cas de dégradation accidentelle ou volontaire et à calculer le montant du dédommagement.