Enseignement

Après une année scolaire à découvrir qui était l’homme derrière le nom de leur école, les élèves de Joseph-Cussonneau ont présenté le fruit de leur travail de recherche, le 27 mai. L’occasion également de dévoiler une plaque en l’honneur de ce résistant angevin.

Ce lundi 27 mai, point de course, de jeux, de cris ni de chahut dans la cour de récréation de l’école Joseph-Cussonneau (centre-ville). En cette journée nationale de la Résistance, le sérieux et le recueillement sont de mise, au moment de dévoiler une plaque en l’honneur de Joseph Cussonneau (1889-1945), ancien directeur de l’établissement -quand celui-ci s’appelait encore l’école des Cordeliers- et grand résistant du réseau angevin Honneur et Patrie, mort en déportation à Ebensee, annexe du camp de concentration de Mauthausen, en Autriche. L’événement est le point final apporté à un projet qui a mobilisé les élèves d’élémentaire depuis octobre. Un travail de fourmi fait de recherches, d’archives, d’écriture et de témoignages qui a débouché sur des expositions, podcasts, fictions sonores, productions artistiques en mosaïque…

Appréhender la grande histoire

"Ce projet permet d’appréhender la grande histoire, y compris ses périodes les plus sombres, explique Christophe Gilbert, directeur de l’école. Bien évidemment, on n’aborde pas le thème de la Résistance de la même manière en fonction de l’âge des élèves. Mais chacun s’est investi avec ses professeurs pour faire connaître Joseph Cussonneau." Le tout avec le concours de la famille de ce héros français des deux guerres. Après l’inauguration de la plaque, les quelque 230 élèves ont entonné à pleins poumons la "Marseillaise", "Debout les femmes" et "Résiste" devant un parterre de parents d’élèves, d’anciens combattants et de représentants associatifs, avant de présenter leurs réalisations. "C’est un moment précieux pour l’histoire de la ville et de l’école, ajoute Karine Engel, adjointe à la Citoyenneté et aux Anciens combattants. Je salue le travail colossal des élèves et de leurs enseignants qui sont aujourd’hui des passeurs de mémoire."