L'économie angevine à l'épreuve de la crise
Au 23 avril, près de 12000 demandes d’activité partielle émanant du département avaient été déposées auprès des services...
Publié le 27-04-2020
La Ville, via le centre communal d’action sociale (CCAS), propose à longueur d’année des prestations à domicile pour le public senior fragile: portage de repas, aide à la vie quotidienne, transport vers des lieux d’animation… La crise sanitaire actuelle a révélé un nouveau besoin chez les personnes âgées, isolées, désorientées, handicapées ou en sortie d’hospitalisation: trouver quelqu’un qui puisse faire des courses de première nécessité (alimentation, hygiène, pharmacie) quand les solidarités familiales ou de voisinage sont absentes. Pour cela, le CCAS a mis en place un service de livraison de courses à domicile une à deux fois par semaine et par ménage.
La personne souhaitant bénéficier du dispositif est invitée à contacter le centre d’appel de la mairie, le CCAS ou le centre local d’information et de coordination gérontologique (Clic). Les professionnels en ligne, accueillants téléphoniques puis travailleurs sociaux, sont chargés d’enregistrer la demande, d’évaluer le degré d’incapacité de la personne à effectuer ses courses par ses propres moyens mais aussi d’étudier sa situation et son environnement social. Parfois, une réorientation vers un service mieux adapté est possible afin de ne laisser personne sans solution.
Une fois la demande validée, un agent de surveillance de la voie publique assermenté de la Ville (ASVP) se déplace chez la personne afin d’établir la liste de courses et recueillir un moyen de paiement. Il réalise ensuite les achats dans un commerce proche de son domicile, puis les livre au bénéficiaire avec tous les justificatifs (ticket de caisse, monnaie…). Le tout avec les équipements de protection nécessaires et en respectant scrupuleusement les gestes "barrière".
L’alimentation étant au centre des préoccupations des populations fragilisées par la précarité, le CCAS a renforcé son aide alimentaire d’urgence pendant la période de confinement, en augmentant notamment la fréquence d’attribution, désormais possible tous les 15 jours. Cette aide prend la forme de chèques d’accompagnement personnalisé. Elle est accordée à toute personne ayant un quotient d’éligibilité inférieur à 450 euros, mais également aux personnes âgées de plus de 70 ans percevant une retraite inférieure au minimum vieillesse et, sous conditions, aux jeunes de 18 à 25 ans, isolés ou suivis par la Mission locale angevine. Près de 500 aides ont ainsi été versées et une trentaine de familles nouvelles en ont bénéficié.
Plus de précisions au 02 41 05 49 49.
C’est le nombre de personnes âgées qui bénéficient d’un portage de repas à domicile grâce au centre communal d’action sociale (CCAS). Pendant la période de confinement, le service continue à être assuré. Seules quelques modalités changent pour s’adapter aux règles sanitaires. Chez les personnes aidées les plus vulnérables, le porteur de repas continue à entrer dans le logement, avec les équipements de protection nécessaires, afin de s’assurer que l’usager s’alimente correctement et régulièrement. Pour les autres bénéficiaires, les repas sont déposés à la porte du domicile, dans un sac en papier. Mais le vrai "plus" de ce service est maintenu, à savoir le contact avec l’usager, l’écoute, le soutien et le signalement de situations qui nécessiteraient un accompagnement renforcé. Dans les établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les résidences autonomie gérés par le CCAS, la restauration reste également assurée mais se fait désormais dans le logement. Pour cela, pas moins de 80 agents de nombreux services municipaux sont mobilisés pour porter les plateaux aux résidants.
Le point accueil santé solidarités de la Ville (Pass) reçoit tout au long de l’année les personnes en grande fragilité, en premier lieu les sans domicile fixe. Depuis le début du confinement, le service continue à fonctionner le matin avec des modalités adaptées. La distribution de boissons chaudes et de viennoiseries et autres fruits et sandwiches fournis quotidiennement par le Secours populaire se fait désormais à l’extérieur du bâtiment. Chaque personne accueillie est reçue par l’infirmière du Pass pour une prise de température et une sensibilisation aux gestes dits "barrière". Il est toujours possible d’entrer dans le bâtiment pour prendre une douche, mais cela se fait seulement pour deux personnes en simultané. Concernant le lavage du linge et l’accès aux toilettes, une seule personne est admise à la fois. Sur le terrain, les travailleurs sociaux vont également distribuer des sandwichs et de l’eau au moment du déjeuner et des maraudes infirmières sont mises en place avec le Samu social afin d’assurer une veille sanitaire, notamment auprès des personnes malades confinées dans des chambres d’hôtel dédiées. La solidarité s’organise également avec la population. Dernier exemple en date: la start-up angevine J’aime mes dents a donné au Pass plus de deux cents brosses à dents éco-responsables, en bambou, qu’elle fabrique et commercialise.
Pass, 2, rue Joseph-Cussonneau, du lundi au vendredi, de 9h à 12h.
Sitôt les mesures de confinement de la population mises en place, la Ville a ouvert sa plateforme numérique de participation citoyenne ecrivons.angers.fr, Ouvre une nouvelle fenêtre pour publier les offres et les demandes d’action solidaire proposées par les Angevins. Mise à disposition gracieuse d’une chambre ou d’un appartement pour un soignant, aide aux courses alimentaires et de pharmacie, garde d’enfant, fabrication de masques et de visières de protection, soutien scolaire à distance, écoute téléphonique pour rompre la solitude, partage d’idées pour s’occuper à tout âge… ont ainsi été postés sur le module "Entraide-COVID19 à Angers". À noter: cet espace est également ouvert aux collectifs et associations ayant mis en place des actions d’entraide et souhaitant diffuser leurs messages.
"Face à la situation sanitaire, j’ai très vite eu envie d’agir, de m’investir dans une action citoyenne. Tout simplement pour aider dans la mesure où mon activité professionnelle dans la communication était à l’arrêt. Avec mes quelques notions de couture, j’ai lancé un appel sur le réseau social Facebook afin de recenser les personnes disponibles et volontaires pour fabriquer bénévolement des masques de protection en tissu. L’annonce a eu un effet boule de neige incroyable. Nous sommes aujourd’hui plus de 200 à faire partie de l’aventure. Je passe donc une partie de mes journées à découper des carreaux de tissu de 20 cm par 20 cm et à les assembler. Je préfère personnellement les masques à pli car ils sont plus faciles à réaliser que ceux à bec. Mais dans les deux cas, tous sont réalisés selon le référentiel Afnor. Il nous faut maintenant récupérer du tissu, des élastiques et du fil car nos stocks commencent à diminuer. Un appel aux dons est lancé. Pour exemple, dans un drap en coton, on peut coudre en moyenne une quarantaine de masques."
Comment donner ?
Pour qu’un masque soit efficace, les tissus doivent être en 100% coton, à mailles très serrées (draps, torchons, t-shirts, pantalons…) propres et en bon état. Bobines de fil et élastiques sont aussi recherchés.
Les personnes souhaitant effectuer un don sont invitées à prendre contact avec Arnaud Bellotte, infirmier à la Ville. Pas de démarche supplémentaire à effectuer: les matériaux sont collectés au domicile des donneurs puis livrés chez les couturières.
Contact: 07 87 37 95 87 arnaud.bellotte(at)ville.angers.fr
Livres pour la jeunesse, feutres et crayons de couleurs, carnets d’activités, jeux de société, loisirs créatifs… Les services de la préfecture, les villes d'Angers et de Trélazé, avec le soutien des maisons de quartier, ont mutualisé leurs ressources pour offrir aux familles les plus démunies un kit pédagogique pour les enfants âgés de 3 à 15 ans. Plus de 600 enfants de 357 familles recensées en raison des difficultés matérielles et éducatives qu’elles rencontrent ont reçu ce matériel extrascolaire les 15 et 16 avril. La distribution s’est effectuée dans les quartiers prioritaires d’Angers (Savary, Belle-Beille, Hauts-de-Saint-Aubin, Grand-Pigeon, Roseraie, Bédier-Beauval-Morellerie) et au Grand-Bellevue à Trélazé. Les livres et jeux rassemblés pour former ces kits ont notamment été fournis par la librairie angevine Richer, les bibliothèques d’Angers et de Trélazé et l’association Dazibao. A noter qu’une initiative similaire a été menée dans le cadre de la cité éducative de Monplaisir.
La solidarité s'exprime aussi par des messages spontanés, souvent relayés par les réseaux sociaux.
L’association Voisins solidaires et le ministère de la Cohésion des territoires proposent un kit gratuit afin d’aider les habitants d’un même immeuble ou d’un même lotissement à s’organiser pour s’entraider. Cela passe par la création d’un annuaire des voisins souhaitant participer, un panneau à afficher dans la cage d’escalier pour échanger des informations, conseils et services, et un guide pratique élaboré par les professionnels de santé pour vivre au mieux, ensemble, le confinement. https://voisinssolidaires.fr/, Ouvre une nouvelle fenêtre
Aux fourneaux pour les blouses blanches. Coup de chapeau à M’Angers Solidaire, une initiative d’acteurs du monde de la restauration qui fournissent tous les jours plus d’une centaine de plateaux repas de qualité au personnel soignant du CHU d’Angers. En savoir plus, Ouvre une nouvelle fenêtre
Les étudiants de la Faculté de santé ont trouvé la solution. Aussitôt déclarée la crise sanitaire, les étudiants de la Faculté de Santé ont démarré la production de solution hydro-alcoolique, Ouvre une nouvelle fenêtre. Les entreprises Giffard et Cointreau ont pris le relais pour fabriquer à plus grande échelle mais les étudiants restent mobilisés pour assurer la logistique via la plateforme citoyenne et solidaire de l’Université, Ouvre une nouvelle fenêtre.